Boubaker Al Hakim, alias "Abou Mouqatel" a revendiqué l'assassinat des opposants politiques Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, dans une vidéo diffusée sur internet.
Dans cette vidéo, "Abou Mouqatil" revendique des attaques contre les forces de sécurité tunisiennes sur le Mont Châambi ainsi que les deux assassinats politiques en s'adressant directement aux forces de l'ordre tunisiennes, qualifiés de "taghout" (tyrans):
Il a également appelé les Tunisiens à suivre l'exemple de Kamel Gadhgadhi, Lotfi Ezzine, Touhami, Adel Saidi pour "faire vivre la tradition de l'assassinat en Tunisie".
Mohamed-Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a confirmé à l'AFP l'identité du dénommé Abou Mouqatil comme étant celle de Boubaker Al Hakim.
"Le ministère de l'Intérieur et les Tunisiens sont plus forts que ces terroristes. Ils ne représentent rien pour nous", a-t-il réagi.
Dans la vidéo, tournée dans un lieu non identifié, le jihadiste est entouré de trois autres hommes, dont deux visibles prendront la parole, en uniforme de combat et portant des armes, des bannières noires jihadistes flottant derrière eux.
"Vous ne vivrez pas en paix tant que la Tunisie n'appliquera pas la loi islamique", a-t-il menacé, en appelant les Tunisiens à "prendre les armes" et à prêter allégeance à l'EI, un groupe ultraradical qui sévit en Syrie et en Irak.
Les autorités tunisiennes avaient désigné Boubaker Al Hakim comme le suspect numéro 1 dans l'assassinat du député Mohamed Brahmi, abattu le 25 juillet 2013.
Kamel Gadhgadhi avait été désigné comme l'assassin de Chokri Belaïd et avait été abattu par les autorités tunisiennes.
C'est la première fois que ces attaques sont revendiquées.
Qui est Boubaker Al Hakim?
Franco-tunisien, né le 1er août 1983 à Paris, Boubaker Al Hakim a été impliqué dans des affaires de jihad en France.
D'après le site Nawaat, à l'âge de 18 ans, il fait plusieurs voyages de la France vers la Syrie et l'Irak. En 2004, il convainc son frère Redouane de le suivre. Ce dernier sera tué en Irak tandis qu'Al Hakim "sera arrêté à la frontière syro-irakienne alors qu’il tente de passer sans passeport".
"Il passe une année dans les geôles syriennes, avant d’être extradé vers la France en janvier 2005. Il a alors 21 ans", indique le site Nawaat.
D'après le quotidien Le Monde, de retour en France il avait été condamné en mai 2008 à sept ans de prison ferme avec une période de sûreté des deux tiers, pour avoir fondé une filière jihadiste vers l'Irak. Il a ensuite été remis en liberté en janvier 2011.
En 2013, quelques jours après l'assassinat de Mohamed Brahmi, le ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou a indiqué qu'en plus d'être impliqué dans cet assassinat, il "était (également) impliqué dans les affaires de saisie d'armes à Mnihla, Medenine et Douar Hicher".
La publication de cette vidéo intervient avant le second tour, dimanche, de la présidentielle, un scrutin crucial pour la stabilité du pays et qui oppose le président sortant Moncef Marzouki au favori et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi.
Un autre jihadiste, identifié comme Abou Mossaab, a appelé dans la même vidéo les Tunisiens à boycotter ces élections: "Elles (les autorités) vous poussent à la mécréance avec ces élections".
L'armée est sur le qui-vive depuis octobre pour parer à tout acte "terroriste". Des dizaines de milliers de policiers et militaires seront déployés pour le scrutin.
