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Tennis: Retour sur la "polémique" après l'abandon de Malek Jaziri au tournoi de Montpellier

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MALEK JAZIRI - Le tennisman tunisien (65ème joueur mondial), qui avait réussi à se qualifier en janvier pour le troisième tour de l'Open d'Australie, se trouve une nouvelle fois au coeur d'une polémique.

Malek Jaziri affrontait, mardi 4 février l'Ouzbek Denis Istomin (61ème mondial) dans le cadre du premier tour du tournoi ATP de Montpellier. Après avoir bataillé durant un set qu'il a d'ailleurs remporté (6-3), le Tunisien de 31 ans a été contraint d'abandonner pour des douleurs au bras droit. Il se plaignait d'une blessure depuis son épopée dans le Grand Chelem de Melbourne et a durant la première manche, appelé le kiné sur le terrain plusieurs fois.

"Il souffrait des suites de sa blessure au coude contractée en Australie" a expliqué Patrice Dominguez, directeur du tournoi de Montpellier au journal Le Parisien.

Une nouvelle polémique pour rien?

En effet, le Bizertin a abandonné alors qu'il n'était qu'à un set de retrouver Dudi Sela... un joueur israélien.

Plusieurs médias ont soupçonné le tennisman d'avoir abandonné pour "éviter" d'affronter Sela.




Contactée par le HuffPost Tunisie, la Fédération Tunisienne de Tennis indique n'avoir aucun rapport avec cette abandon, "c'est un joueur professionnel tunisien qui vit à l'étranger, il a été blessé et il a abandonné... Pourquoi ça devrait avoir un lien avec la fédération?".


Une question qui veut tout dire...

Retour sur la première polémique

En 2013, Malek Jaziri s'était retrouvé au coeur d'une affaire qui avait remis en question la place de la politique dans le sport.

Il avait été empêché de jouer en quart de finale contre l'Israélien Amir Weintraub, au tournoi de Tachkent, en Ouzbékistan. Officiellement blessé au genou, la Fédération Tunisienne de tennis l'avait en réalité contraint à ne pas affronter un Israélien.

Un imbroglio politico-sportif dont le joueur a toujours du mal à s'extirper, deux ans plus tard. Preuve en est, les soupçons qui entourent son abandon à Montpellier.

Pourtant, Malek Jaziri continue d'écrire l'histoire du tennis tunisien. À 31 ans, le Bizertin était devenu à l'Open d'Australie, le premier joueur (garçons et filles confondus) à se qualifier pour le troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem, détrônant par la même occasion les performances de l'autre icône du tennis tunisien, Selima Sfar, qui n'avait jamais atteint ce stade en simple.

L'an dernier, Selma Mouelhi, présidente de la Fédération de tennis était revenue sur la polémique qui a découlé du forfait lors du match face à l'Israélien Weintraub.

"Il sait très bien que dans cette affaire, c'est la Fédération qui a tout pris, lui, a été blanchi (...) L'histoire est finie maintenant, de nouvelles échéances nous attendent et nous ferons tout ce qu'il faut pour que Malek puisse donner le maximum".

On peut rappeler que suite au forfait de Jaziri, l'ATP avait mené l'enquête et décidé de ne pas sanctionner le joueur, qui n'avait pas jouer à cause de la pression des autorités.

Un mail envoyé par sa fédération lui donnait l’ordre de ne pas s’avancer sur le court. "A la suite d'une réunion avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, j'ai l'immense regret de vous informer que vous n'êtes pas autorisé à jouer contre le joueur israélien", une correspondance révélée par le frère du joueur.


La Fédération internationale de Tennis (ITF) avait pour sa part sanctionné la Fédération tunisienne en infligeant une suspension à la Tunisie en Coupe Davis (tournoi international de tennis par équipes) sur l'année 2014, en expliquant qu'il n'y avait "nulle place pour les préjugés raciaux, dans aucun sport ni société".

Malek Jaziri en conflit ouvert avec sa Fédération?

En 2014, le tennisman originaire de Bizerte avait indiqué à RFI que cette affaire l'avait perturbé sportivement, tout en pointant du doigt les agissements de sa propre Fédération

"Tout le monde s’en fout en Tunisie (...) C’est très dur pour moi. Je suis sans entraîneur, je suis seul. Il faut vraiment que je trouve une solution." avait-il indiqué en marge d'une élimination prématurée en Australie.

Pour éviter tout imbroglio, la Fédération tunisienne a choisi cette fois-ci de ne pas se prononcer sur cet abandon, en expliquant qu'il "n'avait pas de contact avec le joueur" et qu'il n'était au courant "de rien du tout".

L'abandon du Tunisien ne serait donc dû qu'à une blessure et n'aurait aucun lien avec la nationalité de l'adversaire qu'il aurait pu affronter en cas de victoire.




Une polémique qui n'est pas prête de retomber, sitôt.

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