Déjà 700.000 exemplaires vendus, cinq millions vont être imprimés: les Français se sont rués dans les kiosques mercredi pour acheter Charlie Hebdo, après l'attentat qui a décimé le journal satyrique, une attaque revendiquée mercredi par Al-Qaïda au Yemen.
Diffusé dans plus de vingt pays, en cinq langues, le nouveau Charlie Hebdo, s'est arraché dès sa parution: pris d'assaut, les 27.000 points de vente français, qui avaient reçu 700.000 premiers exemplaires, étaient à court dès 10 heures et doivent être réapprovisionnés.
Le distributeur du journal a décidé de porter le tirage à 5 millions, au lieu de 3 millions prévu la veille, un record en France. L'imprimeur a ouvert quatre imprimeries au lieu de deux.
Une spéculation a eu lieu sur eBay ou le numéro se revend jusqu'à 650 euros, ce qu'a condamné Reporters sans frontières. "C'est absolument indécent", a lancé son directeur Christophe Deloire.
Pour ce "numéro des survivants", le petit journal satirique français, cible des djihadistes pour ses caricatures de Mohammed, a persisté en publiant une couverture représentant le prophète de l'islam, la larme à l'oeil, tenant une pancarte "Je suis Charlie".
Le même slogan que celui de millions de manifestants en France et dans le monde qui ont manifesté dimanche pour la liberté d'expression. Au-dessus de la une, les mots "Tout est pardonné".
Devenu un symbole, Charlie Hebdo est réclamé partout, jusqu'en Inde et en Australie: le journal est diffusé ce mercredi aussi à 300.000 exemplaires dans plus de 20 pays. La Une sur Mohammed, dévoilée dès mardi, a déjà été reproduite par de très nombreux médias et sites dans le monde.
'Extrêmement stupide'
Elle a en revanche été occultée par les grands médias des pays musulmans et dans certains pays d'Afrique ou d'Asie car l'islam interdit de représenter le prophète.
En Turquie, le quotidien d'opposition Cumhuriyet a lui publié en turc quatre pages du numéro.
Le Mohammed de Charlie Hebdo était aussi absent des grands médias aux Etats-Unis, où la satire religieuse est taboue, et de la plupart des journaux britanniques. Washington a cependant tenu à affirmer mardi son "soutien absolu au droit de Charlie Hebdo" à publier cette Une.
La nouvelle caricature de Mohammed a en revanche déclenché la colère de l'Iran, de certaines instances musulmanes et de l'organisation Etat islamique.
L'Iran a condamné mercredi la couverture "insultante" du magazine. Al-Azhar, principale autorité de l'islam sunnite basée en Egypte, a estimé qu'elle allait "attiser la haine". L'instance représentant l'islam auprès des autorités égyptiennes, Dar al-Ifta, l'a qualifiée de "provocation".
Et l'organisation EI a jugé "extrêmement stupide" la publication de nouvelles caricatures de Mohammed.
"Il n'est ni raisonnable, ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le prophète ou attaquant l'islam", écrit de son côté l'Union mondiale des oulémas musulmans.
De leur côté, les responsables de l'islam de France ont appelé au calme, à la veille de la parution.
En février 2006, Charlie Hebdo avait, comme plusieurs journaux européens, repris 12 caricatures de Mohammed publiées par le quotidien danois Jyllands-Posten, qui avaient suscité des manifestations violentes dans le monde musulman.
Depuis, le journal français, qui a continué de dessiner régulièrement Mohammed, était devenu une cible emblématique pour les intégristes.
"Notre Mohammed est vachement plus sympa que celui brandi par ceux qui ont tiré", se sont défendus les survivants du journal. "L'état d'esprit 'Je suis Charlie', cela veut dire aussi le 'droit au blasphème'", a résumé leur avocat, Richard Malka.
"Si on peut faire vivre nos idées partout dans le monde, on aura vraiment gagné", a lancé Gérard Biard, le rédacteur en chef du journal.
En riposte aux attentats, qui ont fait 17 morts, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi "des mesures exceptionnelles" pour mieux détecter de potentiels jihadistes.
Le délit de "blasphème n'est pas dans notre droit" et "ne le sera jamais", a-t-il déclaré.
