Les Palestiniens ont annoncé mercredi leur intention de rejoindre la Cour pénale internationale où ils pourraient poursuivre les dirigeants israéliens pour "crimes de guerre", durcissant encore la confrontation avec l'Etat hébreu après l'échec de leur initiative diplomatique à l'ONU.
Ils entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui aurait donné un an pour aboutir à un règlement du conflit avec Israël, puis deux ans au maximum aux Israéliens pour se retirer des territoires qu'ils occupent depuis 1967. Le texte a été rejeté dans la nuit.
Le président Mahmoud Abbas entend à présent mettre à exécution une menace ancienne: l'adhésion à la CPI, la cour siégeant à La Haye créée pour poursuivre les crimes les plus graves (génocides, crimes contre l'humanité, crimes de guerre) touchant la communauté internationale.
L'appartenance à la CPI permettrait aux Palestiniens d'engager des poursuites pour crimes de guerre contre des dirigeants israéliens, par exemple pour la guerre de cet été dans la bande de Gaza, une démarche à laquelle s'opposent fermement les Israéliens et leurs alliés américains.
Après une telle adhésion et l'échec de leur résolution à l'ONU, les Palestiniens n'auront quasiment plus qu'une carte à abattre: la rupture de la coopération sécuritaire avec Israël qui pourrait signifier la dissolution de l'Autorité palestinienne.
En convoquant un vote à l'ONU à 48 heures seulement d'un renouvellement -- a priori favorable à leur cause -- du Conseil du sécurité, les Palestiniens ont essuyé un double échec après quatre mois d'efforts diplomatiques qui laissent observateurs et diplomates perplexes par la stratégie palestinienne.
Le Nigeria en arbitre
Les Palestiniens n'ayant obtenu que huit voix sur 15 (sur les neuf votes nécessaires), les Etats-Unis n'ont même pas eu à utiliser leur veto.
Ce veto, un symbole sur lequel Mahmoud Abbas entendait capitaliser, notamment après l'échec d'un énième round de négociations sous l'égide américaine, leur a échappé à une voix près: celle du Nigeria qui s'est abstenu alors qu'il s'était engagé, assurent les Palestiniens, à voter le texte.
"Nous sommes déçus par l'abstention du Nigeria. D'autres pays, comme la France et le Luxembourg, ont tenu leurs promesses", a affirmé un porte-parole de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ashraf Khatib.
La Russie et la Chine ont voté en faveur du texte. Moscou a dénoncé une "erreur stratégique" du Conseil de sécurité. L'Australie et les Etats-Unis ont voté contre. Washington, pour qui le conflit ne peut être résolu que par des négociations israélo-palestiniennes, a dénoncé une résolution qui encourageait "les divisions" et posait "des délais arbitraires". Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité de la position nigériane, affirmant que son "ami" le président Goodluck Jonathan lui avait promis qu'il ne soutiendrait pas la résolution.
Avant le vote, les Palestiniens avaient apporté des modifications à leur texte pour contenter l'opposition intérieure au président Mahmoud Abbas. Mais les huit amendements n'ont pas apaisé les récriminations. La gauche et surtout les mouvements islamistes ont dénoncé mercredi un échec personnel de M. Abbas.
Le Hamas s'en prend à Abbas
"Décision unilatérale" d'un président ayant "pris en otage le processus de décision palestinien", a fulminé le Hamas, tandis que le Jihad islamique rappelait avoir "été contre depuis le début". Le texte faisait trop de concessions et n'ouvrait la voie qu'à de nouvelles négociations sous l'égide des Américains, qui ont déjà fait la preuve de leur échec, selon la gauche.
Pour la dirigeante de l'OLP Hanane Achraoui, après un vote "outrageusement honteux", il faut désormais "protéger la Palestine et lui donner les moyens de forcer Israël à rendre des comptes".
Poursuivre les Israéliens devant la justice internationale "est la prochaine étape, inévitable, après un manque aussi abyssal de volonté de la part de certains" et "la collusion avec Israël pour d'autres", a-t-elle dit.
Plusieurs hauts responsables ont indiqué à l'AFP que Mahmoud Abbas allait signer mercredi le Statut de Rome qui régit la CPI. Une annonce qui pourrait être formalisée en fin de journée lors d'une réunion de la direction palestinienne.
Mais même l'arme de la CPI pourrait être aléatoire. C'est au procureur auprès de la cour de décider ou non d'entamer un examen préliminaire, étape préalable à l'ouverture d'une enquête. Et les Israéliens ne se sont pas privés de souligner que l'arme pourrait se retourner contre des Palestiniens eux-mêmes, dont certains pourraient aussi avoir à répondre de leurs agissements.
