Le mois de janvier sera riche en football avec la Coupe d'Afrique des nations organisée en Guinée équatoriale à partir du 17 janvier. Mais c'est une autre CAN qui nous intéresse ici, beaucoup moins suivie en France: la Coupe d'Asie des nations, qui s'ouvre vendredi 9 janvier en Australie.
Pour la première fois de sa jeune histoire, l'équipe de Palestine y prend part, elle qui a hérité de la Jordanie, de l'Irak et du Japon –le tenant du titre– dans le groupe D. Cette petite sélection, dont la fédération a été créée en 1962 et a été seulement reconnue en 1998 par la FIFA, a réussi à se qualifier pour la plus grande compétition asiatique en remportant l'AFC Challenge Cup en mai 2014, un tournoi qualificatif disputé aux Maldives.
Les Palestiniens, surnommés "Les Lions de Canaan" (du nom de la région du Proche-Orient), ont tout d'abord terminé premiers de leur poule, avant d'éliminer l'Afghanistan en demie puis de s'imposer en finale face aux Philippines:
Pour leur retour au pays début juin, les joueurs ont été fêtés en héros dans la capitale, Ramallah, auprès du président Mahmoud Abbas qui dirige l'Etat depuis 2005:
2000 morts plus tard
Ces scènes de liesse et de communion autour du ballon rond ont malheureusement été effacées quelques semaines plus tard par la Guerre qui a touché Gaza. Pendant une cinquantaine de jours, du 8 juillet au 26 août, le conflit israélo-palestinien, réactivé pour la quatrième fois depuis 2008, allait tuer 2147 personnes côté palestinien et 72 côté israélien.
Si depuis la fin du conflit, un calme relatif est revenu, les Palestiniens n'oublieront pas de sitôt les roquettes meurtrières de l'été. A commencer par les footballeurs, qui voient avec cette première participation à la Coupe d'Asie des nations une aubaine pour ne pas qu'on les oublie.
"Nous voulons envoyer un message au monde, pour dire que le peuple palestinien existe malgré tous les obstacles israéliens, la destruction et les martyrs", déclarait ainsi en septembre à l'AFP Ramzi Saleh, gardien et capitaine emblématique de la sélection palestinienne.
Et si aucun membre de la sélection n'a été blessé cet été, les joueurs auront sans doute à cœur de rappeler sportivement la mort d'Ahed Zaqqut, ancienne légende du football local qui était devenu l'un des entraîneurs les plus respectés du championnat palestinien.
Obligés de s'entraîner en Egypte
Les cinq Gazaouis de l'effectif, dont Ramzi Saleh, ont eux "tous eu un membre de leur famille, un proche ou un ami qui a été tué" durant la Guerre de Gaza, regrette Amri Hannon, de la Fédération palestinienne de football.
Aujourd'hui à la 113e place du classement FIFA, entre le Canada et Cuba, les joueurs palestiniens, qui évoluent tous dans le championnat local sauf une poignée d'expatriés dans des clubs européens de troisième zone, mesurent la portée de leur qualification pour leur première Coupe d'Asie des nations ainsi que l'ampleur de la tâche qui les attend. En Australie, ils se frotteront ainsi dès leur premier match au Japon, qui a participé à toutes les Coupes du monde depuis 1998:
Pour comprendre que cette sélection ne fonctionne pas comme les autres, il faut aussi préciser qu'elle ne dispose pas d'installations en Palestine. Elle doit ainsi disputer la plupart de ses matches à domicile à Doha, la capitale du Qatar, et s'entraîner dans la ville frontalière égyptienne d'Ismaïlia...
Pour la première fois de sa jeune histoire, l'équipe de Palestine y prend part, elle qui a hérité de la Jordanie, de l'Irak et du Japon –le tenant du titre– dans le groupe D. Cette petite sélection, dont la fédération a été créée en 1962 et a été seulement reconnue en 1998 par la FIFA, a réussi à se qualifier pour la plus grande compétition asiatique en remportant l'AFC Challenge Cup en mai 2014, un tournoi qualificatif disputé aux Maldives.
Les Palestiniens, surnommés "Les Lions de Canaan" (du nom de la région du Proche-Orient), ont tout d'abord terminé premiers de leur poule, avant d'éliminer l'Afghanistan en demie puis de s'imposer en finale face aux Philippines:
Pour leur retour au pays début juin, les joueurs ont été fêtés en héros dans la capitale, Ramallah, auprès du président Mahmoud Abbas qui dirige l'Etat depuis 2005:
2000 morts plus tard
Ces scènes de liesse et de communion autour du ballon rond ont malheureusement été effacées quelques semaines plus tard par la Guerre qui a touché Gaza. Pendant une cinquantaine de jours, du 8 juillet au 26 août, le conflit israélo-palestinien, réactivé pour la quatrième fois depuis 2008, allait tuer 2147 personnes côté palestinien et 72 côté israélien.
Si depuis la fin du conflit, un calme relatif est revenu, les Palestiniens n'oublieront pas de sitôt les roquettes meurtrières de l'été. A commencer par les footballeurs, qui voient avec cette première participation à la Coupe d'Asie des nations une aubaine pour ne pas qu'on les oublie.
LIRE AUSSI: Un joueur de football palestinien suspendu un siècle par Israël
"Nous voulons envoyer un message au monde, pour dire que le peuple palestinien existe malgré tous les obstacles israéliens, la destruction et les martyrs", déclarait ainsi en septembre à l'AFP Ramzi Saleh, gardien et capitaine emblématique de la sélection palestinienne.
Et si aucun membre de la sélection n'a été blessé cet été, les joueurs auront sans doute à cœur de rappeler sportivement la mort d'Ahed Zaqqut, ancienne légende du football local qui était devenu l'un des entraîneurs les plus respectés du championnat palestinien.
Obligés de s'entraîner en Egypte
Les cinq Gazaouis de l'effectif, dont Ramzi Saleh, ont eux "tous eu un membre de leur famille, un proche ou un ami qui a été tué" durant la Guerre de Gaza, regrette Amri Hannon, de la Fédération palestinienne de football.
Aujourd'hui à la 113e place du classement FIFA, entre le Canada et Cuba, les joueurs palestiniens, qui évoluent tous dans le championnat local sauf une poignée d'expatriés dans des clubs européens de troisième zone, mesurent la portée de leur qualification pour leur première Coupe d'Asie des nations ainsi que l'ampleur de la tâche qui les attend. En Australie, ils se frotteront ainsi dès leur premier match au Japon, qui a participé à toutes les Coupes du monde depuis 1998:
Pour comprendre que cette sélection ne fonctionne pas comme les autres, il faut aussi préciser qu'elle ne dispose pas d'installations en Palestine. Elle doit ainsi disputer la plupart de ses matches à domicile à Doha, la capitale du Qatar, et s'entraîner dans la ville frontalière égyptienne d'Ismaïlia...
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