Chauffée au maximum et aspirée profondément, la vapeur contenant de la nicotine dans les cigarettes électroniques peut former du formaldéhyde, une substance qui les rend cinq à quinze fois plus cancérigènes que le tabac, selon une étude américaine publiée mercredi.
Ils ont utilisé une machine à "inhaler" de la vapeur de cigarettes électroniques à faible et haut voltage pour déterminer comment le formaldéhyde, un cancérigène connu, se forme à partir du liquide composé de nicotine, d'agents chimiques aromatisant, de propylène-glycol et de glycérine.
Ils n'ont constaté aucune formation de formaldéhyde quand la machine, fonctionnant à faible voltage (3,3 volts), chauffait normalement le liquide qu'on trouve dans le réservoir des cigarettes électroniques. Ces cigarettes sont dotées d'une résistance alimentée par une pile électrique.
Mais quand le liquide était beaucoup plus chauffé (avec 5 volts), le taux de formaldéhyde qui se formait alors était largement plus élevé que ceux trouvés avec la combustion des cigarettes conventionnelles.
Ainsi un consommateur de cigarettes électroniques qui inhale chaque jour l'équivalent de trois millilitres de ce liquide vaporisé chauffé au maximum, absorbe quelque 14 milligrammes de formaldéhyde.
En comparaison, une personne qui fume un paquet de cigarettes papier par jour absorbe environ trois milligrammes de ce cancérigène.
Sur le long terme, l'inhalation de 14 milligrammes (+ ou - trois mg près) de cette substance nocive chaque jour pourrait multiplier par 5 à 15 fois le risque de cancer, selon de précédentes études.
Mais estime Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de Médecine et de dentisterie de Londres, cette recherche ne reflète pas la réalité.
L'expert, qui n'a pas participé à cette étude, estime toutefois que si la vapeur de cigarette électronique n'est pas aussi sûre que l'air pur des montagnes, elle est toutefois bien moins nocive que la cigarette conventionnelle.
En Tunisie, le ministère de la santé a énoncé des chiffres alarmants à propos de la consommation du tabac en Tunisie. En effet, plus de 50% des hommes tunisiens fument. Alors que les chiffres des consommateurs sont en hausse, les prix ne baissent pas ils continuent d'enfler.
Pourquoi le prix du tabac augmente toujours en Tunisie?
La hausse des prix des cigarettes peut être dissuasive notamment pour les jeunes, mais ce n’est pas seulement pour cela que les États augmentent régulièrement les taxes sur le tabac. En effet, le tabac est une poule aux oeufs d’or, plus son prix augmente, plus les recettes publiques augmentent.
Selon le dernier rapport de l’OMS, à l’échelle mondiale, le tabagisme, considéré comme “principale cause de mortalité évitable”, tue chaque année 6 millions de personnes, “pour des dommages économiques se montant à plus de 500 milliards de dollars”. Des coûts qui sont liés aux dépenses de santé pour traiter les maladies provoquées chez les consommateurs.
La Tunisie a ratifié en 2010, la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac. Ce traité, le premier initié par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2003, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la Santé, engage juridiquement les pays signataires à lutter contre le tabagisme en prenant des mesures dissuasives afin de réduire sa consommation.
Mais bien avant de signer cet accord, en 1998, la Tunisie a promulgué une loi relative à la prévention des méfaits du tabagisme, qui "interdit de faire, d’une manière directe, de la propagande ou de la publicité en faveur du tabac ou ses produits", et "interdit de faire apparaître, sous quelque forme que ce soit, à l’occasion ou au cours d’une manifestation culturelle ou sportive, le nom, la marque ou l’emblème publicitaire d’un produit du tabac ou le nom d’un producteur, fabricant ou commerçant du tabac ou de ses produits".
En mars 2010, un nouveau texte juridique est entré en vigueur pour appuyer la lutte antitabac. Il s'agit du décret n° 2009-2611 qui "interdit de fumer dans les restaurants dont la superficie de leurs locaux fermés ne dépasse pas 50m² et dans les débits de boissons de première catégorie dits buvettes, sauf si des emplacements réservés aux fumeurs dans ces locaux sont aménagés sans que la superficie de ces emplacements puisse dépasser 15m²".
"Les restaurants dont la superficie de leurs locaux fermés dépasse 50m², les débits de boissons de première catégorie dits cafés ou salon de thé ainsi que les débits de boissons de deuxième et de troisième catégorie doivent aménager des emplacements réservés aux non fumeurs dans ces locaux. La superficie de ces emplacements est égale au moins 50% de la superficie totale des espaces fermés affectés à l’usage collectif du local" précise le décret. Mais force est de constater que sur le terrain, ces mesures juridiques ne sont pas toujours respectées. Selon une étude de l'OMS réalisée en 2008, la Tunisie est le pays arabe où on fume le plus avec près de 35% de la population touchée par le tabagisme.
"Nous avons constaté que du formaldéhyde peut se former durant le processus de vaporisation des cigarettes électroniques", écrivent ces chercheurs de l'Université d'Etat de Portland dans une lettre parue dans la dernière édition du New England Journal of Medicine (NEJM).
