Le FMI a fait part mardi d’un léger regain d’optimisme pour l’économie mondiale en relevant sa prévision de croissance pour la première fois en près de deux ans, tout en soulignant la "fragilité" de la reprise.
Après avoir gagné 3% en 2013, le produit intérieur brut (PIB) du globe devrait progresser de 3,7% cette année, soit 0,1 point de plus que prévu en octobre, avant d’accélérer sa course en 2015 à +3,9%, selon les nouvelles projections du Fonds monétaire international publiées mardi.
C’est la première fois depuis avril 2012 que l’institution de Washington relève ses prévisions pour l’économie mondiale, malmenée depuis la crise financière de 2008.
"Les freins qui pèsent sur la reprise se relâchent peu à peu, le poids de la réduction des déficits diminue, le système financier se rétablit lentement et l’incertitude fléchit", a résumé le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, lors d’une conférence de presse.
Au États-Unis, première économie mondiale, le PIB devrait croître plus que prévu en 2014 (+0,2 point 2,2%), porté par "une forte demande" et le compromis budgétaire conclu au Congrès après la grave crise politique qui a culminé en octobre.
Épicentre de la crise de la dette publique, la zone euro est, elle, en "train de tourner le dos" à la récession avec une croissance plus forte qu’attendu en 2014 (+0,1 point à 1%), portée par son «noyau dur» (Allemagne et France), indique le FMI dans son très bref rapport.
Dans le détail, les prévisions pour l’Hexagone restent inchangées à +0,9% pour 2014 et 1,5% l’année prochaine, même si "l’incertitude politique" pèse sur la croissance française, selon M. Blanchard.
Le rebond sera toutefois "généralement plus modeste" dans les pays européens, confrontés à des tensions financières (Grèce, Espagne, Chypre, Italie, Portugal), selon FMI.
Reprise "irrégulière"
Le Fonds met toutefois en garde contre tout excès d’optimisme en soulignant que l’économie mondiale n’est pas "tirée d’affaire".
"C’est encore une reprise faible et irrégulière", prévient M. Blanchard, soulignant que le chômage demeure "beaucoup trop élevé".
La Banque centrale européenne (BCE) est même appelée à «envisager de nouvelles mesures» tandis qu’aux États-Unis, où la banque centrale (Réserve fédérale) a commencé à ralentir ses injections de liquidités, une remontée des taux directeur devrait avoir lieu, selon le FMI, en 2015.
Le Fonds s’inquiète tout particulièrement de la faiblesse de l’inflation dans les pays développés, notamment en zone euro, qui pourrait, en termes réels, aggraver la charge de la dette et faire monter les taux d’intérêts à long terme.
L’institution rappelle également que les pays émergents ne sont pas à l’abri d’un nouveau mouvement de reflux de capitaux et se montre particulièrement pessimiste pour la Russie, dont la prévision de croissance est sabrée de 1 point en 2014 (2,0%) comme en 2015 (2,5%).
Anticipant une remontée des taux d’intérêts aux États-Unis, des investisseurs avaient, au printemps 2013, retiré leurs fonds hors des pays émergents, provoquant une plongée de leurs devises et déstabilisant leur système financier.
Portée par un boum du crédit, la Chine sera, elle, confrontée au défi majeur de "contenir" l’apparition de risques dans le secteur financier sans freiner excessivement sa croissance. "C’est un délicat exercice d’équilibriste", a résumé M. Blanchard.
Après avoir gagné 3% en 2013, le produit intérieur brut (PIB) du globe devrait progresser de 3,7% cette année, soit 0,1 point de plus que prévu en octobre, avant d’accélérer sa course en 2015 à +3,9%, selon les nouvelles projections du Fonds monétaire international publiées mardi.
C’est la première fois depuis avril 2012 que l’institution de Washington relève ses prévisions pour l’économie mondiale, malmenée depuis la crise financière de 2008.
"Les freins qui pèsent sur la reprise se relâchent peu à peu, le poids de la réduction des déficits diminue, le système financier se rétablit lentement et l’incertitude fléchit", a résumé le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, lors d’une conférence de presse.
Au États-Unis, première économie mondiale, le PIB devrait croître plus que prévu en 2014 (+0,2 point 2,2%), porté par "une forte demande" et le compromis budgétaire conclu au Congrès après la grave crise politique qui a culminé en octobre.
Épicentre de la crise de la dette publique, la zone euro est, elle, en "train de tourner le dos" à la récession avec une croissance plus forte qu’attendu en 2014 (+0,1 point à 1%), portée par son «noyau dur» (Allemagne et France), indique le FMI dans son très bref rapport.
Dans le détail, les prévisions pour l’Hexagone restent inchangées à +0,9% pour 2014 et 1,5% l’année prochaine, même si "l’incertitude politique" pèse sur la croissance française, selon M. Blanchard.
Le rebond sera toutefois "généralement plus modeste" dans les pays européens, confrontés à des tensions financières (Grèce, Espagne, Chypre, Italie, Portugal), selon FMI.
Avec 7,5% de croissance attendu cette année (+0,3 point par rapport à octobre), la Chine sera une nouvelle fois le principal moteur des économies émergentes qui devraient, par ailleurs, "commencer à bénéficier" du rebond des pays riches, selon le FMI.
L’Afrique sub-saharienne devrait, elle, continuer son expansion avec une croissance de 6,1% cette année.
Reprise "irrégulière"
Le Fonds met toutefois en garde contre tout excès d’optimisme en soulignant que l’économie mondiale n’est pas "tirée d’affaire".
"C’est encore une reprise faible et irrégulière", prévient M. Blanchard, soulignant que le chômage demeure "beaucoup trop élevé".
Pointant des zones de fragilité persistantes, le FMI appelle les grandes banques centrales à ne pas mettre "prématurément" un terme à leur politique de soutien massif à l’économie. "Cela reste l’approche adéquate (...) étant donné la faible inflation et le fait que la réduction des déficits se poursuivra", souligne l’institution.
La Banque centrale européenne (BCE) est même appelée à «envisager de nouvelles mesures» tandis qu’aux États-Unis, où la banque centrale (Réserve fédérale) a commencé à ralentir ses injections de liquidités, une remontée des taux directeur devrait avoir lieu, selon le FMI, en 2015.
Le Fonds s’inquiète tout particulièrement de la faiblesse de l’inflation dans les pays développés, notamment en zone euro, qui pourrait, en termes réels, aggraver la charge de la dette et faire monter les taux d’intérêts à long terme.
L’institution rappelle également que les pays émergents ne sont pas à l’abri d’un nouveau mouvement de reflux de capitaux et se montre particulièrement pessimiste pour la Russie, dont la prévision de croissance est sabrée de 1 point en 2014 (2,0%) comme en 2015 (2,5%).
Anticipant une remontée des taux d’intérêts aux États-Unis, des investisseurs avaient, au printemps 2013, retiré leurs fonds hors des pays émergents, provoquant une plongée de leurs devises et déstabilisant leur système financier.
"Les pays avec des faiblesses intérieures (...) seront les plus exposés", souligne le Fonds.
Portée par un boum du crédit, la Chine sera, elle, confrontée au défi majeur de "contenir" l’apparition de risques dans le secteur financier sans freiner excessivement sa croissance. "C’est un délicat exercice d’équilibriste", a résumé M. Blanchard.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.