L'une des stars de ces élections est sans conteste l'abstention à laquelle sont venus s'ajouter les appels au vote blanc. Analysés, annoncés, décriés ou justifiés, les taux d'abstention au fil des heures ont été décortiqués sur les médias et les réseaux sociaux.
Il est nécessaire de faire la distinction entre le vote blanc, l'abstention et le vote nul. Concernant les deux premiers, en règle générale, il peut s'agir d'un acte "politique".
Le vote blanc indique que l'électeur n'a pas trouvé de candidat ou de parti politique qui corresponde à ses idées, mais qu'il tient à manifester sa déception par un vote.
L'abstention concrètement est le refus de participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt pour la chose publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord entre autres en faisant chuter le taux de participation afin de garantir une moindre reconnaissance au candidat/décision en question.
Par contre, le vote nul est un vote qui n'est pas pris en compte puisqu'il consiste à mettre dans l'enveloppe une réponse qui n'est pas valable. Même s'il est supposé être le résultat d'une erreur, certaines personnes ont décidé d'user du vote nul afin de faire passer un message symbolique et clairement politique lors de ce second tour. On a vu notamment sur les réseaux sociaux:
D'autres ont écrit:
"Tout à l'heure, j'ai pris le bulletin, j'ai dis au premier 'vas te faire voir' et au deuxième 'espèce d'idiot'. Puis, j'ai mis le bulletin dans l'urne."
Parmi ceux qui ont préféré le dessin ou la caricature, Aya Rebai, architecte de 29 ans, évoque les raisons de ce choix:
Le vote blanc était aussi de rigueur pour beaucoup des jeunes interrogés par le HuffPost Tunisie. Fida Rebai, étudiante en biologie nous confie avec un air convaincu:
Sofien Trabelsi, étudiant en marketing, regrette de devoir recourir à ce choix qui est pourtant le seul lui garantissant d'avoir une conscience tranquille les cinq prochaines années.
En effet, dès le début de la journée plusieurs arguments ont été avancés en faveur du vote blanc. L'activiste et blogueuse Lina Ben Mhenni a publié sur sa page Facebook:
Parmi les abstentionnistes, Yasmeen Hached, étudiante en Droit, justifie ce choix de dernier ressort:
D'un autre côté, les détracteurs du vote blanc et de l'abstention n'hésitent pas à mener une réelle bataille émotionnelle contre ces derniers en les traitant ouvertement d'idiots et de traitres de la nation. Ces jugements de valeurs ont été largement relayés sur les réseaux sociaux:
Au niveau mondial, certains pays européens considèrent le vote blanc comme étant un vote à part entière. La Suisse comptabilise les bulletins blancs dans les élections au scrutin majoritaire. Ils participent à l'établissement de la majorité absolue. En Espagne et aux Pays-bas, les votes blancs sont valides dans toutes les élections, ils participent au calcul des pourcentages même au cours des référendums.
Récemment, le code électoral français a été amendé pour mettre fin à l'assimilation entre le vote blanc et le vote nul. Lors des élections européennes:
Il est nécessaire de faire la distinction entre le vote blanc, l'abstention et le vote nul. Concernant les deux premiers, en règle générale, il peut s'agir d'un acte "politique".
Le vote blanc indique que l'électeur n'a pas trouvé de candidat ou de parti politique qui corresponde à ses idées, mais qu'il tient à manifester sa déception par un vote.
L'abstention concrètement est le refus de participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt pour la chose publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord entre autres en faisant chuter le taux de participation afin de garantir une moindre reconnaissance au candidat/décision en question.
Par contre, le vote nul est un vote qui n'est pas pris en compte puisqu'il consiste à mettre dans l'enveloppe une réponse qui n'est pas valable. Même s'il est supposé être le résultat d'une erreur, certaines personnes ont décidé d'user du vote nul afin de faire passer un message symbolique et clairement politique lors de ce second tour. On a vu notamment sur les réseaux sociaux:
D'autres ont écrit:
"Tout à l'heure, j'ai pris le bulletin, j'ai dis au premier 'vas te faire voir' et au deuxième 'espèce d'idiot'. Puis, j'ai mis le bulletin dans l'urne."
Parmi ceux qui ont préféré le dessin ou la caricature, Aya Rebai, architecte de 29 ans, évoque les raisons de ce choix:
"Aucun des deux candidats ne me représente et pour moi aucun n'apporte une perspective qui me convienne pour ce pays"
Le vote blanc était aussi de rigueur pour beaucoup des jeunes interrogés par le HuffPost Tunisie. Fida Rebai, étudiante en biologie nous confie avec un air convaincu:
"Je ne voterai ni pour la peste, ni pour le choléra."
Sofien Trabelsi, étudiant en marketing, regrette de devoir recourir à ce choix qui est pourtant le seul lui garantissant d'avoir une conscience tranquille les cinq prochaines années.
En effet, dès le début de la journée plusieurs arguments ont été avancés en faveur du vote blanc. L'activiste et blogueuse Lina Ben Mhenni a publié sur sa page Facebook:
"(...) Je n'ai pas voté pour celui qui a torturé dans le passé et qui a servi l'ancienne dictature et je n'ai pas voté pour celui qui s'est dépeint comme militant des droits humains alors qu'il a oublié les droits des martyres et des blessés de la révolution et a utilisé la chevrotine contre le peuple et a emprisonné des individus pour leurs opinions..."
Parmi les abstentionnistes, Yasmeen Hached, étudiante en Droit, justifie ce choix de dernier ressort:
"La loi électorale en vigueur ne met pas en évidence le vote blanc comme étant un choix politique légitime alors je préfère m'abstenir au lieu de voir ma voix confondue parmi tant d'autres"
D'un autre côté, les détracteurs du vote blanc et de l'abstention n'hésitent pas à mener une réelle bataille émotionnelle contre ces derniers en les traitant ouvertement d'idiots et de traitres de la nation. Ces jugements de valeurs ont été largement relayés sur les réseaux sociaux:
Au niveau mondial, certains pays européens considèrent le vote blanc comme étant un vote à part entière. La Suisse comptabilise les bulletins blancs dans les élections au scrutin majoritaire. Ils participent à l'établissement de la majorité absolue. En Espagne et aux Pays-bas, les votes blancs sont valides dans toutes les élections, ils participent au calcul des pourcentages même au cours des référendums.
Récemment, le code électoral français a été amendé pour mettre fin à l'assimilation entre le vote blanc et le vote nul. Lors des élections européennes:
"Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n’entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc."
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