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Tunisie: Le gouvernement Essid devra encore attendre avant d'obtenir la confiance de députés peu enthousiastes

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Si aucune surprise n'est attendue du résultat du vote de confiance, Habib Essid et son gouvernement devront attendre encore un jour pour le connaitre et, sauf imprévu, entrer en fonction.

Pas moins de 136 interventions de 3 minutes chacune ont été enregistrées mercredi matin, soit près de 7 heures de temps de parole réparties entre les députés des différents blocs.

Une confiance teintée de défiance

De la matinée au début de la soirée, entrecoupées par la pause déjeuner et une pause prière, les interventions se suivaient sur un rythme monotone. 86 députés de Nida Tounes, 69 d'Ennahdha, 16 de l'UPL, 8 d'Afek Tounes et l'unique député du Front national du salut, soit un total de 179 élus sur 217, sont représentés au sein du gouvernement. La voix de l'opposition a peiné pour se faire entendre.

Dans leurs discours, les députés de cette large majorité gouvernementale ont, à quelques exceptions près, annoncé leur intention d'accorder leur confiance... mais une confiance sans enthousiasme et parfois teintée de défiance ou de reproches.

LIRE AUSSI: Des députés de Nida Tounes et Ennahdha critiquent le gouvernement Essid avant le vote de confiance


Député de Nida Tounes, parti vainqueur des élections législatives, Mondher Belhaj Ali a rappelé les tiraillements qui se sont produits au sein de Nida Tounes et les critiques exprimées par les sympathisants du parti.

"Nous avons dit mille fois que nous ne voulions pas de gouvernement avec le mouvement Ennahdha. Le problème n'est pas qu'Ennahdha soit à l'intérieur ou à l'extérieur, le problème est politique (...) Il faut respecter les engagements qu'on a pris auprès de nos électeurs", a-t-il dit.


Selon M. Belhaj Ali, le gouvernement aura 100 jours pour prouver sa capacité à réaliser les priorités qu'il a exposées lors de son discours d'introduction. "Le gouvernement devra venir rendre compte à l'Assemblée des représentants du peuple et la véritable confiance sera donnée à la suite de ces 100 jours", a-t-il ajouté.

Une faible opposition

La voix des députés de l'opposition s'est noyée au milieu des multiples interventions des députés appartenant à cette majorité gouvernementale.

Mbarka Aounia Brahmi a réitéré les "réserves" du Front populaire concernant la composition du gouvernement proposé. "La présence de figures représentant l'ancien régime et la Troïka ne montrent aucune volonté de changement", a-t-elle accusé.

Imed Daïmi, député CPR, a de son côté indiqué que son parti ferait partie de "l'opposition", estimant que même dans le cas d'un vote de confiance obtenu à une majorité large, ce gouvernement sera faible dans le sens où il n'a pas respecté la volonté des électeurs.

Après plus de 80 interventions, le président de l'Assemblée des représentants du peuple a suspendu la séance. Les interventions doivent se poursuivre jeudi, avant que les élus ne procèdent au vote.

Après une première tentative d'exclure Ennahdha du gouvernement avec l'annonce d'une équipe gouvernementale principalement composée de représentants de Nida Tounes, de l'UPL et d'indépendants, Habib Essid a été contraint de rectifier le tir, intégrant dans son cabinet des membres d'Ennahdha et d'Afek Tounes. Malgré la multiplication de voix dissidentes au sein de Nida Tounes, cette nouvelle mouture devrait recueillir les voix favorables d'une majorité très confortable des élus de l'Assemblée.

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