Pays en développement cherchent nouvelle énergie. En Afrique du Nord, le gaz de schiste est en passe de faire son trou. Tandis que la Tunisie oscille entre partenariats public-privés avec la multinationale Shell et démentis du ministère de l'Industrie et de l'Energie, l'Algérie, assise sur la 15ème plus grande réserve de pétrole au monde, s'est officiellement lancée dans l'exploitation par fracturation hydraulique.
En Afrique subsaharienne, certains pays ont pris la direction opposée. Six pays, dont le Burkina Faso, ont lancé des projets pour favoriser le biogaz issu ... des excréments.
L'enjeu "incontournable" du gaz de schiste
L'Algérie va développer ses réserves d'hydrocarbures non conventionnels, a déclaré mardi 10 décembre l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).
Le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi avait déjà qualifié le projet d'"incontournable" lors d'une conférence en septembre. De fait, l'enjeu est de taille. Selon le département américain de l'Energie, l'Algérie possèderait la troisième plus grosse réserve mondiale en gaz de schiste, derrière la Chine et l'Argentine.
Les autorités chinoises ont récemment décidé d'accélérer l'exploitation en proposant des allègements d'impôts aux entreprises concernées. En Patagonie, vaste région peu habitée du sud de l'Argentine, l'entreprise pétrolière Chevron a paraphé un contrat pour le forage d'une centaine de puits. Alger vient de rejoindre la course.
Quand la vache paît, la vache pète
Plus au sud, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda, le Sénégal et la Tanzanie se sont lancés dans une entreprise bien différente.
Dans le cadre du Programme de Partenariat de Biogaz en Afrique (ABPP) avec les organisations non-gouvernementales Hivos et SNV, ils ont opté pour l'exploitation du biogaz par voie de biodigesteurs.
La technologie des biodigesteurs permet de produire du gaz (méthane) à partir de la fermentation, notamment d'excréments animaux ou humains. Au Burkina Faso, un investissement de 15 millions d'euros a favorisé la construction de 3.500 biodigesteurs.
Ici aussi l'enjeu est de taille: 80% de la population y pratique l'élevage, un potentiel resté jusque-là inexploité. Visant à réduire la combustion du bois comme source d'énergie, l'exploitation du biogaz présenterait par ailleurs des avantages sociaux et environnementaux. Les femmes et les enfants n'auraient plus besoin de consacrer du temps au ramassage de bois, et le phénomène de déforestation et de désertification pourrait être endigué.
A Buenos Aires, où une personne sur sept possède un chien, un projet de recherche s'est penché sur l'exploitation des excréments canins. Résultat? La valeur énergétique "est considérée satisfaisante, puisque la matière première est abondante et gratuite".
En Afrique subsaharienne, certains pays ont pris la direction opposée. Six pays, dont le Burkina Faso, ont lancé des projets pour favoriser le biogaz issu ... des excréments.
L'enjeu "incontournable" du gaz de schiste
L'Algérie va développer ses réserves d'hydrocarbures non conventionnels, a déclaré mardi 10 décembre l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).
Le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi avait déjà qualifié le projet d'"incontournable" lors d'une conférence en septembre. De fait, l'enjeu est de taille. Selon le département américain de l'Energie, l'Algérie possèderait la troisième plus grosse réserve mondiale en gaz de schiste, derrière la Chine et l'Argentine.
Les autorités chinoises ont récemment décidé d'accélérer l'exploitation en proposant des allègements d'impôts aux entreprises concernées. En Patagonie, vaste région peu habitée du sud de l'Argentine, l'entreprise pétrolière Chevron a paraphé un contrat pour le forage d'une centaine de puits. Alger vient de rejoindre la course.
Quand la vache paît, la vache pète
Plus au sud, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda, le Sénégal et la Tanzanie se sont lancés dans une entreprise bien différente.
Dans le cadre du Programme de Partenariat de Biogaz en Afrique (ABPP) avec les organisations non-gouvernementales Hivos et SNV, ils ont opté pour l'exploitation du biogaz par voie de biodigesteurs.
La technologie des biodigesteurs permet de produire du gaz (méthane) à partir de la fermentation, notamment d'excréments animaux ou humains. Au Burkina Faso, un investissement de 15 millions d'euros a favorisé la construction de 3.500 biodigesteurs.
Selon la SNV, "les agriculteurs ayant au moins deux vaches ou quatre porcs peuvent générer suffisamment de biogaz pour répondre à leurs besoins quotidiens en cuisson et en éclairage".
Ici aussi l'enjeu est de taille: 80% de la population y pratique l'élevage, un potentiel resté jusque-là inexploité. Visant à réduire la combustion du bois comme source d'énergie, l'exploitation du biogaz présenterait par ailleurs des avantages sociaux et environnementaux. Les femmes et les enfants n'auraient plus besoin de consacrer du temps au ramassage de bois, et le phénomène de déforestation et de désertification pourrait être endigué.
A Buenos Aires, où une personne sur sept possède un chien, un projet de recherche s'est penché sur l'exploitation des excréments canins. Résultat? La valeur énergétique "est considérée satisfaisante, puisque la matière première est abondante et gratuite".
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