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Tunisie - Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari: Atmosphère éprouvante en attendant la vérité...

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L'ambiance était pesante au Syndicat des journalistes (SNJT) jeudi soir, quelques heures après la parution d'un communiqué de la branche libyenne de l'Etat islamique (EI) affirmant avoir exécuté deux journalistes tunisiens: Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari portés disparus en Libye depuis le 8 septembre.

Suite à la diffusion du communiqué, l'Etat tunisien n'a donné aucun éclaircissement. Des journalistes, des artistes et des proches des deux otages se sont rassemblés devant le syndicat pour soutenir les deux journalistes.

Dans les locaux du SNJT, plusieurs personnes suivent avec inquiétude un écran de télévision retransmettant une émission spéciale consacrée à l'affaire. Devant le bâtiment, plusieurs dizaines de personnes attendent fébrilement la vérité. Des journalistes nationaux et internationaux couvrent l'évènement.

"Pour l'instant nous n'avons aucun indice prouvant qu'ils ont été exécutés. Aucune information, aucune photo, aucune vidéo ne nous permet de le confirmer", a lancé le président du syndicat Néji Bghouri à des journalistes.


LIRE AUSSI: Le président du SNJT met en doute l'exécution des journalistes tunisiens Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari


Il faut dire qu'aucune preuve des assassinats n'a été publiée par la branche libyenne de l'EI. Seulement une photo montrant vaguement un tir à bout portant, avec la légende: "Application du jugement d'Allah sur Chourabi et Ktari, ces combattants d'Allah et corrupteurs sur la terre".

Selon le site Nawaat, "les personnes ayant posté les photos ont minutieusement effacé les données Exif. Ces données sont, normalement, incorporées au fichier image lui-même. Ni date de création, ni la marque de la caméra, ni la moindre date ne demeure".

Sofiène Chourabi, un blogueur très actif durant la révolution tunisienne de 2011, et Nadhir Ktari, un photographe, travaillaient en Libye sans autorisation pour la télévision tunisienne First TV. Les deux hommes ont été arrêtés par un groupe armé, dans la région d'Ajdabiya (est de la Libye) le 8 septembre dernier.

Soudain les visages se tendent. Un silence se fait. Une nouvelle photo circule sur la toile: on y voit deux personnes gisant à terre, supposées être les deux journalistes après leur exécution.

Plusieurs personnes pleurent. On entend des cris dans la foule. Une jeune fille proche de Sofiène Chourabi s'effondre et se met à hurler.

Mais quelques minutes plus tard, l'espoir revient. La photo s'est avérée truquée.

"Nous venons de découvrir qu'il s'agit d'une vieille photo retouchée. Sofiène n'est pas mort. J'en suis sûr", affirme le journaliste Jamel Arfaoui.


Plusieurs personnes inquiètes s'attroupent autour de lui pour lui demander plus d'informations.

"Lorsqu'il sera de retour, il rira avec nous de cette plaisanterie", rassure-t-il.

Entretemps et sans aucune certitude sur le sort de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, l'attente reste éprouvante.

Un autre rassemblement a été organisé ce vendredi à 13h devant le théâtre municipal de Tunis.



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