Le Nigeria a affirmé lundi que toutes les bases de Boko Haram sur son sol seraient démantelées dans six semaines, au moment où ce groupe islamiste armé menait une nouvelle attaque au Niger voisin et promettait la défaite de la force régionale qui le combat.
"Tous les camps connus de Boko Haram seront balayés" dans le nord-est du Nigeria, a déclaré dans un entretien avec l'AFP Sambo Dasuki, conseiller à la sécurité du président nigérian Goodluck Jonathan, qui a obtenu de la commission électorale un report de six semaines des élections présidentielle et législatives.
Ces scrutins, initialement prévus le 14 février, ont été repoussés au 28 mars, une date qui "ne sera pas changée à nouveau". Selon M. Dasuki, ce délai sera mis à profit par les troupes du Nigeria et des pays voisins pour mener à bien l'offensive en cours contre le groupe islamiste armé, qui tient pourtant en échec l'armée nigériane depuis 2009 et qui a proclamé un "califat" sur les larges territoires qu'il contrôle dans le nord-est.
L'Assemblée nationale nigérienne devrait approuver lundi après-midi l'engagement de ses troupes dans cette offensive.
Dans une nouvelle vidéo diffusée lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a ironisé sur cette coalition militaire régionale, lui promettant la défaite quels que soient ses effectifs.
"Votre alliance ne mènera à rien. Rassemblez toutes vos armes et affrontez-nous. Vous êtes les bienvenus!", a-t-il lancé dans cette vidéo de 28 minutes publiée avec deux autres films sur le site de partage YouTube.
"Vous envoyez 7.000 soldats? Pourquoi pas 70 millions? Ce n'est pas beaucoup. (...) Par Allah, c'est peu. Nous allons les capturer un à un", a raillé le chef de Boko Haram qui a l'an dernier proclamé un califat dans les territoires sous son contrôle dans l'Etat nigérian de Borno (nord-est).
Les nouvelles vidéos du groupe montrent des images du chef de l'organisation Etat Islamique (EI), Abou Baqr al-Baghdadi et font référence au puissant califat de Sokoto, établi au XIXe siècle dans une région couvrant le nord de l'actuel Nigeria.
Trois attaques à Diffa depuis vendredi
Boko Haram, qui affiche sa proximité idéologique avec Al-Qaïda et l'EI, contrôle des pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria et multiplie les raids meurtriers dans les pays voisins, comme dernièrement au Niger, clairement identifié comme cible mi-janvier par Abubakar Shekau.
Lundi, pour la troisième fois en quatre jours, ses combattants y ont mené une attaque d'envergure dans la ville de Diffa (sud-est du Niger). A l'aube, ils ont tenté de prendre d'assaut la prison civile de la ville, vraisemblablement pour faire évader des insurgés, d'après des sources humanitaires jointes par l'AFP.
"L'attaque a échoué. Les assaillants ont été assez facilement repoussés", a affirmé une de ces sources.
Un résident a indiqué avoir vu "des cadavres de combattants de Boko Haram", sans avoir pu les compter. Selon lui, l'armée était déployée dans la ville, à la recherche d'assaillants en fuite.
Lundi après-midi, une nouvelle explosion a secoué un marché de la ville, déjà frappé dimanche, selon des sources humanitaires.
Diffa, capitale provinciale, avait déjà été attaquée vendredi et dimanche par Boko Haram. Les combats se sont déroulés principalement en périphérie de la ville, ainsi qu'à Bosso, une autre bourgade à 100 kilomètres à l'est.
En décembre, le gouvernement nigérien avait annoncé "la plus grande opération militaire jamais montée au Niger" dans la zone de Diffa, afin de sécuriser la longue et poreuse frontière avec le Nigeria. D'après le gouverneur de Diffa, "près de 3.000" soldats nigériens sont positionnés "tous les 10 ou 15 km le long de la frontière".
Le Nigeria a déjà par le passé fixé des délais pour se débarrasser de Boko Haram, sans jamais réussir à les respecter.
A la question de savoir si les troupes réussiraient en six semaines ce qu'elles n'ont pu faire en six ans, le conseiller à la sécurité Sambo Dasuki a répondu que même si l'objectif fixé n'était pas atteint, les opérations permettraient d'avoir une situation "sûrement assez propice pour la tenue des élections", sans qu'il y ait besoin d'un nouveau report des scrutins.
