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Street-art: Le graffeur égyptien Keiser transforme les rues du Caire en musée à ciel ouvert (PHOTOS)

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Le samedi 25 janvier 2014, l'Egypte célébrera le troisième anniversaire de sa révolution ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir.

Une journée qui s’annonce sous haute tension, alors que le conflit fait rage les partisans des Frères musulmans et ceux de l’armée et que plusieurs explosions ont fait trembler aujourd’hui la capitale égyptienne.

C’est dans les rues de cette même ville que le graffeur "Keiseur" dégaine ses bombes à lui depuis trois ans, pleines de peinture celles-ci.

Considéré par certains comme le "Banksy égyptien", il signe les murs de la pointe de son art, laissant derrière lui des messages politiques, sociaux et souvent subliminaux.

Graffeur anonyme

Au lendemain des révolutions égyptienne et tunisienne, une nouvelle forme d’expression a pris d’assaut les rues du pays: le graffiti, ou street-art.

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"Détruire les icônes, détruire la fabrique de la réalité, détruire des tabous sociaux…", sont les mots d’ordre du mystérieux graffeur, connu sous le nom de Keiser, qui ne dégaine ses couleurs que la nuit et toujours camouflé derrière un sweat à capuche.

Parmi ses œuvres, on peut citer par exemple "The Lady of Ladies", en hommage aux "ouvrières et salariées qui rendent notre quotidien en Egypte possible", ou encore des fourmis géantes, utilisées comme un symbole.








Pourquoi des fourmis?

"Les fourmis sont les oublié, les sans-voix, les anonymes, les marginalisés, ceux qui sont dégradés, les victimes du capitalisme. (…) Elles forment la colonie qui lutte et se sacrifie aveuglément pour la reine fourmi et sa monarchie. (…) Il est temps pour le peuple des fourmis de montrer à leur reine que c’est uniquement grâce à eux qu’elle a autant de pouvoir", écrit le graffeur sur sa page Facebook.


Quant aux quartiers dans lesquels il exerce son art de rue, Keiser explique que le choix n’est pas anodin: "dans des endroits plus passifs où il y a des gens plus aisés, comme Zamalek ou Garden City par exemple, il y a besoin de messages plus révolutionnaires. A Tahrir par exemple, je ne vais pas aller écrire : ‘révoltez vous’ ou ‘liberté’. Ils savent ce que c’est la révolution".

Un Keiser à la maison?

Depuis quelques jours, les amateurs de ce street-art égyptien peuvent se procurer un "Keiser" à accrocher chez eux, en passant commande sur Internet, a annoncé le graffeur sur Facebook.

Se vendront-elles un jour aussi cher qu’un "Banksy"?
Pour l’instant, l’artiste dit adapter ses prix à sa clientèle: "Certains de mes acheteurs sont des femmes qui sont mariées à des millionnaires et qui veulent juste avoir un Keizer devant les yeux lorsqu’elles boivent leur thé. (…) Si un père de famille veut un portrait de son fils, je ne vais pas lui demander 600 livres égyptiennes. Il est possible que je le fasse gratis".

Que ce soit en Tunisie ou en Egypte, le graffiti n’a en tout cas pas fini d’habiller les rues, en signe de contestation, mais aussi et surtout en tant que moyen d'expression.










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