Ils entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui aurait donné un an pour aboutir à un règlement du conflit avec Israël, puis deux ans au maximum aux Israéliens pour se retirer des territoires qu'ils occupent depuis 1967. Le texte a été rejeté dans la nuit.
Le président Mahmoud Abbas entend à présent mettre à exécution une menace ancienne: l'adhésion à la CPI, la cour siégeant à La Haye créée pour poursuivre les crimes les plus graves (génocides, crimes contre l'humanité, crimes de guerre) touchant la communauté internationale.
L'appartenance à la CPI permettrait aux Palestiniens d'engager des poursuites pour crimes de guerre contre des dirigeants israéliens, par exemple pour la guerre de cet été dans la bande de Gaza, une démarche à laquelle s'opposent fermement les Israéliens et leurs alliés américains.
Après une telle adhésion et l'échec de leur résolution à l'ONU, les Palestiniens n'auront quasiment plus qu'une carte à abattre: la rupture de la coopération sécuritaire avec Israël qui pourrait signifier la dissolution de l'Autorité palestinienne.
En convoquant un vote à l'ONU à 48 heures seulement d'un renouvellement -- a priori favorable à leur cause -- du Conseil du sécurité, les Palestiniens ont essuyé un double échec après quatre mois d'efforts diplomatiques qui laissent observateurs et diplomates perplexes par la stratégie palestinienne.
Le Nigeria en arbitre
Les Palestiniens n'ayant obtenu que huit voix sur 15 (sur les neuf votes nécessaires), les Etats-Unis n'ont même pas eu à utiliser leur veto.
Ce veto, un symbole sur lequel Mahmoud Abbas entendait capitaliser, notamment après l'échec d'un énième round de négociations sous l'égide américaine, leur a échappé à une voix près: celle du Nigeria qui s'est abstenu alors qu'il s'était engagé, assurent les Palestiniens, à voter le texte.
"Nous sommes déçus par l'abstention du Nigeria. D'autres pays, comme la France et le Luxembourg, ont tenu leurs promesses", a affirmé un porte-parole de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ashraf Khatib.
La Russie et la Chine ont voté en faveur du texte. Moscou a dénoncé une "erreur stratégique" du Conseil de sécurité. L'Australie et les Etats-Unis ont voté contre. Washington, pour qui le conflit ne peut être résolu que par des négociations israélo-palestiniennes, a dénoncé une résolution qui encourageait "les divisions" et posait "des délais arbitraires". Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité de la position nigériane, affirmant que son "ami" le président Goodluck Jonathan lui avait promis qu'il ne soutiendrait pas la résolution.
Avant le vote, les Palestiniens avaient apporté des modifications à leur texte pour contenter l'opposition intérieure au président Mahmoud Abbas. Mais les huit amendements n'ont pas apaisé les récriminations. La gauche et surtout les mouvements islamistes ont dénoncé mercredi un échec personnel de M. Abbas.
Le Hamas s'en prend à Abbas
"Décision unilatérale" d'un président ayant "pris en otage le processus de décision palestinien", a fulminé le Hamas, tandis que le Jihad islamique rappelait avoir "été contre depuis le début". Le texte faisait trop de concessions et n'ouvrait la voie qu'à de nouvelles négociations sous l'égide des Américains, qui ont déjà fait la preuve de leur échec, selon la gauche.
Pour la dirigeante de l'OLP Hanane Achraoui, après un vote "outrageusement honteux", il faut désormais "protéger la Palestine et lui donner les moyens de forcer Israël à rendre des comptes".
Poursuivre les Israéliens devant la justice internationale "est la prochaine étape, inévitable, après un manque aussi abyssal de volonté de la part de certains" et "la collusion avec Israël pour d'autres", a-t-elle dit.
Plusieurs hauts responsables ont indiqué à l'AFP que Mahmoud Abbas allait signer mercredi le Statut de Rome qui régit la CPI. Une annonce qui pourrait être formalisée en fin de journée lors d'une réunion de la direction palestinienne.
Mais même l'arme de la CPI pourrait être aléatoire. C'est au procureur auprès de la cour de décider ou non d'entamer un examen préliminaire, étape préalable à l'ouverture d'une enquête. Et les Israéliens ne se sont pas privés de souligner que l'arme pourrait se retourner contre des Palestiniens eux-mêmes, dont certains pourraient aussi avoir à répondre de leurs agissements.
LIRE AUSSI: Israël "satisfait" du rejet de la résolution palestinienne à l'ONU
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