Le camp du président tunisien Moncef Marzouki, candidat à sa succession, a accusé vendredi des médias de colporter des "mensonges" sur son compte et estimé qu'ils favorisaient son concurrent Béji Caïd Essebsi, favori de la présidentielle du 21 décembre.
"Ce n'est pas ça, le vrai journalisme. Les frères journalistes ne se rendent-ils pas compte que ce que font certains médias suscite des craintes pour l'avenir de l'information juste et objective?", a-t-il demandé, dénonçant les "rumeurs et mensonges" publiés sur le compte de M. Marzouki.
M. Marzouki (33,43% des voix au premier tour du 23 novembre) affrontera au second tour le 21 décembre l'ex-Premier ministre Caïd Essebsi et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, 88 ans (39,46%), vainqueur des législatives du 26 octobre.
Les deux hommes, qui s'accusent de diviser la population tunisienne, ne cachent pas leur animosité l'un envers l'autre.
L'échange d'accusations entre les deux camps a commencé dès le soir du premier tour. Jeudi, l'instance chargée d'organiser la présidentielle (l'ISIE) a dit avoir envoyé un avertissement au président Marzouki pour avoir "mis en doute l'intégrité des élections", ce dernier ayant mis en garde contre des fraudes.
Aucun débat public ne devrait opposer les deux hommes qui s'attaquent par médias interposés, M. Caïd Essebsi ayant refusé une telle rencontre.
"Dans la plupart des cas, quand on parle de Moncef Marzouki, on parle de lui en son absence ou en l'absence de ses représentants. Alors que son concurrent monopolise certains espaces médiatiques et parle seul, avec un présentateur qui lui dit 'M. Béji, que vous êtes mignon, M. Béji, vous êtes à croquer' ", a ironisé le directeur de campagne du président, Adnène Manser, lors d'une conférence de presse.
"Ce n'est pas ça, le vrai journalisme. Les frères journalistes ne se rendent-ils pas compte que ce que font certains médias suscite des craintes pour l'avenir de l'information juste et objective?", a-t-il demandé, dénonçant les "rumeurs et mensonges" publiés sur le compte de M. Marzouki.
M. Marzouki (33,43% des voix au premier tour du 23 novembre) affrontera au second tour le 21 décembre l'ex-Premier ministre Caïd Essebsi et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, 88 ans (39,46%), vainqueur des législatives du 26 octobre.
Les deux hommes, qui s'accusent de diviser la population tunisienne, ne cachent pas leur animosité l'un envers l'autre.
Pour M. Marzouki, son concurrent, ministre sous le premier président tunisien Habib Bourguiba et président du Parlement sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali, est un représentant de l'ancien régime.
Pour M. Caïd Essebsi, le président sortant est notamment le candidat des "salafistes jihadistes".
Vendredi, M. Manser a même accusé M. Caïd Essebsi d'avoir "encouragé à la consommation de drogue" après que l'ex Premier ministre se fut dit favorable à la réforme de la loi relative aux stupéfiants, une législation largement considérée comme rigide et qui punit la consommation de cannabis d'au moins un an de prison ferme.
L'échange d'accusations entre les deux camps a commencé dès le soir du premier tour. Jeudi, l'instance chargée d'organiser la présidentielle (l'ISIE) a dit avoir envoyé un avertissement au président Marzouki pour avoir "mis en doute l'intégrité des élections", ce dernier ayant mis en garde contre des fraudes.
Aucun débat public ne devrait opposer les deux hommes qui s'attaquent par médias interposés, M. Caïd Essebsi ayant refusé une telle rencontre.
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