Brahim Ouerghi, un ancien délégué syndical en France, aujourd'hui en fuite en Tunisie et qui détournait les indemnités des salariés qu'il assistait devant le conseil de prud'hommes, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans de prison ferme.
25 années d'escroquerie
Une condamnation, pour escroquerie et abus de confiance, assortie d'un mandat d'arrêt, conforme aux réquisitions du parquet qui a identifié pas moins de 88 victimes dans ce dossier, tout en relevant que pour beaucoup les faits étaient prescrits.
Le procureur, Benoît Vandermaesen, a évoqué la carrière de cet "escroc" qui "pendant 25 ans a abusé tout le monde, la CGT, les conseillers prud'homaux, les avocats, les huissiers", en plus des employés.
Durant ces années, Brahim Ouerghi assistait des salariés, principalement des ouvriers du bâtiment étrangers, dans leurs démarches prud'homales se faisant souvent passer auprès d'eux pour un avocat.
"Des victimes idéales"
Selon la procédure pour la période 1999-2005, le délégué a escroqué ainsi 105.000 euros. Cependant les avocats des parties civiles estiment que depuis le début des années 80, il aurait détourné au total plus d'un million d'euros, notamment en se faisant verser les indemnités sur son compte en banque personnel. Il percevait également des droits de dossier de plusieurs centaines d'euros.
"Des victimes idéales" pour un escroc, a relevé M. Vandermaesen dans ses réquisitions, évoquant ces "saisonniers, précaires, qui avaient une mauvaise pratique du Français" et faisaient une totale confiance à ce représentant syndical arabophone.
De leur côté, la dizaine d'avocats des victimes, ont regretté une enquête pénale "inachevée", évoquant la responsabilité professionnelle d'un huissier marseillais, qui versait les indemnités obtenues devant les prud'hommes sur le compte de M. Ouerghi.
"Tout ceci ne serait pas arrivé si Me Touati avait respecté les règles de sa profession", a ainsi tempêté Me Jean-Pierre Darmon, ajoutant que la plainte de l'huissier en 2006 intervenait "un peu tard" alors que l'escroquerie était en train d'être découverte.
Installé en Tunisie
Plusieurs avocats ont réclamé, en vain, que la président du TGI ordonne un supplément d'information sur les pratiques professionnelles de l'officier ministériel, s'inquiétant de l'indemnisation future des victimes, alors que Brahim Ouerghi a quitté la France en 2005 pour s'établir en Tunisie.
C'est l'huissier de justice marseillais qui en 2006 avait initié l'enquête, rapportant aux policiers de la brigade financière de Marseille les plaintes des plusieurs salariés qui n'avaient pas reçu leur chèque d'indemnisation.
Le dossier a été renvoyé au 20 février sur les intérêts civils.
25 années d'escroquerie
Une condamnation, pour escroquerie et abus de confiance, assortie d'un mandat d'arrêt, conforme aux réquisitions du parquet qui a identifié pas moins de 88 victimes dans ce dossier, tout en relevant que pour beaucoup les faits étaient prescrits.
Le procureur, Benoît Vandermaesen, a évoqué la carrière de cet "escroc" qui "pendant 25 ans a abusé tout le monde, la CGT, les conseillers prud'homaux, les avocats, les huissiers", en plus des employés.
Durant ces années, Brahim Ouerghi assistait des salariés, principalement des ouvriers du bâtiment étrangers, dans leurs démarches prud'homales se faisant souvent passer auprès d'eux pour un avocat.
"Des victimes idéales"
Selon la procédure pour la période 1999-2005, le délégué a escroqué ainsi 105.000 euros. Cependant les avocats des parties civiles estiment que depuis le début des années 80, il aurait détourné au total plus d'un million d'euros, notamment en se faisant verser les indemnités sur son compte en banque personnel. Il percevait également des droits de dossier de plusieurs centaines d'euros.
"Des victimes idéales" pour un escroc, a relevé M. Vandermaesen dans ses réquisitions, évoquant ces "saisonniers, précaires, qui avaient une mauvaise pratique du Français" et faisaient une totale confiance à ce représentant syndical arabophone.
De leur côté, la dizaine d'avocats des victimes, ont regretté une enquête pénale "inachevée", évoquant la responsabilité professionnelle d'un huissier marseillais, qui versait les indemnités obtenues devant les prud'hommes sur le compte de M. Ouerghi.
"Tout ceci ne serait pas arrivé si Me Touati avait respecté les règles de sa profession", a ainsi tempêté Me Jean-Pierre Darmon, ajoutant que la plainte de l'huissier en 2006 intervenait "un peu tard" alors que l'escroquerie était en train d'être découverte.
Installé en Tunisie
Plusieurs avocats ont réclamé, en vain, que la président du TGI ordonne un supplément d'information sur les pratiques professionnelles de l'officier ministériel, s'inquiétant de l'indemnisation future des victimes, alors que Brahim Ouerghi a quitté la France en 2005 pour s'établir en Tunisie.
C'est l'huissier de justice marseillais qui en 2006 avait initié l'enquête, rapportant aux policiers de la brigade financière de Marseille les plaintes des plusieurs salariés qui n'avaient pas reçu leur chèque d'indemnisation.
Le dossier a été renvoyé au 20 février sur les intérêts civils.
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