Le syndicat de base du personnel de Tunisiana a décidé une grève de trois jours, du 26 au 29 février. Motif: "des accords convenus avec la direction générale non appliqués et l'échec des négociations concernant une augmentation des salaires pour l'année 2014".
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la direction de Tunisiana a expliqué que "la conjoncture et l’environnement actuels de l’entreprise exigent un plan "d’austérité" qui impactent un petit nombre d’avantages" ajoutant que l'année 2013 "était une année marquée par la décroissance des revenus accompagnée d’une forte augmentation des charges."
Ce matin, des centaines d'employés étaient regroupés devant le siège de l'opérateur aux Berges du Lac II. "Nos revendications sont nombreuses. Cela ne concerne pas uniquement l'augmentation des salaires, c'est une question d'équilibre social au sein d'une grande entreprise comme Tunisiana", déclare au HuffPost Maghreb un employé gréviste. "Nos voulons l'égalité entre tous les employés, les cadres et même les directeurs, parce que nous ne sommes pas nouveaux dans la société, nous l'avons bâtie".
Employés grévistes devant le siège de Tunisiana
L'employé déplore également un climat hostile "depuis la révolution". "Avant, la communication de la direction était bonne. Quand on demandait quelque chose, on nous répondait. Les portes étaient ouvertes pour discuter avec n'importe quel directeur. Maintenant on ne peut plus rencontrer personne." soutient-il.
La direction affirme offrir à "ses 1800 collaborateurs plusieurs avantages en nature, primes ainsi que des salaires très compétitifs" et se dit prête à reprendre les discussions avec les partenaires sociaux. "La grève est un droit reconnu, c’est une démarche de protestation légale. Nous lui préférons le dialogue, évidemment. Et, le dialogue n’est d’ailleurs pas interrompu" a déclaré au HuffPost Maghreb Mme Najla Chaar, directrice de communication de Tunisiana.
Pancarte devant le siège de Tunisiana
Outre l'augmentation des salaires et des primes, des employés craignent le passage à la sous-traitance de certains services. "Nous avons entendu dire que le centre d'appel dans lequel je travaille allait passer en sous-traitance, affirme Wassim, employé gréviste. "Quand tu es titulaire dans une entreprise et que tu passes à la sous-traitance, beaucoup de choses changent. Nous avons tous un diplôme universitaire, quand nous intégrons une boîte, notre objectif est d'évoluer professionnellement. Si nous passons en sous-traitance, qu'est ce que je vais faire moi? Vais-je passer ma vie dans un centre d'appel?".
Lancé en 2002 par le groupe égyptien Orascom, Tunisiana est le premier opérateur privé en Tunisie. Racheté en 2010 par le groupe qatari Qatar Telecom en consortium avec le groupe du gendre de l'ex-Président Ben Ali Princesse El Materi Holding, l'État tunisien a dû confisquer les parts de ce dernier (25%) suite à la révolution. En 2012, le gouvernement cède 15% du capital à Qatar Telecom, devenu Ooredoo (la dénomination commerciale a été changée en mars 2013) qui détient désormais 90% de l'opérateur.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la direction de Tunisiana a expliqué que "la conjoncture et l’environnement actuels de l’entreprise exigent un plan "d’austérité" qui impactent un petit nombre d’avantages" ajoutant que l'année 2013 "était une année marquée par la décroissance des revenus accompagnée d’une forte augmentation des charges."
Ce matin, des centaines d'employés étaient regroupés devant le siège de l'opérateur aux Berges du Lac II. "Nos revendications sont nombreuses. Cela ne concerne pas uniquement l'augmentation des salaires, c'est une question d'équilibre social au sein d'une grande entreprise comme Tunisiana", déclare au HuffPost Maghreb un employé gréviste. "Nos voulons l'égalité entre tous les employés, les cadres et même les directeurs, parce que nous ne sommes pas nouveaux dans la société, nous l'avons bâtie".
L'employé déplore également un climat hostile "depuis la révolution". "Avant, la communication de la direction était bonne. Quand on demandait quelque chose, on nous répondait. Les portes étaient ouvertes pour discuter avec n'importe quel directeur. Maintenant on ne peut plus rencontrer personne." soutient-il.
La direction affirme offrir à "ses 1800 collaborateurs plusieurs avantages en nature, primes ainsi que des salaires très compétitifs" et se dit prête à reprendre les discussions avec les partenaires sociaux. "La grève est un droit reconnu, c’est une démarche de protestation légale. Nous lui préférons le dialogue, évidemment. Et, le dialogue n’est d’ailleurs pas interrompu" a déclaré au HuffPost Maghreb Mme Najla Chaar, directrice de communication de Tunisiana.
Outre l'augmentation des salaires et des primes, des employés craignent le passage à la sous-traitance de certains services. "Nous avons entendu dire que le centre d'appel dans lequel je travaille allait passer en sous-traitance, affirme Wassim, employé gréviste. "Quand tu es titulaire dans une entreprise et que tu passes à la sous-traitance, beaucoup de choses changent. Nous avons tous un diplôme universitaire, quand nous intégrons une boîte, notre objectif est d'évoluer professionnellement. Si nous passons en sous-traitance, qu'est ce que je vais faire moi? Vais-je passer ma vie dans un centre d'appel?".
Lancé en 2002 par le groupe égyptien Orascom, Tunisiana est le premier opérateur privé en Tunisie. Racheté en 2010 par le groupe qatari Qatar Telecom en consortium avec le groupe du gendre de l'ex-Président Ben Ali Princesse El Materi Holding, l'État tunisien a dû confisquer les parts de ce dernier (25%) suite à la révolution. En 2012, le gouvernement cède 15% du capital à Qatar Telecom, devenu Ooredoo (la dénomination commerciale a été changée en mars 2013) qui détient désormais 90% de l'opérateur.
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