Jeudi 6 février, environ 200 personnes, dont beaucoup en pleurs, se sont rassemblées sur le lieu où s'est effondré Chokri Belaïd il y a un an jour pour jour, après avoir été atteint de plusieurs balles.
Une grande affiche posait la question qui taraude ses proches et de nombreux Tunisiens: "Qui a tué Chokri Belaïd?". Car les autorités ont beau avoir annoncé mardi la mort dans une opération "antiterroriste" de son assassin présumé Kamel Gadhgadhi, des zones d'ombre entourent toujours le crime.
"La vérité n'a pas été dévoilée", a dit à l'AFP sa veuve, Basma Khalfaoui, présente sur place. Kamel Gadhgadhi n'était qu'un exécutant et "il y a d'autres accusés". "J'espère qu'ils ne vont pas être à leur tour tués", a-t-elle ajouté.
L'assassinat a été attribué par les autorités aux jihadistes d'Ansar Al Charia, une organisation classée "terroriste" par la Tunisie mais qui n'a jamais revendiqué ce meurtre ni aucune autre attaque armée.
Mardi, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a annoncé que Kamel Gadhgadhi était mort tout comme six autres suspects ainsi qu'un agent de la Garde nationale au terme d'un assaut de 20 heures contre une maison à Raoued, dans la banlieue de Tunis.
"C'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux Tunisiens au premier anniversaire de l'assassinat", a estimé le ministre.
"Ce cadeau, il peut le garder. Tuer un homme n'est pas un cadeau. Un cadavre n'est pas un cadeau", a répliqué le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd.
"Nous ne voulions pas qu'il soit tué (...). Nous voulions qu'il soit jugé équitablement. Nous voulons connaître la vérité entière. Gadhgadhi n'était pas seul", a-t-il dit à l'AFP.
Des journaux tunisiens posaient aussi la question, comme Al Chourouq, qui titre en Une: "Le peuple veut savoir: Qui a tué Belaïd?".
Un collectif d'avocats a indiqué lors d'une conférence de presse organisée par l'Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l'Assassinat de Chokri Belaïd (IRVA) qu'il avait porté l'affaire devant la Commission africaine des droits de l'Homme et qu'il allait aussi demander la désignation d'un rapporteur spécial des Nations unies.
"C'est un crime d'Etat", a dénoncé l'avocat Anouar Bassi. Le collectif réclame aussi que plusieurs responsables, dont le ministre de l'Intérieur Ben Jeddou et l'ex-Premier ministre Ali Larayedh, soient interdits de voyager.
Une veillée aux bougies doit avoir lieu en fin d'après-midi sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre-ville de la capitale. Le Front populaire, alliance de partis de gauche dont Chokri Belaid était l'un des leaders, a dressé des tentes. Des posters, des pin's et des stickers à l'effigie de Belaïd sont vendus. Samedi, un rassemblement sur sa tombe est prévu en milieu de journée, avant une marche vers cette même avenue.
Une grande affiche posait la question qui taraude ses proches et de nombreux Tunisiens: "Qui a tué Chokri Belaïd?". Car les autorités ont beau avoir annoncé mardi la mort dans une opération "antiterroriste" de son assassin présumé Kamel Gadhgadhi, des zones d'ombre entourent toujours le crime.
"La vérité n'a pas été dévoilée", a dit à l'AFP sa veuve, Basma Khalfaoui, présente sur place. Kamel Gadhgadhi n'était qu'un exécutant et "il y a d'autres accusés". "J'espère qu'ils ne vont pas être à leur tour tués", a-t-elle ajouté.
L'assassinat a été attribué par les autorités aux jihadistes d'Ansar Al Charia, une organisation classée "terroriste" par la Tunisie mais qui n'a jamais revendiqué ce meurtre ni aucune autre attaque armée.
Mardi, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a annoncé que Kamel Gadhgadhi était mort tout comme six autres suspects ainsi qu'un agent de la Garde nationale au terme d'un assaut de 20 heures contre une maison à Raoued, dans la banlieue de Tunis.
"C'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux Tunisiens au premier anniversaire de l'assassinat", a estimé le ministre.
"Ce cadeau, il peut le garder. Tuer un homme n'est pas un cadeau. Un cadavre n'est pas un cadeau", a répliqué le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd.
"Nous ne voulions pas qu'il soit tué (...). Nous voulions qu'il soit jugé équitablement. Nous voulons connaître la vérité entière. Gadhgadhi n'était pas seul", a-t-il dit à l'AFP.
Des journaux tunisiens posaient aussi la question, comme Al Chourouq, qui titre en Une: "Le peuple veut savoir: Qui a tué Belaïd?".
Un collectif d'avocats a indiqué lors d'une conférence de presse organisée par l'Initiative pour la Recherche de la Vérité sur l'Assassinat de Chokri Belaïd (IRVA) qu'il avait porté l'affaire devant la Commission africaine des droits de l'Homme et qu'il allait aussi demander la désignation d'un rapporteur spécial des Nations unies.
"Nous demandons la désignation d'un rapporteur spécial onusien pour le meurtre de belaid." Mokhtar Trifi. pic.twitter.com/RTQ3kzBsuK
— Mohamed Haddad (@_MohamedHADDAD) February 6, 2014
"C'est un crime d'Etat", a dénoncé l'avocat Anouar Bassi. Le collectif réclame aussi que plusieurs responsables, dont le ministre de l'Intérieur Ben Jeddou et l'ex-Premier ministre Ali Larayedh, soient interdits de voyager.
Une veillée aux bougies doit avoir lieu en fin d'après-midi sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre-ville de la capitale. Le Front populaire, alliance de partis de gauche dont Chokri Belaid était l'un des leaders, a dressé des tentes. Des posters, des pin's et des stickers à l'effigie de Belaïd sont vendus. Samedi, un rassemblement sur sa tombe est prévu en milieu de journée, avant une marche vers cette même avenue.
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