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Tunisie: Avec l'entrée d'Ennahdha au gouvernement, rien ne va plus entre Nida Tounes et le Front populaire

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POLITIQUE - Des membres du Front populaire ont sévèrement critiqué le nouveau gouvernement annoncé par Habib Essid, ce lundi. En réaction à ces attaques Boujemma Rémili, directeur exécutif de Nida Tounes, a déploré le refus de la coalition de participer au gouvernement.

Zied Lakhdhar, député du Front populaire, a estimé que le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, a fait "un calcul simple pour garantir le vote de confiance du parlement".

Il a indiqué à l'agence TAP que la participation d’Ennahdha a uniquement pour objectif d’obtenir du parlement le vote de confiance.

"Par ce choix, Nida Tounes n’a pas respecté ses engagements envers ses membres, ses sympathisants et ses électeurs", a-t-il estimé.

Zied Lakhdhar a rappelé qu’à l’origine, Nida Tounes avait pour mission de trouver un équilibre sur l’échiquier politique en promettant à ses électeurs d’écarter Ennahdha du pouvoir s'engageant à ne pas créer de coalition avec le parti islamiste.

Il a considéré que la nouvelle composition du cabinet Habib Essid aura "des conséquences politiques et socio-économiques graves", dans le cas où l'Assemblée lui accorde sa confiance.

Jilani Hammami de son côté a indiqué que le Front populaire n'accordera pas son soutien à un gouvernement qui comporte des figures de "l’ancien régime" et de "la Troïka":


"Au niveau du programme n'y a pas d'indices montrant que ce gouvernement sortira l'économie tunisienne de la crise (...) C'est un gouvernement qui porte en lui les indices de son propre échec", a-t-il déclaré sur Mosaïque FM

Monji Rahoui, également député du Front populaire, a souligné la présence de l'Union patriotique libre dans le gouvernement de M. Essid:

"C'est un parti qui n'a aucun rapport ni avec la politique ni avec les programmes sociaux. Il a plutôt un rapport avec l'argent sale qui vient de Libye et avec les affaires suspectes", a-t-il assuré sur Mosaïque FM.

"Ce n'est pas un gouvernement d'unité nationale. C'est un gouvernement de l'unité de la droite libérale, conservatrice et mafieuse", a-t-il poursuivi.

Nida Tounes accuse le Front populaire

Dans la même émission Boujemaa Remili, directeur exécutif de Nida Tounes, a tenté de se défendre, affirmant que si Ennahdha a intégré le gouvernement, c'est parce que le Front populaire a refusé d'y participer:

"Le Front populaire doit assumer la responsabilité politique de l'intégration d'Ennahdha au gouvernement", a-t-il lancé à Monji Rahoui sur Mosaïque FM.


"Nous avons eu une réunion sérieuse avec des dirigeants du Front populaire. Il y avait des points communs entre notre programme et le leur, comme le terrorisme et le gel des prix. Nous étions même plus à gauche qu'eux sur plusieurs positions liées au développement", a-t-il ajouté.

Répondant aux accusations M. Rahoui, il a indiqué que plusieurs ministres tels que Taïeb Baccouche, Slim Chaker, Said Aidi ou encore Néji Jalloul contredisaient ses allégations car ils ne sont ni de droite, ni conservateurs ni mafieux.

Le Front populaire avait déjà rejeté le premier gouvernement annoncé le 23 janvier dernier, reprochant à Habib Essid un programme socio-économique en contradiction avec le sien. La coalition politique menée par Hamma Hammami avait en outre rejeté toute participation à un gouvernement intégrant des figures de l'ancien régime ou de la Troïka.

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