Malgré un vote de confiance obtenu confortablement avec 149 voix pour, le gouvernement de Mehdi Jomâa ne fait pas l'unanimité. Le Front Populaire s'y oppose fermement. "Nous sommes en présence non pas d'un mais de deux gouvernements car la composition du nouveau gouvernement comprend, aux côtés des ministres technocrates, d'autres membres connus pour leur marquage partisan et leurs allégeances politiques, n'ayant été nommés que pour couvrir certains dossiers", a déclaré le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami lors d'une conférence de presse tenue par la coalition à Tunis.
La Tunisie "ne peut pas supporter un nouvel échec en cette étape de transition", a estimé Hamma Hammami, soulignant qu'il est de la responsabilité du Front populaire de dire que "ce gouvernement à double visage pourrait porter les germes de son propre échec", ne serait-ce que parce qu'y siège le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou, dont il a invoqué "la responsabilité dans les assassinats politiques et la mort d'éléments des forces de sécurité et de l'armée nationale tombés en martyrs dans des opérations terroristes".
H. Hammami a également réaffirmé que le Front populaire rejette la nomination du ministre de la Justice Hafedh Ben
Salah pour son implication dans la "justification de violations aux droits de l'Homme", de même que son opposition à la nomination du ministre des Affaires religieuses Mounir Tlili dont il a dit qu'il est "connu pour être un ultra, pour son allégeance partisane et pour ses attaques en règle contre le Code du statut personnel".
Pour le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié et autre figure du FP, Zied Lakhdhar, présent lui aussi à la conférence de presse, "le Front populaire est en droit d'émettre un certain nombre de réserves sur le gouvernement Mehdi Jomâa", rappelant "le faible consensus qui s'était fait autour de sa personne au Dialogue national". Il a regretté que Jomâa n'ait "rien fait pour se rattraper et élargir ce consensus à travers la composition de son gouvernement", lui reprochant d'avoir "préféré affaiblir encore plus ce consensus en portant son choix sur des éléments qui ne rassurent ni l'opposition ni les Tunisiens".
Le Front populaire traitera avec le gouvernement Mehdi Jomaa en fonction des dispositions édictées par la
feuille de route, notamment pour ce qui est de la révision des nominations, de la dissolution des "ligues de protection de la révolution et de la neutralité des mosquées afin que ces dernières ne puissent plus être instrumentalisées à des fins partisanes, pour jeter l'anathème sur les adversaires politiques et inciter à la violence", a encore déclaré le porte-parole du FP, qui a de nouveau réclamé "toute la vérité sur les assassinats politiques".
Hamma Hammami a indiqué que l'une des tâches de ce gouvernement est d'organiser des élections "dans un délai raisonnable et dans un climat favorable", conformément à la feuille de route, saluant à ce propos "le rôle important du Quartet parrain du Dialogue national et les luttes des forces démocratiques et populaires qui conduit au succès de cette étape couronnée par la promulgation de la Constitution".
Al Massar: Soutien au gouvernement malgré l'abstention au vote
Le porte-parole d'Al Massar Samir Taieb a affirmé que son parti soutiendra le nouveau gouvernement de Mehdi Jomâa. "Nous ne jugerons pas les intentions ni les personnes, nous interagirons avec les actes".
Il a précisé que l'abstention des membres du parti à l'Assemblée nationale constituante (ANC) lors du vote de confiance au gouvernement, était "une position politique" pour marquer le refus de certains noms dans la composition du nouveau cabinet. Al Massar n'avait aucunement l'intention de faire tomber le gouvernement, a-t-il insisté.
Selon Samir Taieb, le parti était disposé à changer de position au cas où le vote n'aurait pas été favorable à Mehdi Jomâa. D'ailleurs la député d'Al Massar Salma Baccar a choisi de donner sa voix au gouvernement par crainte de le voir défait par le vote.
Nous souhaitons le succès au gouvernement issu du dialogue qui est aujourd'hui appelé à garantir un climat favorable à
l'organisation d'élections libres et transparentes, à redresser l'économie nationale et à combattre la violence et le terrorisme.
