Pour le caricaturiste tunisien Z, contraint à l'anonymat, Charlie Hebdo a eu raison de ne "pas s'incliner, de montrer que l'impertinence survivra", comme ils l'ont fait en dessinant de nouveau le Prophète: "la liberté l'emporte sur la sécurité", dit-il à l'AFP.
L'attentat contre Charlie Hebdo "me donne encore plus de détermination à lutter contre tous les pouvoirs, les tabous", assure-t-il à l'occasion d'une exposition de ses dessins à la Maison de la Tunisie à Paris, qui se tiendra jusqu'au 31 janvier.
Cela fait sept ans que cet architecte trentenaire a choisi l'anonymat, sous le pseudonyme de "Z", comme "mode opérationnel".
Il a commencé à poster ses textes et caricatures sur son blog sous le régime du président Ben Ali. Et s'il persiste aujourd'hui, "ce n'est pas par lâcheté mais pour avoir une plus large marche de manoeuvre. J'accepte de déranger, de blesser", explique-t-il.
Que pense-t-il de ceux qui proclament "Je ne suis pas Charlie"? "Ce n'est pas un groupe homogène. Moi je me sens forcément Charlie, ce sont des gens que j'ai connus, donc pour moi c'est évident", estime le caricaturiste qui vit entre la France et la Tunisie et reçoit régulièrement des menaces de mort sur internet.
Depuis l'attentat contre l'hebdomadaire satirique, "beaucoup de gens maintenant, par colère, dessinent de manière plus virulente et sortent de cette autocensure ridicule", relève Z, plein d'espoir face à "la mobilisation sur internet, dans la communauté des artistes, des dessinateurs. Des connexions viennent de se faire. La vie a repris le dessus, ça va générer de nouvelles choses."
"Ce qui est intéressant, c'est ce qui se passe dans le monde arabe", poursuit-il.
Chez les caricaturistes de ces pays, "il y a une gêne à ce sujet, très peu de dessins en Tunisie sur ce qui s'est passé à Paris. On essaie de ne pas trop se mouiller parce que ça impliquerait une prise de position. Beaucoup de dessinateurs ont zappé" la tragédie de Charlie Hebdo.
Le blog de Z est très suivi en Tunisie. Il collabore aussi au coup par coup à plusieurs journaux tunisiens ou étrangers.
» Découvrez ces dessins d'hommage dans notre diaporama ci-dessous:
L'attentat contre Charlie Hebdo "me donne encore plus de détermination à lutter contre tous les pouvoirs, les tabous", assure-t-il à l'occasion d'une exposition de ses dessins à la Maison de la Tunisie à Paris, qui se tiendra jusqu'au 31 janvier.
Dans le numéro paru cette semaine, "il fallait montrer que Charlie n'allait pas s'incliner, que l'impertinence survivra. Ca aurait été très grave de les voir justement, pour cette Une là, rater cette occasion. Il fallait montrer que la liberté l'emporte sur la sécurité."
Cela fait sept ans que cet architecte trentenaire a choisi l'anonymat, sous le pseudonyme de "Z", comme "mode opérationnel".
Il a commencé à poster ses textes et caricatures sur son blog sous le régime du président Ben Ali. Et s'il persiste aujourd'hui, "ce n'est pas par lâcheté mais pour avoir une plus large marche de manoeuvre. J'accepte de déranger, de blesser", explique-t-il.
Que pense-t-il de ceux qui proclament "Je ne suis pas Charlie"? "Ce n'est pas un groupe homogène. Moi je me sens forcément Charlie, ce sont des gens que j'ai connus, donc pour moi c'est évident", estime le caricaturiste qui vit entre la France et la Tunisie et reçoit régulièrement des menaces de mort sur internet.
"Certains sont embêtés par la récupération. Je pense qu'au nom de ce qu'on doit à ce journal, à ces personnes, on doit occulter certaines récupérations et on doit même, peut-être, se faire violence et dire +on est Charlie+", relève-t-il.
Depuis l'attentat contre l'hebdomadaire satirique, "beaucoup de gens maintenant, par colère, dessinent de manière plus virulente et sortent de cette autocensure ridicule", relève Z, plein d'espoir face à "la mobilisation sur internet, dans la communauté des artistes, des dessinateurs. Des connexions viennent de se faire. La vie a repris le dessus, ça va générer de nouvelles choses."
"Ce qui est intéressant, c'est ce qui se passe dans le monde arabe", poursuit-il.
Chez les caricaturistes de ces pays, "il y a une gêne à ce sujet, très peu de dessins en Tunisie sur ce qui s'est passé à Paris. On essaie de ne pas trop se mouiller parce que ça impliquerait une prise de position. Beaucoup de dessinateurs ont zappé" la tragédie de Charlie Hebdo.
Le blog de Z est très suivi en Tunisie. Il collabore aussi au coup par coup à plusieurs journaux tunisiens ou étrangers.
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