Pour la première fois des juristes mandatés par l'ONU ont établi un réquisitoire accablant et argumenté contre le régime nord-coréen, l'accusant de crimes contre l'humanité à grande échelle, et réclamé que la communauté internationale agisse pour que les responsables rendent des comptes.
La Chine rassure Pyongyang
Dès que le rapport a circulé, la Chine, alliée historique de la Corée du nord a conforté Pyongyang en refusant toute saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI) par le Conseil de sécurité.
La Chine a réagi avant même la publication officielle du rapport. "Je n'ai pas vu moi-même ce rapport, mais notre position à ce sujet est claire: les questions relatives aux droits de l'Homme doivent être résolues grâce à un dialogue constructif sur un pied d'égalité", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
"Soumettre ce rapport à la CPI n'aidera pas à résoudre la question des droits de l'homme dans un pays donné", a ajouté le porte-parole.
La Corée du Nord a commis et commet de nombreux crimes contre l'humanité, souligne le rapport.
"La Commission a établi que des violations systématiques, étendues et grossières des droits de l'Homme ont été et sont commises par la République populaire démocratique de Corée, et dans de nombreux cas, ces violations constituent des crimes contre l'humanité", affirme ce rapport, le premier à être aussi détaillé.
La Commission, composée de trois éminents juristes internationaux, a été constituée en mars 2013 par le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève.
Elle appelle dans ses conclusions le Conseil de sécurité des Nations unies à saisir la CPI.
Maintenant, on sait
Le président de la Commission d'enquête, l'Australien Michael Kirby, a déclaré lundi, après la publication de son rapport, que la communauté internationale ne pourrait plus plaider l'ignorance comme excuse pour son inaction.
"A la fin de la Seconde guerre mondiale, tant de gens ont dit: Nous ne savions pas", a déclaré M. Kirby. "Maintenant, la communauté internationale sait", a-t-il poursuivi à propos des crimes contre l'humanité dénoncés dans le rapport.
Les Etats-Unis ont affirmé lundi que le rapport de l'ONU "montrait de manière claire et sans équivoque la réalité brutale" des violations des droits de l'Homme en Corée du Nord.
Pour la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, le document "reflète l'opinion consensuelle de la communauté internationale selon laquelle la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord est parmi les pires au monde".
La Commission estime que "des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps pendant les 50 dernières années", "graduellement éliminés par des famines délibérées, le travail forcé, les exécutions, la torture, les viols".
Prisonniers politiques, famine délibérée...
Les trois juristes ont établi que le nombre de camps et de prisonniers a diminué suite aux décès et à quelques libérations mais ils ont estimé que "80.000 à 120.000 prisonniers politiques sont actuellement détenus dans quatre grands camps pour les politiques".
Parmi les crimes contre l'humanité, la Commission mentionne notamment "les actes inhumains provoquant de façon délibérée des famines prolongées".
La commission met en cause "la réponse inadéquate" toutes ces dernières années de la communauté internationale face à ces crimes et demande que la "communauté internationale accepte la responsabilité de protéger le peuple de la Corée du nord".
Les trois juristes de la Commission n'ont pu se rendre en Corée du nord, en dépit de leur demande, et ont interrogé dans de nombreux pays des fugitifs et des témoins pour rédiger ce rapport qui compte 372 pages.
Des "centaines" de responsables nord-coréens pourraient être responsables de ces violations et crimes contre l'humanité, selon la Commission d'enquête.
Michael Kirby a souligné que le numéro 1 nord-coréen Kim Jong-Un avait lui aussi "une grande part de responsabilité".
Il a proposé la mise en place par l'ONU d'une structure de suivi, basée dans la région, pour continuer à enregistrer les violations et préparer le procès des responsables.
Le rapport a estimé par ailleurs "à plus de 200.000, y compris des enfants" le nombre de de disparitions, qu'il s'agisse de Sud-coréens partis au nord, de personnes d'origine coréenne venue du Japon mais aussi des Japonais et des Chinois.
La Chine rassure Pyongyang
Dès que le rapport a circulé, la Chine, alliée historique de la Corée du nord a conforté Pyongyang en refusant toute saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI) par le Conseil de sécurité.
La Chine a réagi avant même la publication officielle du rapport. "Je n'ai pas vu moi-même ce rapport, mais notre position à ce sujet est claire: les questions relatives aux droits de l'Homme doivent être résolues grâce à un dialogue constructif sur un pied d'égalité", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
"Soumettre ce rapport à la CPI n'aidera pas à résoudre la question des droits de l'homme dans un pays donné", a ajouté le porte-parole.
La Corée du Nord a commis et commet de nombreux crimes contre l'humanité, souligne le rapport.
"La Commission a établi que des violations systématiques, étendues et grossières des droits de l'Homme ont été et sont commises par la République populaire démocratique de Corée, et dans de nombreux cas, ces violations constituent des crimes contre l'humanité", affirme ce rapport, le premier à être aussi détaillé.
La Commission, composée de trois éminents juristes internationaux, a été constituée en mars 2013 par le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève.
Elle appelle dans ses conclusions le Conseil de sécurité des Nations unies à saisir la CPI.
Maintenant, on sait
Le président de la Commission d'enquête, l'Australien Michael Kirby, a déclaré lundi, après la publication de son rapport, que la communauté internationale ne pourrait plus plaider l'ignorance comme excuse pour son inaction.
"A la fin de la Seconde guerre mondiale, tant de gens ont dit: Nous ne savions pas", a déclaré M. Kirby. "Maintenant, la communauté internationale sait", a-t-il poursuivi à propos des crimes contre l'humanité dénoncés dans le rapport.
Les Etats-Unis ont affirmé lundi que le rapport de l'ONU "montrait de manière claire et sans équivoque la réalité brutale" des violations des droits de l'Homme en Corée du Nord.
Pour la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, le document "reflète l'opinion consensuelle de la communauté internationale selon laquelle la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord est parmi les pires au monde".
La Commission estime que "des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps pendant les 50 dernières années", "graduellement éliminés par des famines délibérées, le travail forcé, les exécutions, la torture, les viols".
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Prisonniers politiques, famine délibérée...
Les trois juristes ont établi que le nombre de camps et de prisonniers a diminué suite aux décès et à quelques libérations mais ils ont estimé que "80.000 à 120.000 prisonniers politiques sont actuellement détenus dans quatre grands camps pour les politiques".
Parmi les crimes contre l'humanité, la Commission mentionne notamment "les actes inhumains provoquant de façon délibérée des famines prolongées".
La commission met en cause "la réponse inadéquate" toutes ces dernières années de la communauté internationale face à ces crimes et demande que la "communauté internationale accepte la responsabilité de protéger le peuple de la Corée du nord".
Les trois juristes de la Commission n'ont pu se rendre en Corée du nord, en dépit de leur demande, et ont interrogé dans de nombreux pays des fugitifs et des témoins pour rédiger ce rapport qui compte 372 pages.
Des "centaines" de responsables nord-coréens pourraient être responsables de ces violations et crimes contre l'humanité, selon la Commission d'enquête.
Michael Kirby a souligné que le numéro 1 nord-coréen Kim Jong-Un avait lui aussi "une grande part de responsabilité".
Il a proposé la mise en place par l'ONU d'une structure de suivi, basée dans la région, pour continuer à enregistrer les violations et préparer le procès des responsables.
Le rapport a estimé par ailleurs "à plus de 200.000, y compris des enfants" le nombre de de disparitions, qu'il s'agisse de Sud-coréens partis au nord, de personnes d'origine coréenne venue du Japon mais aussi des Japonais et des Chinois.
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