En attendant la formation du nouveau gouvernement, plusieurs figures politiques ont livré des commentaires au sujet de sa composition. Alors que le nom du chef du gouvernement n'a toujours pas été annoncé, des dissensions sont apparues au sein de Nida Tounes.
Mohsen Marzouk, membre du bureau politique de Nida Tounes, a affirmé à l'agence TAP, mercredi 31 décembre, que le groupe parlementaire de son parti avait décidé de désigner une personnalité indépendante et non partisane au poste de chef du gouvernement.
Cette déclaration a été démentie par le député de Nidaa Tounes, Mustapha Ben Ahmed.
Ce dernier a en effet affirmé que l'indépendance du chef du gouvernement évoquée par Mohsen Marzouk n'était pas une décision officielle mais une suggestion émanant du groupe parlementaire de son parti. En effet, les discussions seraient toujours en cours au sein du parti.
D'autres dissensions au sein de Nida Tounes sont apparues: il s'agit de la possibilité pour des députés de devenir ministres dans le prochain gouvernement.
Lors d'une réunion du parti, Béji Caïd Essebsi s'était opposé à ce que des députés Nida Tounes obtiennent des portefeuilles ministériels.
Mais le député et ancien ministre Said Aidi a affirmé son désaccord avec cette vision, qui ne serait pas une décision officielle:
"Ce n'était pas une décision de Béji Caïd Essebsi. C'était une proposition".
Pour lui, la constitution n'a pas interdit qu'un député ait un portefeuille ministériel et la proposition de M. Caïd Essebsi est une "contrainte qui ne va pas avec la démocratie".
Le groupe parlementaire de Nida Tounes, qui a tenu une réunion samedi et dimanche à Hammamet, n'a pas rendu public un quelconque positionnement à ce sujet, affirmant que les concertations avec les instances du parti étaient nécessaires.
Afek Tounes pour un candidat indépendant
Pour Faouzi Ben Abderrahmen, membre de Afek Tounes (8 sièges à l'Assemblée des représentants du peuple et parti qui avait activement soutenu la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle), la question n'est pas de savoir qui sera chef du gouvernement:
Il n'y a aucune réponse, selon lui, de la part de Nida Tounes sur ces questions méthodologiques, alors que Afek Tounes est pressenti pour composer la majorité absolue.
En effet avec 86 sièges à l'ARP, Nida Tounes cherche à obtenir la majorité parlementaire (109 sièges). Son secrétaire général, Taieb Baccouche, avait déjà évoqué des négociations réussies avec plusieurs partis: Afek Tounes (8 élus), l'Union patriotique libre (UPL, 16 élus), Al Moubadara (3 élus) et environs 4 indépendants.
Le Front populaire cherche le programme
Ahmed Seddik a quant à lui déploré cette méthodologie consistant à privilégier le choix des personnes plutôt qu'une base programmatique.
"Si la personnalité n'est pas de Nida Tounes, par exemple, cette personnalité a-t-elle un programme, l'a-t-elle annoncé, a-t-elle été élue? C'est ça le non-sens. (...) La démocratie est un usage et une pratique politique. Le parti qui a obtenu le plus de voix doit assumer ses responsabilité", a-t-il dit.
Invité sur la chaîne de télévision privée Al Hiwar Ettounsi, il a également critiqué le fait que Nida Tounes, parti vainqueur aux législatives, ait mené sa campagne contre la Troïka précédemment au pouvoir, tout en n'excluant pas le fait de s'allier avec des symboles de cette Troïka, particulièrement des représentants d'Ennahdha.
Le président de la République doit charger le candidat du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges de constituer un gouvernement, dans un délai d'une semaine à partir des résultats définitifs de l'élection présidentielle, selon une interprétation de la Constitution défendue par Nida Tounes.