"Tous les camps connus de Boko Haram seront balayés" dans le nord-est du Nigeria, a déclaré dans un entretien avec l'AFP Sambo Dasuki, conseiller à la sécurité du président nigérian Goodluck Jonathan, qui a obtenu de la commission électorale un report de six semaines des élections présidentielle et législatives.
Ces scrutins, initialement prévus le 14 février, ont été repoussés au 28 mars, une date qui "ne sera pas changée à nouveau". Selon M. Dasuki, ce délai sera mis à profit par les troupes du Nigeria et des pays voisins pour mener à bien l'offensive en cours contre le groupe islamiste armé, qui tient pourtant en échec l'armée nigériane depuis 2009 et qui a proclamé un "califat" sur les larges territoires qu'il contrôle dans le nord-est.
Le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin se sont mis d'accord samedi pour mobiliser 8.700 hommes - soit 1.200 de plus qu'initialement annoncé - dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria.
L'Assemblée nationale nigérienne devrait approuver lundi après-midi l'engagement de ses troupes dans cette offensive.
Dans une nouvelle vidéo diffusée lundi, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a ironisé sur cette coalition militaire régionale, lui promettant la défaite quels que soient ses effectifs.
"Votre alliance ne mènera à rien. Rassemblez toutes vos armes et affrontez-nous. Vous êtes les bienvenus!", a-t-il lancé dans cette vidéo de 28 minutes publiée avec deux autres films sur le site de partage YouTube.
"Vous envoyez 7.000 soldats? Pourquoi pas 70 millions? Ce n'est pas beaucoup. (...) Par Allah, c'est peu. Nous allons les capturer un à un", a raillé le chef de Boko Haram qui a l'an dernier proclamé un califat dans les territoires sous son contrôle dans l'Etat nigérian de Borno (nord-est).
Les nouvelles vidéos du groupe montrent des images du chef de l'organisation Etat Islamique (EI), Abou Baqr al-Baghdadi et font référence au puissant califat de Sokoto, établi au XIXe siècle dans une région couvrant le nord de l'actuel Nigeria.
Trois attaques à Diffa depuis vendredi
Boko Haram, qui affiche sa proximité idéologique avec Al-Qaïda et l'EI, contrôle des pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria et multiplie les raids meurtriers dans les pays voisins, comme dernièrement au Niger, clairement identifié comme cible mi-janvier par Abubakar Shekau.
Lundi, pour la troisième fois en quatre jours, ses combattants y ont mené une attaque d'envergure dans la ville de Diffa (sud-est du Niger). A l'aube, ils ont tenté de prendre d'assaut la prison civile de la ville, vraisemblablement pour faire évader des insurgés, d'après des sources humanitaires jointes par l'AFP.
"L'attaque a échoué. Les assaillants ont été assez facilement repoussés", a affirmé une de ces sources.
Un résident a indiqué avoir vu "des cadavres de combattants de Boko Haram", sans avoir pu les compter. Selon lui, l'armée était déployée dans la ville, à la recherche d'assaillants en fuite.
Lundi après-midi, une nouvelle explosion a secoué un marché de la ville, déjà frappé dimanche, selon des sources humanitaires.
Diffa, capitale provinciale, avait déjà été attaquée vendredi et dimanche par Boko Haram. Les combats se sont déroulés principalement en périphérie de la ville, ainsi qu'à Bosso, une autre bourgade à 100 kilomètres à l'est.
En décembre, le gouvernement nigérien avait annoncé "la plus grande opération militaire jamais montée au Niger" dans la zone de Diffa, afin de sécuriser la longue et poreuse frontière avec le Nigeria. D'après le gouverneur de Diffa, "près de 3.000" soldats nigériens sont positionnés "tous les 10 ou 15 km le long de la frontière".
Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria, dénoncé à l'intérieur et à l'étranger pour l'inefficacité de sa lutte contre ce groupe armé.
Le Nigeria a déjà par le passé fixé des délais pour se débarrasser de Boko Haram, sans jamais réussir à les respecter.
A la question de savoir si les troupes réussiraient en six semaines ce qu'elles n'ont pu faire en six ans, le conseiller à la sécurité Sambo Dasuki a répondu que même si l'objectif fixé n'était pas atteint, les opérations permettraient d'avoir une situation "sûrement assez propice pour la tenue des élections", sans qu'il y ait besoin d'un nouveau report des scrutins.
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