Fumer un joint par jour pendant 20 ans ne causerait rien de dommageable aux poumons, contrairement au tabac. C'est ce que montre une étude récemment publiée dans la revue Annals of the American Thoracic Society. Une bonne nouvelle pour les consommateurs de cannabis qui ne signifie toutefois pas qu'ils ne ressentent aucun symptôme respiratoire, ni ne doit faire oublier ses potentiels dangers pour le cerveau.
Réalisée par des chercheurs de l'Emory University à Atlanta (Etats-Unis) sur un large échantillon d'adultes de 18 à 59 ans, cette étude montre que l'exposition au cannabis n'est pas associée à un déclin de la capacité des poumons (spirométrie).
Le coefficient de Tiffeneau est un rapport obtenu par exploration fonctionnelle des organes respiratoires. Il permet de montrer à quel point les bronches sont obstruées. Avec un joint par jour pendant 20 ans, les chercheurs ont trouvé que ce coefficient était intact.
Effets protecteurs
Rien à voir avec les effets du tabac, selon eux. Ils estiment même que le cannabis pourrait "être associé à des effets protecteurs sur les poumons chez les fumeurs de tabac de longue durée".
En 2012, une autre étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, allait elle aussi en ce sens. Elle montrait que la capacité pulmonaire des fumeurs de cigarettes diminuait, contrairement à celle des fumeurs de cannabis, qui pourraient même connaître des effets positifs. "La marijuana peut avoir des effets bénéfiques sur le contrôle de la douleur, l’appétit, l’humeur, et la gestion d’autres symptômes chroniques. Nos résultats suggèrent qu’un usage occasionnel de la marijuana dans ces buts, ou pour d’autres, peut ne pas être associé à des conséquences défavorables sur les fonctions pulmonaires", pouvait-on lire.
Des risques malgré tout
L'amélioration des capacités pulmonaires pourrait être expliquée par "l’étirement requis lors de l’inhalation de grandes bouffées qui caractérise la consommation de cannabis".
Mais attention, cette étude de 2012 soulignait qu'un joint par jour pendant 10 ans était associé à un déclin des capacités. Les bénéfices de la consommation de cannabis étaient démontrés pour les fumeurs occasionnels.
Autre bémol, il faut noter qu'aux Etats-Unis, les fumeurs de joints auraient moins tendance à mélanger l'herbe au tabac, ce qui est plus une habitude en Tunisie. Fumer du cannabis mélangé à du tabac tous les jours, c'est comme fumer une cigarette par jour.
Enfin, même si la capacité des poumons ne décline pas, les consommateurs de cannabis peuvent ressentir quelques symptômes: impression de bronchite, toux, mal de gorge, respiration courte. Sans parler des effets négatifs que cette drogue peut avoir sur le cerveau, notamment chez les jeunes. Les risques ne sont donc pas totalement absents, mais bien éloignés de ceux liés au tabac. En France, la consommation de cannabis est toujours illégale.
En Tunisie, le débat pour la dépénalisation du cannabis est peu à peu engagé
En Tunisie, plusieurs acteurs politiques et de la société civile appellent tantôt à la dépénalisation, tantôt à la légalisation. C'est dans cet optique que Moncef Marzouki, Président de la république, et Béji Caïd Essebsi, Président actuel, se sont positionnés sur ce sujet.
Malgré cela, la législation en Tunisie reste très sévère concernant les stupéfiants. Un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende, c’est la peine minimale fixée par la loi n°92-52 du 18 mai 1992 relative aux stupéfiants.
Réalisée par des chercheurs de l'Emory University à Atlanta (Etats-Unis) sur un large échantillon d'adultes de 18 à 59 ans, cette étude montre que l'exposition au cannabis n'est pas associée à un déclin de la capacité des poumons (spirométrie).
Le coefficient de Tiffeneau est un rapport obtenu par exploration fonctionnelle des organes respiratoires. Il permet de montrer à quel point les bronches sont obstruées. Avec un joint par jour pendant 20 ans, les chercheurs ont trouvé que ce coefficient était intact.
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Effets protecteurs
Rien à voir avec les effets du tabac, selon eux. Ils estiment même que le cannabis pourrait "être associé à des effets protecteurs sur les poumons chez les fumeurs de tabac de longue durée".
En 2012, une autre étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, allait elle aussi en ce sens. Elle montrait que la capacité pulmonaire des fumeurs de cigarettes diminuait, contrairement à celle des fumeurs de cannabis, qui pourraient même connaître des effets positifs. "La marijuana peut avoir des effets bénéfiques sur le contrôle de la douleur, l’appétit, l’humeur, et la gestion d’autres symptômes chroniques. Nos résultats suggèrent qu’un usage occasionnel de la marijuana dans ces buts, ou pour d’autres, peut ne pas être associé à des conséquences défavorables sur les fonctions pulmonaires", pouvait-on lire.
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Des risques malgré tout
L'amélioration des capacités pulmonaires pourrait être expliquée par "l’étirement requis lors de l’inhalation de grandes bouffées qui caractérise la consommation de cannabis".
Mais attention, cette étude de 2012 soulignait qu'un joint par jour pendant 10 ans était associé à un déclin des capacités. Les bénéfices de la consommation de cannabis étaient démontrés pour les fumeurs occasionnels.
Autre bémol, il faut noter qu'aux Etats-Unis, les fumeurs de joints auraient moins tendance à mélanger l'herbe au tabac, ce qui est plus une habitude en Tunisie. Fumer du cannabis mélangé à du tabac tous les jours, c'est comme fumer une cigarette par jour.
Enfin, même si la capacité des poumons ne décline pas, les consommateurs de cannabis peuvent ressentir quelques symptômes: impression de bronchite, toux, mal de gorge, respiration courte. Sans parler des effets négatifs que cette drogue peut avoir sur le cerveau, notamment chez les jeunes. Les risques ne sont donc pas totalement absents, mais bien éloignés de ceux liés au tabac. En France, la consommation de cannabis est toujours illégale.
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En Tunisie, le débat pour la dépénalisation du cannabis est peu à peu engagé
En Tunisie, plusieurs acteurs politiques et de la société civile appellent tantôt à la dépénalisation, tantôt à la légalisation. C'est dans cet optique que Moncef Marzouki, Président de la république, et Béji Caïd Essebsi, Président actuel, se sont positionnés sur ce sujet.
Malgré cela, la législation en Tunisie reste très sévère concernant les stupéfiants. Un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende, c’est la peine minimale fixée par la loi n°92-52 du 18 mai 1992 relative aux stupéfiants.
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