Après avoir semé la terreur dans le secteur de Baga sur les rives nigérianes du lac Tchad, le groupe islamiste Boko Haram a lancé une attaque d'envergure lundi contre une base militaire à Kolofata, dans l'extrême-nord du Cameroun.
Le gouvernement camerounais a reconnu l'attaque, donnant dans un communiqué lu lundi soir à la radio-télévision nationale un bilan de "143 terroristes de la secte criminelle Boko Haram tués" pour seulement un soldat camerounais décédé.
Aucun bilan de source indépendante n'a pu être établi.
Si le groupe avait déjà attaqué ce secteur à plusieurs reprises ces derniers mois, c'est la première fois qu'il s'en prend à Kolofata depuis que le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), l'unité d'élite de l'armée camerounaise, s'y est déployé.
"Les combats étaient intenses, mais ils ont été repoussés, a affirmé à l'AFP un responsable du BIR.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a déclaré que les combats avaient duré "plus de 5 heures à proximité du camp militaire et sur d'autres points névralgiques de la localité", et que l'armée camerounaise avait mis les combattants islamistes "en débandade vers la frontière avec le Nigeria".
Cette attaque à l'intérieur même du territoire camerounais démontre que le groupe islamiste met en application ses récentes menaces contre le Cameroun qui, pour la première fois, a mené en décembre des frappes aériennes contre Boko Haram.
Dans une vidéo postée sur YouYube, le chef du groupe islamiste, Abubakar Shekau s'en est pris au président camerounais Paul Biya, début janvier.
"Paul Biya, si tu ne mets pas fin à ton plan maléfique, tu vas avoir droit au même sort que le Nigeria (...) tes soldats ne peuvent rien contre nous", a-t-il déclaré.
Le groupe contrôle un large territoire de plus en plus élargi dans le nord-est du Nigeria, mais il est très actif sur les zones frontalières avec le Cameroun, le Tchad et le Niger, ce qui inquiète les autorités et populations voisines. "On peut apercevoir le drapeau noir des jihadistes flotter de l'autre côté" de la frontière, déplorait ainsi début janvier le maire de Diffa au Niger, Hankaraou Biri Kassoum.
"Des corps partout"
Côté nigérian, le groupe est toujours présent à Baga, plus d'une semaine après avoir pris d'assaut ce carrefour commercial du nord-est, et "il y a des corps partout" dans la ville, a rapporté un habitant lundi.
"Je suis entré dans Baga vers 2h00 du matin (01h00 GMT) aujourd'hui (lundi) et la ville est toujours occupée par Boko Haram" a affirmé Borye Kime, un pêcheur de Baga âgé de 40 ans, joint par téléphone à Dubuwa, au Tchad voisin, où il a trouvé refuge.
Les insurgés "ont monté des barricades dans les points stratégiques de la ville. Il y a des corps partout. Toute la ville empeste l'odeur des cadavres en décomposition", a-t-il poursuivi.
Le groupe islamiste a lancé un premier assaut sur Baga, sur les rives du lac Tchad, au nord de l'État de Borno, le 3 janvier, avant de revenir plusieurs jours plus tard pour raser entièrement la ville et une quinzaine de villages aux alentours.
Des responsables locaux ont fait état d'un très grand nombre de morts mais aucun bilan n'a pu être confirmé. Quelque 20.000 personnes ont fui vers Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, à moins de 200 km au sud, ou vers les pays voisins, selon les secours.
L'armée nigériane a estimé samedi qu'il était "approprié" de considérer l'attaque contre Baga comme "la plus meurtrière" depuis le début de l'insurrection islamiste, qui a fait plus de 13.000 morts depuis 2009.
Elle a promis une riposte militaire mais "il n'y a pas un seul soldat à Baga", a toutefois observé M. Kime. "Toutes ces déclarations sur les soldats qui combattent pour reprendre Baga sont fausses".
Boko Haram multiplie aussi les attentats dans le nord-est. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche sur un marché, tuant quatre personnes à Potiskum. Un attentat a marqué les esprits samedi à Maïduguri: Une bombe placée sur une fillette de 10 ans a fait au moins 19 morts.