Dans cette vidéo, "Abou Mouqatil" revendique des attaques contre les forces de sécurité tunisiennes sur le Mont Châambi ainsi que les deux assassinats politiques en s'adressant directement aux forces de l'ordre tunisiennes, qualifiés de "taghout" (tyrans):
"Nous vous avons affrontés en Tunisie et nous avons vu en vous la lâcheté, dans le mont Châambi et dans d'autres montagnes. Oui, tawaghit (tyrans) c'est nous qui avons assassiné Chokri Belaid et Brahmi et si Dieu le veut nous reviendrons et nous assassinerons plusieurs d'entre vous", a-t-il lâché dans un discours haineux.
Il a également appelé les Tunisiens à suivre l'exemple de Kamel Gadhgadhi, Lotfi Ezzine, Touhami, Adel Saidi pour "faire vivre la tradition de l'assassinat en Tunisie".
Mohamed-Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a confirmé à l'AFP l'identité du dénommé Abou Mouqatil comme étant celle de Boubaker Al Hakim.
"Le ministère de l'Intérieur et les Tunisiens sont plus forts que ces terroristes. Ils ne représentent rien pour nous", a-t-il réagi.
LIRE AUSSI: Lotfi Ezzine, l'un des suspects dans les assassinats de Belaïd et Brahmi, abattu à Gbollat
Dans la vidéo, tournée dans un lieu non identifié, le jihadiste est entouré de trois autres hommes, dont deux visibles prendront la parole, en uniforme de combat et portant des armes, des bannières noires jihadistes flottant derrière eux.
"Vous ne vivrez pas en paix tant que la Tunisie n'appliquera pas la loi islamique", a-t-il menacé, en appelant les Tunisiens à "prendre les armes" et à prêter allégeance à l'EI, un groupe ultraradical qui sévit en Syrie et en Irak.
Les autorités tunisiennes avaient désigné Boubaker Al Hakim comme le suspect numéro 1 dans l'assassinat du député Mohamed Brahmi, abattu le 25 juillet 2013.
Kamel Gadhgadhi avait été désigné comme l'assassin de Chokri Belaïd et avait été abattu par les autorités tunisiennes.
C'est la première fois que ces attaques sont revendiquées.
Qui est Boubaker Al Hakim?
Franco-tunisien, né le 1er août 1983 à Paris, Boubaker Al Hakim a été impliqué dans des affaires de jihad en France.
D'après le site Nawaat, à l'âge de 18 ans, il fait plusieurs voyages de la France vers la Syrie et l'Irak. En 2004, il convainc son frère Redouane de le suivre. Ce dernier sera tué en Irak tandis qu'Al Hakim "sera arrêté à la frontière syro-irakienne alors qu’il tente de passer sans passeport".
"Il passe une année dans les geôles syriennes, avant d’être extradé vers la France en janvier 2005. Il a alors 21 ans", indique le site Nawaat.
D'après le quotidien Le Monde, de retour en France il avait été condamné en mai 2008 à sept ans de prison ferme avec une période de sûreté des deux tiers, pour avoir fondé une filière jihadiste vers l'Irak. Il a ensuite été remis en liberté en janvier 2011.
En 2013, quelques jours après l'assassinat de Mohamed Brahmi, le ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou a indiqué qu'en plus d'être impliqué dans cet assassinat, il "était (également) impliqué dans les affaires de saisie d'armes à Mnihla, Medenine et Douar Hicher".
La publication de cette vidéo intervient avant le second tour, dimanche, de la présidentielle, un scrutin crucial pour la stabilité du pays et qui oppose le président sortant Moncef Marzouki au favori et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi.
Un autre jihadiste, identifié comme Abou Mossaab, a appelé dans la même vidéo les Tunisiens à boycotter ces élections: "Elles (les autorités) vous poussent à la mécréance avec ces élections".
L'armée est sur le qui-vive depuis octobre pour parer à tout acte "terroriste". Des dizaines de milliers de policiers et militaires seront déployés pour le scrutin.
LIRE AUSSI: Sérieux doutes sur les photos présentées par le ministère de l'Intérieur, d'un supposé camp d'entrainement jihadiste
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