TERRORISME - Les familles du jihadiste Amedy Coulibaly et du policier tué Ahmed Merabet ont lancé un appel, chacune de leur côté, à refuser tout "amalgame" entre les attentats et la religion musulmane.
"Je m'adresse à tous les racistes, islamophobes et antisémites: arrêtez de faire des amalgames, de déclencher des guerres, de brûler des mosquées ou des synagogues", a lancé Malek Merabet, frère du policier tué mercredi lors de l'attaque contre Charlie Hebdo, au cours d'une conférence de presse donnée samedi à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis).
"Vous vous attaquez aux gens, ça ne nous ramènera pas nos morts et ça n'apaisera pas nos familles", a-t-il ajouté, appelant à ne pas confondre les "extrémistes et les musulmans". Le policier d'origine algérienne, âgé de 40 ans, travaillait au commissariat du XIe arrondissement, le quartier où se trouvait le siège du journal satirique. Il avait cinq frères et sœurs et venait de réussir le concours d'officier de police judiciaire.
Écoutez l'émouvant discours de son frère :
Plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage dimanche à Livry-Gargan au policier, "un enfant de la Seine-Saint-Denis" devenu "le visage de la République". De nombreux habitants, dont certains portaient des pancartes "Je suis Ahmed" et des roses blanches, étaient rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville de cette commune au nord-est de Paris.
Le maire de Livry-Gargan, Pierre-Yves Martin, a ensuite invité les riverains à se tenir par la main et observer une minute de silence, avant de déposer une gerbe de fleurs au pied du portrait du policier, déployé sur le fronton de la mairie, à côté de la devise républicaine.
"Nous ne partageons absolument pas ces idées extrêmes"
Quelques heures après la conférence de presse de Ahmed Merabet, la mère et les soeurs d'Amedy Coulibaly, le jihadiste tué vendredi par les policiers lors de l'assaut contre le supermarché casher du cours de Vincennes à Paris où il retenait des otages, ont lancé un appel similaire.
"Moi, la mère d'Amedy Coulibaly et toutes mes filles présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes de la boutique Hyper Cacher, à la famille de la policière municipale de Montrouge, ainsi qu'aux victimes de Charlie Hebdo", ont-elles écrit. "Nous condamnons ces actes. Nous ne partageons absolument pas ces idées extrêmes. Nous espérons qu'il n'y aura pas d'amalgame entre ces actes odieux et la religion musulmane", ont-elles affirmé dans un communiqué transmis à l'AFP.
D'origine malienne, Amedy Coulibaly, 32 ans, avait neuf sœurs. Délinquant qui a basculé dans l'islam radical en prison, il a revendiqué appartenir à l'Etat islamique, vendredi, deux heures avant sa mort. Il apparaît dans une vidéo publiée dimanche sur le web.
Depuis mercredi, près d'une vingtaines d'actes criminels ont visé des lieux de culte musulmans ou des établissements fréquentés par des musulmans dans toute la France. Un sondage Ifop publié samedi révèle que l'islam "représente une menace" pour 29% des Français, même si 66% rejettent l'amalgame entre "les musulmans qui vivent paisiblement en France" et les islamistes radicaux.
"Je m'adresse à tous les racistes, islamophobes et antisémites: arrêtez de faire des amalgames, de déclencher des guerres, de brûler des mosquées ou des synagogues", a lancé Malek Merabet, frère du policier tué mercredi lors de l'attaque contre Charlie Hebdo, au cours d'une conférence de presse donnée samedi à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis).
"Vous vous attaquez aux gens, ça ne nous ramènera pas nos morts et ça n'apaisera pas nos familles", a-t-il ajouté, appelant à ne pas confondre les "extrémistes et les musulmans". Le policier d'origine algérienne, âgé de 40 ans, travaillait au commissariat du XIe arrondissement, le quartier où se trouvait le siège du journal satirique. Il avait cinq frères et sœurs et venait de réussir le concours d'officier de police judiciaire.
Écoutez l'émouvant discours de son frère :
Plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage dimanche à Livry-Gargan au policier, "un enfant de la Seine-Saint-Denis" devenu "le visage de la République". De nombreux habitants, dont certains portaient des pancartes "Je suis Ahmed" et des roses blanches, étaient rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville de cette commune au nord-est de Paris.
Le maire de Livry-Gargan, Pierre-Yves Martin, a ensuite invité les riverains à se tenir par la main et observer une minute de silence, avant de déposer une gerbe de fleurs au pied du portrait du policier, déployé sur le fronton de la mairie, à côté de la devise républicaine.
De nombreuses roses blanches déposées devant la mairie de #LivryGargan en hommage à #AhmedMerabet pic.twitter.com/ekw8eTsEXu
— Thomas Pontillon (@ThomasPontillon) 11 Janvier 2015
"Nous ne partageons absolument pas ces idées extrêmes"
Quelques heures après la conférence de presse de Ahmed Merabet, la mère et les soeurs d'Amedy Coulibaly, le jihadiste tué vendredi par les policiers lors de l'assaut contre le supermarché casher du cours de Vincennes à Paris où il retenait des otages, ont lancé un appel similaire.
"Moi, la mère d'Amedy Coulibaly et toutes mes filles présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes de la boutique Hyper Cacher, à la famille de la policière municipale de Montrouge, ainsi qu'aux victimes de Charlie Hebdo", ont-elles écrit. "Nous condamnons ces actes. Nous ne partageons absolument pas ces idées extrêmes. Nous espérons qu'il n'y aura pas d'amalgame entre ces actes odieux et la religion musulmane", ont-elles affirmé dans un communiqué transmis à l'AFP.
D'origine malienne, Amedy Coulibaly, 32 ans, avait neuf sœurs. Délinquant qui a basculé dans l'islam radical en prison, il a revendiqué appartenir à l'Etat islamique, vendredi, deux heures avant sa mort. Il apparaît dans une vidéo publiée dimanche sur le web.
Depuis mercredi, près d'une vingtaines d'actes criminels ont visé des lieux de culte musulmans ou des établissements fréquentés par des musulmans dans toute la France. Un sondage Ifop publié samedi révèle que l'islam "représente une menace" pour 29% des Français, même si 66% rejettent l'amalgame entre "les musulmans qui vivent paisiblement en France" et les islamistes radicaux.
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