INTERNATIONAL - Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé être tenu informé des raids de la coalition internationale contre les jihadistes et souligné qu'ils pourraient, s'ils étaient "plus sérieux", aider son armée dans sa guerre contre les rebelles.
Dans un entretien à la BBC diffusé mardi, à un mois du 4e anniversaire de la guerre, M. Assad n'a pas bougé d'un iota sur ses positions et a usé parfois de l'ironie pour nier le recours par son aviation aux barils d'explosifs contre des civils dans les fiefs rebelles, comme l'en accusent l'ONU et les ONG internationales.
Le président syrien, qui s'exprimait en anglais, a aussi répété que son régime n'avait pas utilisé d'armes chimiques contre sa population en août 2013, lors d'une attaque près de Damas qui avait fait jusqu'à 1.400 morts, un bilan qu'il a jugé "exagéré".
Interrogé sur les frappes de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, commencées le 23 septembre, M. Assad a convenu que les contacts étaient limités car les pays qui y participent refusent toute relation avec son régime dont ils demandent le départ.
"Parfois, ils (la coalition) transmettent un message, un message général. Il n'y a pas de dialogue. Il y a, disons, information. Et rien de tactique", a-t-il dit. "Il n'y a pas de coopération directe" et les messages transitent pas des pays tiers, "l'Irak et d'autres nations".
Les Occidentaux et les pays arabes membres de la coalition soutiennent les rebelles syriens qualifiés de "terroristes" par le régime.
'Barils, marmites'
Une grande partie du pays échappe au pouvoir en Syrie, où la montée en puissance en 2013 de l'EI a éclipsé la guerre entre rebelles syriens et régime déclenchée le 11 mars 2011 par une contestation populaire qui a été réprimée dans le sang, avant de se transformer en révolte.
Selon des experts, les frappes contre l'EI ont permis au régime Assad de se concentrer sur la lutte contre d'autres groupes rebelles. Et l'opposition syrienne a accusé Washington de l'abandonner car les raids ne ciblent pas aussi les forces du régime.
Pour Damas, les frappes ne peuvent pas détruire l'EI, dont les combattants sont en grande partie venus de l'étranger, sans une coopération de l'armée syrienne sur le terrain.
M. Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne la coalition. "Non, nous ne pouvons assurément pas (...)Nous ne pouvons pas nous allier à des pays qui soutiennent le terrorisme".
Plus de 210.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis mars 2011 et plus de 10 millions déplacées, dont près de quatre millions se sont réfugiées à l'étranger.
Il a réfuté les accusations sur l'utilisation de barils d'explosifs largués depuis des hélicoptères de son armée sur des secteurs rebelles, qui ont fait des milliers de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Je n'ai pas entendu parler de l'armée utilisant des barils, ou des marmites", a-t-il dit en riant de son trait d'humour. "Nous avons des bombes, des missiles et des balles. (...) Quand vous visez, quand vous tirez, vous visez des terroristes dans le but de protéger des civils".
L'émissaire de l'ONU à Damas
Au journaliste qui lui cite un extrait d'un rapport de Human Rights Watch, sur ces barils, M. Assad a rétorqué: "C'est vraiment une histoire infantile que l'Occident s'évertue à répéter".
L’utilisation de ces barils avait été condamnée en 2014 par l'ONU.
M. Assad a également nié le recours par son régime aux armes chimiques en 2013. "Qui a vérifié qui avait tiré ce gaz et sur qui?" Interrogé si son régime était responsable de cette atrocité, il a répondu: "Assurément non".
Il a fourni la même réponse négative aux informations sur l'utilisation de la chlorine à des fins militaires. Depuis que la Syrie a accepté de démanteler son arsenal d'armes chimiques, il a plusieurs fois été fait état d'utilisation par le régime de gaz chlorine.