Le parti surveillera les ministres qui ont suscité les réserves des députés, en particulier, le ministre des affaires religieuses. Ce dernier, a-t-il dit, sera jugé sur ses actions et non sur ses déclarations antérieures.
La Tunisie "ne peut pas supporter un nouvel échec en cette étape de transition", a estimé Hamma Hammami, soulignant qu'il est de la responsabilité du Front populaire de dire que "ce gouvernement à double visage pourrait porter les germes de son propre échec", ne serait-ce que parce qu'y siège le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou, dont il a invoqué "la responsabilité dans les assassinats politiques et la mort d'éléments des forces de sécurité et de l'armée nationale tombés en martyrs dans des opérations terroristes".
H. Hammami a également réaffirmé que le Front populaire rejette la nomination du ministre de la Justice Hafedh Ben
Salah pour son implication dans la "justification de violations aux droits de l'Homme", de même que son opposition à la nomination du ministre des Affaires religieuses Mounir Tlili dont il a dit qu'il est "connu pour être un ultra, pour son allégeance partisane et pour ses attaques en règle contre le Code du statut personnel".
Pour le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié et autre figure du FP, Zied Lakhdhar, présent lui aussi à la conférence de presse, "le Front populaire est en droit d'émettre un certain nombre de réserves sur le gouvernement Mehdi Jomâa", rappelant "le faible consensus qui s'était fait autour de sa personne au Dialogue national". Il a regretté que Jomâa n'ait "rien fait pour se rattraper et élargir ce consensus à travers la composition de son gouvernement", lui reprochant d'avoir "préféré affaiblir encore plus ce consensus en portant son choix sur des éléments qui ne rassurent ni l'opposition ni les Tunisiens".
Le Front populaire traitera avec le gouvernement Mehdi Jomaa en fonction des dispositions édictées par la
feuille de route, notamment pour ce qui est de la révision des nominations, de la dissolution des "ligues de protection de la révolution et de la neutralité des mosquées afin que ces dernières ne puissent plus être instrumentalisées à des fins partisanes, pour jeter l'anathème sur les adversaires politiques et inciter à la violence", a encore déclaré le porte-parole du FP, qui a de nouveau réclamé "toute la vérité sur les assassinats politiques".
Hamma Hammami a indiqué que l'une des tâches de ce gouvernement est d'organiser des élections "dans un délai raisonnable et dans un climat favorable", conformément à la feuille de route, saluant à ce propos "le rôle important du Quartet parrain du Dialogue national et les luttes des forces démocratiques et populaires qui conduit au succès de cette étape couronnée par la promulgation de la Constitution".
Al Massar: Soutien au gouvernement malgré l'abstention au vote
Le porte-parole d'Al Massar Samir Taieb a affirmé que son parti soutiendra le nouveau gouvernement de Mehdi Jomâa. "Nous ne jugerons pas les intentions ni les personnes, nous interagirons avec les actes".
Il a précisé que l'abstention des membres du parti à l'Assemblée nationale constituante (ANC) lors du vote de confiance au gouvernement, était "une position politique" pour marquer le refus de certains noms dans la composition du nouveau cabinet. Al Massar n'avait aucunement l'intention de faire tomber le gouvernement, a-t-il insisté.
Selon Samir Taieb, le parti était disposé à changer de position au cas où le vote n'aurait pas été favorable à Mehdi Jomâa. D'ailleurs la député d'Al Massar Salma Baccar a choisi de donner sa voix au gouvernement par crainte de le voir défait par le vote.
Nous souhaitons le succès au gouvernement issu du dialogue qui est aujourd'hui appelé à garantir un climat favorable à
l'organisation d'élections libres et transparentes, à redresser l'économie nationale et à combattre la violence et le terrorisme.
Le parti surveillera les ministres qui ont suscité les réserves des députés, en particulier, le ministre des affaires religieuses. Ce dernier, a-t-il dit, sera jugé sur ses actions et non sur ses déclarations antérieures.