Mohsen Marzouk, membre du bureau politique de Nida Tounes, a affirmé à l'agence TAP, mercredi 31 décembre, que le groupe parlementaire de son parti avait décidé de désigner une personnalité indépendante et non partisane au poste de chef du gouvernement.
Cette déclaration a été démentie par le député de Nidaa Tounes, Mustapha Ben Ahmed.
Ce dernier a en effet affirmé que l'indépendance du chef du gouvernement évoquée par Mohsen Marzouk n'était pas une décision officielle mais une suggestion émanant du groupe parlementaire de son parti. En effet, les discussions seraient toujours en cours au sein du parti.
D'autres dissensions au sein de Nida Tounes sont apparues: il s'agit de la possibilité pour des députés de devenir ministres dans le prochain gouvernement.
Lors d'une réunion du parti, Béji Caïd Essebsi s'était opposé à ce que des députés Nida Tounes obtiennent des portefeuilles ministériels.
Mais le député et ancien ministre Said Aidi a affirmé son désaccord avec cette vision, qui ne serait pas une décision officielle:
"Ce n'était pas une décision de Béji Caïd Essebsi. C'était une proposition".
Pour lui, la constitution n'a pas interdit qu'un député ait un portefeuille ministériel et la proposition de M. Caïd Essebsi est une "contrainte qui ne va pas avec la démocratie".
Le groupe parlementaire de Nida Tounes, qui a tenu une réunion samedi et dimanche à Hammamet, n'a pas rendu public un quelconque positionnement à ce sujet, affirmant que les concertations avec les instances du parti étaient nécessaires.
Afek Tounes pour un candidat indépendant
Pour Faouzi Ben Abderrahmen, membre de Afek Tounes (8 sièges à l'Assemblée des représentants du peuple et parti qui avait activement soutenu la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle), la question n'est pas de savoir qui sera chef du gouvernement:
"Cette méthodologie est fausse. La première chose à faire est de préciser qui sont les partis qui vont faire la majorité parlementaire. La deuxième chose, c'est de savoir ce qu'ils vont faire. La troisième chose est de savoir qui va être le chef du gouvernement et la quatrième chose est de trouver une architecture gouvernementale".
Il n'y a aucune réponse, selon lui, de la part de Nida Tounes sur ces questions méthodologiques, alors que Afek Tounes est pressenti pour composer la majorité absolue.
En effet avec 86 sièges à l'ARP, Nida Tounes cherche à obtenir la majorité parlementaire (109 sièges). Son secrétaire général, Taieb Baccouche, avait déjà évoqué des négociations réussies avec plusieurs partis: Afek Tounes (8 élus), l'Union patriotique libre (UPL, 16 élus), Al Moubadara (3 élus) et environs 4 indépendants.
"Nous sommes d'accord avec une partie de Nida Tounes pour dire que le chef du gouvernement ne doit pas être de Nida Tounes" a assuré Faouzi Ben Abderrahmen.
Le Front populaire cherche le programme
Ahmed Seddik a quant à lui déploré cette méthodologie consistant à privilégier le choix des personnes plutôt qu'une base programmatique.
"Si la personnalité n'est pas de Nida Tounes, par exemple, cette personnalité a-t-elle un programme, l'a-t-elle annoncé, a-t-elle été élue? C'est ça le non-sens. (...) La démocratie est un usage et une pratique politique. Le parti qui a obtenu le plus de voix doit assumer ses responsabilité", a-t-il dit.
Invité sur la chaîne de télévision privée Al Hiwar Ettounsi, il a également critiqué le fait que Nida Tounes, parti vainqueur aux législatives, ait mené sa campagne contre la Troïka précédemment au pouvoir, tout en n'excluant pas le fait de s'allier avec des symboles de cette Troïka, particulièrement des représentants d'Ennahdha.
Le président de la République doit charger le candidat du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges de constituer un gouvernement, dans un délai d'une semaine à partir des résultats définitifs de l'élection présidentielle, selon une interprétation de la Constitution défendue par Nida Tounes.
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