Alors que rien ne semble pouvoir mettre fin à la guerre, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, était mardi à Damas pour de nouvelles discussions. Il devrait évoquer son plan de "gel" des combats à Alep (nord).
Dans un entretien à la BBC diffusé mardi, à un mois du 4e anniversaire de la guerre, M. Assad n'a pas bougé d'un iota sur ses positions et a usé parfois de l'ironie pour nier le recours par son aviation aux barils d'explosifs contre des civils dans les fiefs rebelles, comme l'en accusent l'ONU et les ONG internationales.
Le président syrien, qui s'exprimait en anglais, a aussi répété que son régime n'avait pas utilisé d'armes chimiques contre sa population en août 2013, lors d'une attaque près de Damas qui avait fait jusqu'à 1.400 morts, un bilan qu'il a jugé "exagéré".
Interrogé sur les frappes de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, commencées le 23 septembre, M. Assad a convenu que les contacts étaient limités car les pays qui y participent refusent toute relation avec son régime dont ils demandent le départ.
"Parfois, ils (la coalition) transmettent un message, un message général. Il n'y a pas de dialogue. Il y a, disons, information. Et rien de tactique", a-t-il dit. "Il n'y a pas de coopération directe" et les messages transitent pas des pays tiers, "l'Irak et d'autres nations".
Les Occidentaux et les pays arabes membres de la coalition soutiennent les rebelles syriens qualifiés de "terroristes" par le régime.
'Barils, marmites'
Une grande partie du pays échappe au pouvoir en Syrie, où la montée en puissance en 2013 de l'EI a éclipsé la guerre entre rebelles syriens et régime déclenchée le 11 mars 2011 par une contestation populaire qui a été réprimée dans le sang, avant de se transformer en révolte.
Selon des experts, les frappes contre l'EI ont permis au régime Assad de se concentrer sur la lutte contre d'autres groupes rebelles. Et l'opposition syrienne a accusé Washington de l'abandonner car les raids ne ciblent pas aussi les forces du régime.
Pour Damas, les frappes ne peuvent pas détruire l'EI, dont les combattants sont en grande partie venus de l'étranger, sans une coopération de l'armée syrienne sur le terrain.
M. Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne la coalition. "Non, nous ne pouvons assurément pas (...)Nous ne pouvons pas nous allier à des pays qui soutiennent le terrorisme".
Plus de 210.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis mars 2011 et plus de 10 millions déplacées, dont près de quatre millions se sont réfugiées à l'étranger.
Il a réfuté les accusations sur l'utilisation de barils d'explosifs largués depuis des hélicoptères de son armée sur des secteurs rebelles, qui ont fait des milliers de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Je n'ai pas entendu parler de l'armée utilisant des barils, ou des marmites", a-t-il dit en riant de son trait d'humour. "Nous avons des bombes, des missiles et des balles. (...) Quand vous visez, quand vous tirez, vous visez des terroristes dans le but de protéger des civils".
L'émissaire de l'ONU à Damas
Au journaliste qui lui cite un extrait d'un rapport de Human Rights Watch, sur ces barils, M. Assad a rétorqué: "C'est vraiment une histoire infantile que l'Occident s'évertue à répéter".
L’utilisation de ces barils avait été condamnée en 2014 par l'ONU.
M. Assad a également nié le recours par son régime aux armes chimiques en 2013. "Qui a vérifié qui avait tiré ce gaz et sur qui?" Interrogé si son régime était responsable de cette atrocité, il a répondu: "Assurément non".
Il a fourni la même réponse négative aux informations sur l'utilisation de la chlorine à des fins militaires. Depuis que la Syrie a accepté de démanteler son arsenal d'armes chimiques, il a plusieurs fois été fait état d'utilisation par le régime de gaz chlorine.
Alors que rien ne semble pouvoir mettre fin à la guerre, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, était mardi à Damas pour de nouvelles discussions. Il devrait évoquer son plan de "gel" des combats à Alep (nord).
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