Silence, on bouge. Dans une déclaration commune mercredi 22 janvier, le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Intérieur ont rappelé les médias à l'ordre.
Les deux ministères précisent que la diffusion même de manière non intentionnelle d'informations et de détails liés aux opérations de lutte anti-terrorisme risque d'annuler l'effet de surprise et de mettre en danger les unités militaires et sécuritaires, en plus de soumettre l'auteur de ces actes à des poursuites judiciaires, rapporte l'agence TAP.
Le décret-loi 115 aux abonnés-présents
"Cette déclaration fait référence au décret-loi 115", a indiqué l'avocat Ghazi Mrabet au HuffPost Maghreb.
Publié au Journal Officiel le 2 novembre 2011, le décret-loi 115 permet aux autorités de conditionner la liberté d'expression du journaliste par des notions telles que "la préservation de l'ordre public "et "la protection de la défense et de la sûreté nationales (article premier).
Paradoxalement, le décret-loi dispose également que "le journaliste ne peut être tenu pour responsable d'une opinion, idée ou information qu'il aura publiée conformément aux usages et déontologie de la profession" (article 13).
Il est par ailleurs précisé que "le journaliste ne peut faire l'objet d'aucune pression, de n'importe quelle autorité" (article 11).
Les médias renforcent le terrorisme, témoin à l'appui
L'agence TAP rapporte également que selon la déclaration conjointe des ministères, un individu arrêté récemment avait déclaré que les groupes terroristes profitent largement des informations relayées par les médias sur les opérations militaires et sécuritaires pour échapper aux embuscades et aux poursuites
Grâce à de telles informations, explique cet individu, les terroristes ont réussi, à plusieurs reprises, à échapper aux campagnes et barrages sécuritaires, après avoir révisé leur positionnement et leurs stratégies, lit-on dans cette déclaration, toujours selon la même source.
En août 2013, le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Laroui avait déjà prévenu les médias:
Hier, les ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale ont fustigé une deuxième fois le manque de "discrétion" des diffuseurs d'information. Les autorités n'ont pas commenté la discrétion des services militaires, de renseignement et d'ordre public.
Les deux ministères précisent que la diffusion même de manière non intentionnelle d'informations et de détails liés aux opérations de lutte anti-terrorisme risque d'annuler l'effet de surprise et de mettre en danger les unités militaires et sécuritaires, en plus de soumettre l'auteur de ces actes à des poursuites judiciaires, rapporte l'agence TAP.
Le décret-loi 115 aux abonnés-présents
"Cette déclaration fait référence au décret-loi 115", a indiqué l'avocat Ghazi Mrabet au HuffPost Maghreb.
Publié au Journal Officiel le 2 novembre 2011, le décret-loi 115 permet aux autorités de conditionner la liberté d'expression du journaliste par des notions telles que "la préservation de l'ordre public "et "la protection de la défense et de la sûreté nationales (article premier).
Paradoxalement, le décret-loi dispose également que "le journaliste ne peut être tenu pour responsable d'une opinion, idée ou information qu'il aura publiée conformément aux usages et déontologie de la profession" (article 13).
Il est par ailleurs précisé que "le journaliste ne peut faire l'objet d'aucune pression, de n'importe quelle autorité" (article 11).
Les médias renforcent le terrorisme, témoin à l'appui
L'agence TAP rapporte également que selon la déclaration conjointe des ministères, un individu arrêté récemment avait déclaré que les groupes terroristes profitent largement des informations relayées par les médias sur les opérations militaires et sécuritaires pour échapper aux embuscades et aux poursuites
Grâce à de telles informations, explique cet individu, les terroristes ont réussi, à plusieurs reprises, à échapper aux campagnes et barrages sécuritaires, après avoir révisé leur positionnement et leurs stratégies, lit-on dans cette déclaration, toujours selon la même source.
En août 2013, le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Laroui avait déjà prévenu les médias:
"Cela a joué en faveur des extrémistes islamistes. Je comprends que vous fassiez votre travail, mais il faut aussi savoir que les affaires de terrorisme sont assez spécifiques et requièrent beaucoup de discrétion avant le démantèlement des réseaux et l’arrestation de leurs membres".
Hier, les ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale ont fustigé une deuxième fois le manque de "discrétion" des diffuseurs d'information. Les autorités n'ont pas commenté la discrétion des services militaires, de renseignement et d'ordre public.
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