Lors d'une rencontre avec des jeunes à l'espace 'L'étoile du Nord" à Tunis, Béji Caid Essebsi, n'a pas hésité à livrer son avis sur la consommation du cannabis et à afficher ses gouts musicaux allant des Beatles à Houmani.
Pour ouvrir sa campagne électorale, le candidat a choisi de rencontrer des jeunes et de répondre à leurs questions de vive voix.
Parmi les sujets évoqués, la consommation du cannabis en Tunisie, sujet sensible car une loi de plus en plus contestée a fixé une peine minimale d'un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende pour les consommateurs. Cette loi héritée de Ben Ali n'a jamais été révisée après la révolution.
"Cette loi est dissuasive. Mais ce problème ne peut être résolu que par la dissuasion", déclare-t-il à ce propos.
"D'abord on ne conseille pas les gens de fumer. Ce n'est pas bien. Mais même si cela arrivait à un jeune ou un élève, on ne peut pas détruire son avenir parce qu'il a fumé une 'cigarette'. Et tous les jeunes sont comme ça. Ils imitent. Ils considèrent qu'ils se comportent comme des adultes (en fumant)", poursuit-il.
"Mais cela ne va pas dire que nous allons permettre ces choses-là", reprend-il.
Car pour lui le problème réside plutôt dans le trafic de drogue:
Caid Essebsi estime que la solution juridique est de donner un pouvoir d'appréciation au juge sur le jeune consommateur:
"Il (le juge) doit être comme un éducateur, comme un père. Il peut le punir, le réprimander, lui tirer les oreilles mais pas le juger d'une manière qui détruit son avenir", a-t-il déclaré, avant de promettre de réviser la loi de façon à ne pas encourager la consommation tout en tenant compte des cas des jeunes consommateurs.
Coïncidence ou stratégie de communication, on diffuse la chanson Houmani dont l'un des chanteur, Kafon, a été condamné à la prison en 2013 pour consommation de drogue.
Caid Essebsi savourera et applaudira cette chanson qui évoque le chômage, la pauvreté, l’ennui, l’oppression, la drogue, mais aussi la fraternité et la solidarité d'une jeunesse désabusée.
Béji Caid Essebsi est ensuite interrogé par une jeune fille sur ses gouts musicaux: "Vous ne nous avez pas dit la musique que vous écoutez".
Rappelons que son adversaire pour le deuxième tour de la présidentielle, Moncef Marzouki, s'est soumis à ce genre d'exercice censé rendre les hommes politiques plus accessibles au public. Dans une émission télé, l'animateur, Samir Elwafi, lui avait fait écouter la chanson Houmani. M. Marzouki avait répondu qu'il ne la connaissait pas et qu'il écoutait essentiellement Saliha (une chanteuse tunisienne des années 40).
Pour leur campagne électorale, les candidats cherchent à séduire un électorat jeune. Selon certains observateurs, le taux de participation des jeunes a été faible pendant les législatives et le premier tour de la présidentielle.
Pour ouvrir sa campagne électorale, le candidat a choisi de rencontrer des jeunes et de répondre à leurs questions de vive voix.
Parmi les sujets évoqués, la consommation du cannabis en Tunisie, sujet sensible car une loi de plus en plus contestée a fixé une peine minimale d'un an de prison ferme et 1000 dinars d’amende pour les consommateurs. Cette loi héritée de Ben Ali n'a jamais été révisée après la révolution.
"Cette loi est dissuasive. Mais ce problème ne peut être résolu que par la dissuasion", déclare-t-il à ce propos.
"D'abord on ne conseille pas les gens de fumer. Ce n'est pas bien. Mais même si cela arrivait à un jeune ou un élève, on ne peut pas détruire son avenir parce qu'il a fumé une 'cigarette'. Et tous les jeunes sont comme ça. Ils imitent. Ils considèrent qu'ils se comportent comme des adultes (en fumant)", poursuit-il.
"Mais cela ne va pas dire que nous allons permettre ces choses-là", reprend-il.
Car pour lui le problème réside plutôt dans le trafic de drogue:
"Il y a des gens qui font du commerce (...) Il faut les combattre avec dureté. On coupe le mal à la base".
Caid Essebsi estime que la solution juridique est de donner un pouvoir d'appréciation au juge sur le jeune consommateur:
"Il (le juge) doit être comme un éducateur, comme un père. Il peut le punir, le réprimander, lui tirer les oreilles mais pas le juger d'une manière qui détruit son avenir", a-t-il déclaré, avant de promettre de réviser la loi de façon à ne pas encourager la consommation tout en tenant compte des cas des jeunes consommateurs.
Coïncidence ou stratégie de communication, on diffuse la chanson Houmani dont l'un des chanteur, Kafon, a été condamné à la prison en 2013 pour consommation de drogue.
Caid Essebsi savourera et applaudira cette chanson qui évoque le chômage, la pauvreté, l’ennui, l’oppression, la drogue, mais aussi la fraternité et la solidarité d'une jeunesse désabusée.
Béji Caid Essebsi est ensuite interrogé par une jeune fille sur ses gouts musicaux: "Vous ne nous avez pas dit la musique que vous écoutez".
Après avoir avoué qu'il n'écoutait pas Shakira et Lady Gaga, il poursuit: "Moi j'aime un peu les Beatles. C'est un peu vieux".
Rappelons que son adversaire pour le deuxième tour de la présidentielle, Moncef Marzouki, s'est soumis à ce genre d'exercice censé rendre les hommes politiques plus accessibles au public. Dans une émission télé, l'animateur, Samir Elwafi, lui avait fait écouter la chanson Houmani. M. Marzouki avait répondu qu'il ne la connaissait pas et qu'il écoutait essentiellement Saliha (une chanteuse tunisienne des années 40).
Pour leur campagne électorale, les candidats cherchent à séduire un électorat jeune. Selon certains observateurs, le taux de participation des jeunes a été faible pendant les législatives et le premier tour de la présidentielle.
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