Le nouveau gouvernement tunisien, qui rassemble notamment le premier parti du pays Nida Tounes et ses rivaux islamistes d'Ennahdha, est entré en fonction vendredi, plus de trois mois après les élections.
Le chef du gouvernement Habib Essid et ses ministres ont prêté serment devant le président de la République Béji Caïd Essebsi, jurant un à un de "respecter la Constitution et les lois" de la Tunisie et de "veiller à ses intérêts".
Jomâa passe la main
Une cérémonie officielle de passation du pouvoir entre M. Essid et le Premier ministre sortant Mehdi Jomâa a eu lieu dans la foulée.
M. Jomâa s'est dit "fier" que les élections législatives et présidentielle se soient déroulées sans accroc et de ce passage "du provisoire au stable" malgré les difficultés, en citant notamment la situation sécuritaire avec l'essor des violences jihadistes.
"Le danger existe toujours (...). Nous sommes en confrontation constante avec le terrorisme (...) mais quiconque essaye d'attaquer l'Etat doit savoir que quelqu'un va lui faire face", a-t-il lancé.
"Les calmants ne suffisent plus"
M. Essid s'est de son côté de nouveau engagé à oeuvrer à "ancrer la démocratisation" et à lutter contre le chômage et les inégalités entre les régions.
"Les solutions traditionnelles et les calmants ne suffisent plus", a-t-il dit, alors que le chômage et la misère, qui avaient largement motivé la révolution de 2011, restent un fléau.
Le président de la République tout comme MM. Essid et Jomaa ont aussi rendu hommage à l'homme politique Chokri Belaïd, assassiné il y a deux ans jour pour jour. L'avocat était un farouche opposant aux islamistes, notamment ceux d'Ennahdha, alors au pouvoir.
Le nouveau Premier ministre a promis de "déployer tous ses efforts pour lever le voile sur les circonstances de ce lâche assassinat" revendiqué par des jihadistes.
Le nouveau gouvernement, une large coalition dont la composition initiale avait dû être modifiée par M. Essid face aux critiques, a obtenu jeudi la confiance du Parlement.
Il est dominé par Nida Tounes (86 députés), vainqueur des législatives de fin octobre et parti du président Caïd Essebsi, qui obtient six portefeuilles dont celui des Affaires étrangères.
Ennahdha (69 députés), dont la participation a provoqué des remous au sein de Nida Tounes - un parti justement créé pour faire contrepoids aux islamistes - a de son côté obtenu le portefeuille de l'Emploi pour son porte-parole Zied Ladhari, et trois secrétariats d'Etat.
L'Union patriotique libre (16 députés) obtient trois ministères dont celui de la Jeunesse et des Sports, alors que le président du parti possède un club de football.
Avec seulement 8 députés à l'Assemblée, Afek Tounes s'octroie également trois ministères, dont celui du Développement, de l'investissement et de la Coopération internationale.
Touhami Abdouli, seul député de la coalition politique du "Front national du Salut", obtient un Secrétariat d'Etat.
Les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice ont pour leur part été confiés à des indépendants.
Le chef du gouvernement Habib Essid et ses ministres ont prêté serment devant le président de la République Béji Caïd Essebsi, jurant un à un de "respecter la Constitution et les lois" de la Tunisie et de "veiller à ses intérêts".
Jomâa passe la main
Une cérémonie officielle de passation du pouvoir entre M. Essid et le Premier ministre sortant Mehdi Jomâa a eu lieu dans la foulée.
M. Jomâa s'est dit "fier" que les élections législatives et présidentielle se soient déroulées sans accroc et de ce passage "du provisoire au stable" malgré les difficultés, en citant notamment la situation sécuritaire avec l'essor des violences jihadistes.
"Le danger existe toujours (...). Nous sommes en confrontation constante avec le terrorisme (...) mais quiconque essaye d'attaquer l'Etat doit savoir que quelqu'un va lui faire face", a-t-il lancé.
"Les calmants ne suffisent plus"
M. Essid s'est de son côté de nouveau engagé à oeuvrer à "ancrer la démocratisation" et à lutter contre le chômage et les inégalités entre les régions.
"Les solutions traditionnelles et les calmants ne suffisent plus", a-t-il dit, alors que le chômage et la misère, qui avaient largement motivé la révolution de 2011, restent un fléau.
Le président de la République tout comme MM. Essid et Jomaa ont aussi rendu hommage à l'homme politique Chokri Belaïd, assassiné il y a deux ans jour pour jour. L'avocat était un farouche opposant aux islamistes, notamment ceux d'Ennahdha, alors au pouvoir.
Le nouveau Premier ministre a promis de "déployer tous ses efforts pour lever le voile sur les circonstances de ce lâche assassinat" revendiqué par des jihadistes.
LIRE AUSSI: 18 mesures urgentes annoncées par Habib Essid devant l'Assemblée
Le nouveau gouvernement, une large coalition dont la composition initiale avait dû être modifiée par M. Essid face aux critiques, a obtenu jeudi la confiance du Parlement.
Il est dominé par Nida Tounes (86 députés), vainqueur des législatives de fin octobre et parti du président Caïd Essebsi, qui obtient six portefeuilles dont celui des Affaires étrangères.
Ennahdha (69 députés), dont la participation a provoqué des remous au sein de Nida Tounes - un parti justement créé pour faire contrepoids aux islamistes - a de son côté obtenu le portefeuille de l'Emploi pour son porte-parole Zied Ladhari, et trois secrétariats d'Etat.
L'Union patriotique libre (16 députés) obtient trois ministères dont celui de la Jeunesse et des Sports, alors que le président du parti possède un club de football.
Avec seulement 8 députés à l'Assemblée, Afek Tounes s'octroie également trois ministères, dont celui du Développement, de l'investissement et de la Coopération internationale.
Touhami Abdouli, seul député de la coalition politique du "Front national du Salut", obtient un Secrétariat d'Etat.
Les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice ont pour leur part été confiés à des indépendants.
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