Ils ont utilisé une machine à "inhaler" de la vapeur de cigarettes électroniques à faible et haut voltage pour déterminer comment le formaldéhyde, un cancérigène connu, se forme à partir du liquide composé de nicotine, d'agents chimiques aromatisant, de propylène-glycol et de glycérine.
Ils n'ont constaté aucune formation de formaldéhyde quand la machine, fonctionnant à faible voltage (3,3 volts), chauffait normalement le liquide qu'on trouve dans le réservoir des cigarettes électroniques. Ces cigarettes sont dotées d'une résistance alimentée par une pile électrique.
Mais quand le liquide était beaucoup plus chauffé (avec 5 volts), le taux de formaldéhyde qui se formait alors était largement plus élevé que ceux trouvés avec la combustion des cigarettes conventionnelles.
Ainsi un consommateur de cigarettes électroniques qui inhale chaque jour l'équivalent de trois millilitres de ce liquide vaporisé chauffé au maximum, absorbe quelque 14 milligrammes de formaldéhyde.
En comparaison, une personne qui fume un paquet de cigarettes papier par jour absorbe environ trois milligrammes de ce cancérigène.
Sur le long terme, l'inhalation de 14 milligrammes (+ ou - trois mg près) de cette substance nocive chaque jour pourrait multiplier par 5 à 15 fois le risque de cancer, selon de précédentes études.
Mais estime Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de Médecine et de dentisterie de Londres, cette recherche ne reflète pas la réalité.
"Quand les fumeurs de cigarettes électroniques surchauffent le liquide cela produit un goût âcre désagréable ce qu'ils évitent de faire", explique-t-il dans un communiqué.
L'expert, qui n'a pas participé à cette étude, estime toutefois que si la vapeur de cigarette électronique n'est pas aussi sûre que l'air pur des montagnes, elle est toutefois bien moins nocive que la cigarette conventionnelle.
En Tunisie, le ministère de la santé a énoncé des chiffres alarmants à propos de la consommation du tabac en Tunisie. En effet, plus de 50% des hommes tunisiens fument. Alors que les chiffres des consommateurs sont en hausse, les prix ne baissent pas ils continuent d'enfler.
Pourquoi le prix du tabac augmente toujours en Tunisie?
La hausse des prix des cigarettes peut être dissuasive notamment pour les jeunes, mais ce n’est pas seulement pour cela que les États augmentent régulièrement les taxes sur le tabac. En effet, le tabac est une poule aux oeufs d’or, plus son prix augmente, plus les recettes publiques augmentent.
Lire: Tunisie: La contrebande représente 43% du marché du tabac
Selon le dernier rapport de l’OMS, à l’échelle mondiale, le tabagisme, considéré comme “principale cause de mortalité évitable”, tue chaque année 6 millions de personnes, “pour des dommages économiques se montant à plus de 500 milliards de dollars”. Des coûts qui sont liés aux dépenses de santé pour traiter les maladies provoquées chez les consommateurs.
“L’augmentation des taxes pour relever le prix des produits du tabac reste la mesure la moins susceptible d’être adoptée. Seuls 14 pays et un territoire, totalisant 166 millions d’habitants, ont augmenté leurs taux d’imposition à des niveaux suffisamment élevés au cours des cinq dernières années, et seulement six pays (29 millions d’habitants) ces deux dernières années”, selon l’OMS.
La Tunisie a ratifié en 2010, la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac. Ce traité, le premier initié par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2003, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la Santé, engage juridiquement les pays signataires à lutter contre le tabagisme en prenant des mesures dissuasives afin de réduire sa consommation.
Mais bien avant de signer cet accord, en 1998, la Tunisie a promulgué une loi relative à la prévention des méfaits du tabagisme, qui "interdit de faire, d’une manière directe, de la propagande ou de la publicité en faveur du tabac ou ses produits", et "interdit de faire apparaître, sous quelque forme que ce soit, à l’occasion ou au cours d’une manifestation culturelle ou sportive, le nom, la marque ou l’emblème publicitaire d’un produit du tabac ou le nom d’un producteur, fabricant ou commerçant du tabac ou de ses produits".
En mars 2010, un nouveau texte juridique est entré en vigueur pour appuyer la lutte antitabac. Il s'agit du décret n° 2009-2611 qui "interdit de fumer dans les restaurants dont la superficie de leurs locaux fermés ne dépasse pas 50m² et dans les débits de boissons de première catégorie dits buvettes, sauf si des emplacements réservés aux fumeurs dans ces locaux sont aménagés sans que la superficie de ces emplacements puisse dépasser 15m²".
"Les restaurants dont la superficie de leurs locaux fermés dépasse 50m², les débits de boissons de première catégorie dits cafés ou salon de thé ainsi que les débits de boissons de deuxième et de troisième catégorie doivent aménager des emplacements réservés aux non fumeurs dans ces locaux. La superficie de ces emplacements est égale au moins 50% de la superficie totale des espaces fermés affectés à l’usage collectif du local" précise le décret. Mais force est de constater que sur le terrain, ces mesures juridiques ne sont pas toujours respectées. Selon une étude de l'OMS réalisée en 2008, la Tunisie est le pays arabe où on fume le plus avec près de 35% de la population touchée par le tabagisme.
Lire: "Tobacco Body": Un site interactif qui met le doigt sur les méfaits corporels du tabac
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