L'armée nigériane est totalement dépassée et, ce week-end, elle a appelé à une coopération internationale contre les "jihadistes" qui veulent instaurer une stricte application de la charia, et ont proclamé un califat dans le nord-est.
Le gouvernement camerounais a reconnu l'attaque, donnant dans un communiqué lu lundi soir à la radio-télévision nationale un bilan de "143 terroristes de la secte criminelle Boko Haram tués" pour seulement un soldat camerounais décédé.
Aucun bilan de source indépendante n'a pu être établi.
Si le groupe avait déjà attaqué ce secteur à plusieurs reprises ces derniers mois, c'est la première fois qu'il s'en prend à Kolofata depuis que le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), l'unité d'élite de l'armée camerounaise, s'y est déployé.
"Les combats étaient intenses, mais ils ont été repoussés, a affirmé à l'AFP un responsable du BIR.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a déclaré que les combats avaient duré "plus de 5 heures à proximité du camp militaire et sur d'autres points névralgiques de la localité", et que l'armée camerounaise avait mis les combattants islamistes "en débandade vers la frontière avec le Nigeria".
Cette attaque à l'intérieur même du territoire camerounais démontre que le groupe islamiste met en application ses récentes menaces contre le Cameroun qui, pour la première fois, a mené en décembre des frappes aériennes contre Boko Haram.
Dans une vidéo postée sur YouYube, le chef du groupe islamiste, Abubakar Shekau s'en est pris au président camerounais Paul Biya, début janvier.
"Paul Biya, si tu ne mets pas fin à ton plan maléfique, tu vas avoir droit au même sort que le Nigeria (...) tes soldats ne peuvent rien contre nous", a-t-il déclaré.
Le groupe contrôle un large territoire de plus en plus élargi dans le nord-est du Nigeria, mais il est très actif sur les zones frontalières avec le Cameroun, le Tchad et le Niger, ce qui inquiète les autorités et populations voisines. "On peut apercevoir le drapeau noir des jihadistes flotter de l'autre côté" de la frontière, déplorait ainsi début janvier le maire de Diffa au Niger, Hankaraou Biri Kassoum.
"Des corps partout"
Côté nigérian, le groupe est toujours présent à Baga, plus d'une semaine après avoir pris d'assaut ce carrefour commercial du nord-est, et "il y a des corps partout" dans la ville, a rapporté un habitant lundi.
"Je suis entré dans Baga vers 2h00 du matin (01h00 GMT) aujourd'hui (lundi) et la ville est toujours occupée par Boko Haram" a affirmé Borye Kime, un pêcheur de Baga âgé de 40 ans, joint par téléphone à Dubuwa, au Tchad voisin, où il a trouvé refuge.
Les insurgés "ont monté des barricades dans les points stratégiques de la ville. Il y a des corps partout. Toute la ville empeste l'odeur des cadavres en décomposition", a-t-il poursuivi.
Le groupe islamiste a lancé un premier assaut sur Baga, sur les rives du lac Tchad, au nord de l'État de Borno, le 3 janvier, avant de revenir plusieurs jours plus tard pour raser entièrement la ville et une quinzaine de villages aux alentours.
Des responsables locaux ont fait état d'un très grand nombre de morts mais aucun bilan n'a pu être confirmé. Quelque 20.000 personnes ont fui vers Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, à moins de 200 km au sud, ou vers les pays voisins, selon les secours.
L'armée nigériane a estimé samedi qu'il était "approprié" de considérer l'attaque contre Baga comme "la plus meurtrière" depuis le début de l'insurrection islamiste, qui a fait plus de 13.000 morts depuis 2009.
Elle a promis une riposte militaire mais "il n'y a pas un seul soldat à Baga", a toutefois observé M. Kime. "Toutes ces déclarations sur les soldats qui combattent pour reprendre Baga sont fausses".
Boko Haram multiplie aussi les attentats dans le nord-est. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche sur un marché, tuant quatre personnes à Potiskum. Un attentat a marqué les esprits samedi à Maïduguri: Une bombe placée sur une fillette de 10 ans a fait au moins 19 morts.
L'armée nigériane est totalement dépassée et, ce week-end, elle a appelé à une coopération internationale contre les "jihadistes" qui veulent instaurer une stricte application de la charia, et ont proclamé un califat dans le nord-est.
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