La semaine est également ponctuée par les funérailles des 17 victimes et les hommages des autorités françaises, qui poursuivent la traque d'éventuels complices des tueurs de Charlie Hebdo.
Diffusé dans plus de vingt pays, en cinq langues, le nouveau Charlie Hebdo, s'est arraché dès sa parution: pris d'assaut, les 27.000 points de vente français, qui avaient reçu 700.000 premiers exemplaires, étaient à court dès 10 heures et doivent être réapprovisionnés.
Le distributeur du journal a décidé de porter le tirage à 5 millions, au lieu de 3 millions prévu la veille, un record en France. L'imprimeur a ouvert quatre imprimeries au lieu de deux.
Une spéculation a eu lieu sur eBay ou le numéro se revend jusqu'à 650 euros, ce qu'a condamné Reporters sans frontières. "C'est absolument indécent", a lancé son directeur Christophe Deloire.
Pour ce "numéro des survivants", le petit journal satirique français, cible des djihadistes pour ses caricatures de Mohammed, a persisté en publiant une couverture représentant le prophète de l'islam, la larme à l'oeil, tenant une pancarte "Je suis Charlie".
Le même slogan que celui de millions de manifestants en France et dans le monde qui ont manifesté dimanche pour la liberté d'expression. Au-dessus de la une, les mots "Tout est pardonné".
Devenu un symbole, Charlie Hebdo est réclamé partout, jusqu'en Inde et en Australie: le journal est diffusé ce mercredi aussi à 300.000 exemplaires dans plus de 20 pays. La Une sur Mohammed, dévoilée dès mardi, a déjà été reproduite par de très nombreux médias et sites dans le monde.
'Extrêmement stupide'
Elle a en revanche été occultée par les grands médias des pays musulmans et dans certains pays d'Afrique ou d'Asie car l'islam interdit de représenter le prophète.
En Turquie, le quotidien d'opposition Cumhuriyet a lui publié en turc quatre pages du numéro.
Le Mohammed de Charlie Hebdo était aussi absent des grands médias aux Etats-Unis, où la satire religieuse est taboue, et de la plupart des journaux britanniques. Washington a cependant tenu à affirmer mardi son "soutien absolu au droit de Charlie Hebdo" à publier cette Une.
La nouvelle caricature de Mohammed a en revanche déclenché la colère de l'Iran, de certaines instances musulmanes et de l'organisation Etat islamique.
L'Iran a condamné mercredi la couverture "insultante" du magazine. Al-Azhar, principale autorité de l'islam sunnite basée en Egypte, a estimé qu'elle allait "attiser la haine". L'instance représentant l'islam auprès des autorités égyptiennes, Dar al-Ifta, l'a qualifiée de "provocation".
Et l'organisation EI a jugé "extrêmement stupide" la publication de nouvelles caricatures de Mohammed.
"Il n'est ni raisonnable, ni logique, ni sage de publier les dessins et les films offensant le prophète ou attaquant l'islam", écrit de son côté l'Union mondiale des oulémas musulmans.
De leur côté, les responsables de l'islam de France ont appelé au calme, à la veille de la parution.
En février 2006, Charlie Hebdo avait, comme plusieurs journaux européens, repris 12 caricatures de Mohammed publiées par le quotidien danois Jyllands-Posten, qui avaient suscité des manifestations violentes dans le monde musulman.
Depuis, le journal français, qui a continué de dessiner régulièrement Mohammed, était devenu une cible emblématique pour les intégristes.
"Notre Mohammed est vachement plus sympa que celui brandi par ceux qui ont tiré", se sont défendus les survivants du journal. "L'état d'esprit 'Je suis Charlie', cela veut dire aussi le 'droit au blasphème'", a résumé leur avocat, Richard Malka.
"Si on peut faire vivre nos idées partout dans le monde, on aura vraiment gagné", a lancé Gérard Biard, le rédacteur en chef du journal.
En riposte aux attentats, qui ont fait 17 morts, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi "des mesures exceptionnelles" pour mieux détecter de potentiels jihadistes.
Le délit de "blasphème n'est pas dans notre droit" et "ne le sera jamais", a-t-il déclaré.
La semaine est également ponctuée par les funérailles des 17 victimes et les hommages des autorités françaises, qui poursuivent la traque d'éventuels complices des tueurs de Charlie Hebdo.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.