Shalom Koresh finit d'accrocher son invention sur le crâne d'un jeune Israélien. Avec sa kippa en cheveux indiscernable sur la tête, son client peut désormais manifester sa crainte de Dieu sans avoir peur d'une agression antisémite.
L'idée est venue il y a six mois à ce coiffeur élancé de Rehovot (centre d'Israël) qui, ciseaux à la main, gesticule avec insouciance autour du visage de son client. "Des clients qui ont voyagé en Europe m'ont parlé de l'antisémitisme qui monte là-bas. Alors je me suis dit: pourquoi pas une kippa qui se fond dans la chevelure ?"
En France, où ils sont les plus nombreux en Europe, ou ailleurs, beaucoup de juifs disent craindre à présent de marcher dans la rue avec la kippa, cette calotte placée sur la tête par laquelle l'homme juif manifeste sa révérence profonde pour Dieu. L'autre nom de la kippa, "yarmulke", signifie "crainte du Roi".
Pour ses coreligionnaires inquiets, Shalom Koresh, 48 ans, juif israélien lui-même, a créé ce qu'il appelle la "kippa magique", un dôme de quelques centimètres de diamètre à l'apparence de petite perruque en cheveux synthétiques ou naturels. L'épaisseur et la teinte du cheveu dépendent du client.
Il ne vise pas vraiment le marché intérieur, a fortiori à Rehovot où l'antisémitisme ne semble pas une préoccupation de tous les instants.
Ce n'est pas pour rien que son tee-shirt noir brille en lettres d'or de l'inscription "kippa magique" en français. "La plupart des commandes viennent de France et de Belgique", dit-il.
"Depuis les évènements en France, j'ai eu plus de mails réclamant des kippas. Il y a eu un peu de battage médiatique, donc ça va aider à faire décoller les ventes", veut croire M. Koresh, en faisant référence à l'attaque d'un jihadiste contre un supermarché casher de Paris le 9 janvier dans laquelle quatre juifs avaient été tués.
La 'kippa magique' casher?
M. Koresh joue les mystérieux sur ses chiffres de vente. "C'est un secret, comme les kippas", dit-il, malicieux.
Certains trouvent d'autres raisons que le prix de la "kippa magique" pour couper les cheveux en quatre. Pour les exégètes, porter une kippa en cheveux, c'est aller à l'encontre de l'idée même de la kippa: se distinguer des non-juifs. "Il faut que cette différence soit évidente aux yeux des autres", souligne Gideon Aran, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem.
"C'est une sorte de coutume qui est devenue de fait une obligation au fil des générations, surtout depuis l'émergence de l'orthodoxie juive qui fait partie de la modernisation du judaïsme et remonte à environ 200 ans", dit-il.
Mais le coiffeur de Rehovot a flairé le bon filon, reconnaît Tamar El Or, qui enseigne également à l'Université hébraïque. "Il y a évidemment un vrai créneau", dit-elle, "mais je ne pense pas que ça fera de lui un millionnaire".
L'idée est venue il y a six mois à ce coiffeur élancé de Rehovot (centre d'Israël) qui, ciseaux à la main, gesticule avec insouciance autour du visage de son client. "Des clients qui ont voyagé en Europe m'ont parlé de l'antisémitisme qui monte là-bas. Alors je me suis dit: pourquoi pas une kippa qui se fond dans la chevelure ?"
En France, où ils sont les plus nombreux en Europe, ou ailleurs, beaucoup de juifs disent craindre à présent de marcher dans la rue avec la kippa, cette calotte placée sur la tête par laquelle l'homme juif manifeste sa révérence profonde pour Dieu. L'autre nom de la kippa, "yarmulke", signifie "crainte du Roi".
Pour ses coreligionnaires inquiets, Shalom Koresh, 48 ans, juif israélien lui-même, a créé ce qu'il appelle la "kippa magique", un dôme de quelques centimètres de diamètre à l'apparence de petite perruque en cheveux synthétiques ou naturels. L'épaisseur et la teinte du cheveu dépendent du client.
Il ne vise pas vraiment le marché intérieur, a fortiori à Rehovot où l'antisémitisme ne semble pas une préoccupation de tous les instants.
Ce n'est pas pour rien que son tee-shirt noir brille en lettres d'or de l'inscription "kippa magique" en français. "La plupart des commandes viennent de France et de Belgique", dit-il.
"Depuis les évènements en France, j'ai eu plus de mails réclamant des kippas. Il y a eu un peu de battage médiatique, donc ça va aider à faire décoller les ventes", veut croire M. Koresh, en faisant référence à l'attaque d'un jihadiste contre un supermarché casher de Paris le 9 janvier dans laquelle quatre juifs avaient été tués.
La 'kippa magique' casher?
M. Koresh joue les mystérieux sur ses chiffres de vente. "C'est un secret, comme les kippas", dit-il, malicieux.
Comptez 49 euros pour une kippa en cheveux synthétiques et 70 pour une kippa en cheveux naturels, au lieu de cinq euros pour un modèle habituel.
Certains trouvent d'autres raisons que le prix de la "kippa magique" pour couper les cheveux en quatre. Pour les exégètes, porter une kippa en cheveux, c'est aller à l'encontre de l'idée même de la kippa: se distinguer des non-juifs. "Il faut que cette différence soit évidente aux yeux des autres", souligne Gideon Aran, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem.
Il invoque le caractère social du port de la kippa. "Il n'y a pas de règle dans la Torah qui force les juifs à se couvrir la tête", dit-il; certains portent des casquettes pour être moins visibles, d'autres aucun couvre-chef
"C'est une sorte de coutume qui est devenue de fait une obligation au fil des générations, surtout depuis l'émergence de l'orthodoxie juive qui fait partie de la modernisation du judaïsme et remonte à environ 200 ans", dit-il.
Mais le coiffeur de Rehovot a flairé le bon filon, reconnaît Tamar El Or, qui enseigne également à l'Université hébraïque. "Il y a évidemment un vrai créneau", dit-elle, "mais je ne pense pas que ça fera de lui un millionnaire".
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