Les négociations internationales sur le climat entrent lundi à Lima dans une deuxième semaine décisive pour garder l'espoir de parvenir dans un an à un accord à la hauteur du défi que représente le changement climatique.
Après le tour de chauffe de la première semaine, l'arrivée des ministres à partir de mardi donnera un élan plus politique à ce processus onusien. Le même jour, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est également attendu.
Quelle forme pourront prendre les engagements des pays pour limiter les émissions de gaz à effet de serre? Comment gérer la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement? Ces mêmes pays vont-ils accepter d'inclure dans leur engagement national des aides à l'adaptation des pays en voie de développement?
"Tout cela n'est pas réglé et c'est normal", assure à l'AFP Laurence Tubiana, responsable de la délégation française.
Après six jours de discussions dans la capitale péruvienne, les ONG ne montraient pas la même confiance dans les lents travaux de concertation qui peinent à faire émerger une vision partagée des actions à entreprendre.
"2014 a remis le climat en haut de l'agenda politique mais, vu ce qui se passe dans les négociations, on se demande si on va arriver à donner une direction à long terme", confie Sébastien Blavier, de Greenpeace France.
La communauté internationale s'est fixée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement, dont la vitesse inédite est causée par l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Le niveau actuel des émissions conduit la planète vers une hausse de 4 à 5°C d'ici 2100, une perspective qui met danger de nombreuses populations (sécurité alimentaire, accès à l'eau, problèmes sanitaires, évènements climatiques extrêmes) et pourrait provoquer des migrations à grande échelle.
Selon Romain Benicchio d'Oxfam International, "il est temps pour les négociateurs de passer à l’action et d’empêcher le débat de s’enliser".
Lima doit poser des jalons essentiels de l'accord de l'an prochain: au delà des réductions d'émissions, doit-il comprendre des éléments sur l'adaptation au changement climatique, sur les financements aux pays du Sud, sur des transferts de technologie?
La ligne rouge de l'adaptation
L'épineuse question des financements déjà promis d'ici 2020 complique aussi les discussions, car la feuille de route pour arriver à mobiliser 100 milliards de dollars annuels à cette date reste à écrire.
L'arrivée des ministres devraient permettre de trancher certains sujets.
"Il doit y avoir un équilibre entre la réduction des émissions et l'adaptation(...) la reconnaissance d'une responsabilité globale pour l'adaptation est, pour les pays en voie de développement, une ligne rouge", a confié à AFP Judy Beaumont, la négociatrice sud-africaine.
"Les impacts du changement climatique se font déjà sentir (...) nous devons donc renforcer notre capacité d'adaptation", a ajouté la représentante de l'Afrique du Sud, faisant écho à la position de l'ensemble des pays africains.
L'accord, espéré fin 2015 à Paris lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (conférence des parties ou COP) doit prendre le relais du protocole de Kyoto (2005-2020), qui avait déjà pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais qui s'est révélé très insuffisant.
A un an de cette échéance, Lima est une étape clé vers cet accord.
"Il faut une décision maintenant sur les contributions", c'est-à-dire sur le contenu possible des engagements de chaque pays, explique Alden Meyer, expert auprès de l'Union of concerned scientists.
Les pays doivent annoncer d'ici mars 2015 et au plus tard en juin ce qu'ils comptent faire pour réduire leurs émissions.
Un autre grand enjeu est de définir comment évaluer courant 2015 l'ensemble des efforts nationaux par rapport à l'objectif global de 2°C.
"Il n'y a pas de compromis là-dessus, mais cela doit absolument être réglé ici", insiste Alden Meyer, l'idée étant de revoir les ambitions à la hausse avant Paris pour ne pas avoir un accord au rabais.
Après le tour de chauffe de la première semaine, l'arrivée des ministres à partir de mardi donnera un élan plus politique à ce processus onusien. Le même jour, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est également attendu.
Quelle forme pourront prendre les engagements des pays pour limiter les émissions de gaz à effet de serre? Comment gérer la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement? Ces mêmes pays vont-ils accepter d'inclure dans leur engagement national des aides à l'adaptation des pays en voie de développement?
"Tout cela n'est pas réglé et c'est normal", assure à l'AFP Laurence Tubiana, responsable de la délégation française.
Après six jours de discussions dans la capitale péruvienne, les ONG ne montraient pas la même confiance dans les lents travaux de concertation qui peinent à faire émerger une vision partagée des actions à entreprendre.
"2014 a remis le climat en haut de l'agenda politique mais, vu ce qui se passe dans les négociations, on se demande si on va arriver à donner une direction à long terme", confie Sébastien Blavier, de Greenpeace France.
La communauté internationale s'est fixée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement, dont la vitesse inédite est causée par l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Le niveau actuel des émissions conduit la planète vers une hausse de 4 à 5°C d'ici 2100, une perspective qui met danger de nombreuses populations (sécurité alimentaire, accès à l'eau, problèmes sanitaires, évènements climatiques extrêmes) et pourrait provoquer des migrations à grande échelle.
Selon Romain Benicchio d'Oxfam International, "il est temps pour les négociateurs de passer à l’action et d’empêcher le débat de s’enliser".
Lima doit poser des jalons essentiels de l'accord de l'an prochain: au delà des réductions d'émissions, doit-il comprendre des éléments sur l'adaptation au changement climatique, sur les financements aux pays du Sud, sur des transferts de technologie?
La ligne rouge de l'adaptation
L'épineuse question des financements déjà promis d'ici 2020 complique aussi les discussions, car la feuille de route pour arriver à mobiliser 100 milliards de dollars annuels à cette date reste à écrire.
L'arrivée des ministres devraient permettre de trancher certains sujets.
"Il doit y avoir un équilibre entre la réduction des émissions et l'adaptation(...) la reconnaissance d'une responsabilité globale pour l'adaptation est, pour les pays en voie de développement, une ligne rouge", a confié à AFP Judy Beaumont, la négociatrice sud-africaine.
"Les impacts du changement climatique se font déjà sentir (...) nous devons donc renforcer notre capacité d'adaptation", a ajouté la représentante de l'Afrique du Sud, faisant écho à la position de l'ensemble des pays africains.
L'accord, espéré fin 2015 à Paris lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (conférence des parties ou COP) doit prendre le relais du protocole de Kyoto (2005-2020), qui avait déjà pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais qui s'est révélé très insuffisant.
A un an de cette échéance, Lima est une étape clé vers cet accord.
"Il faut une décision maintenant sur les contributions", c'est-à-dire sur le contenu possible des engagements de chaque pays, explique Alden Meyer, expert auprès de l'Union of concerned scientists.
Les pays doivent annoncer d'ici mars 2015 et au plus tard en juin ce qu'ils comptent faire pour réduire leurs émissions.
Un autre grand enjeu est de définir comment évaluer courant 2015 l'ensemble des efforts nationaux par rapport à l'objectif global de 2°C.
"Il n'y a pas de compromis là-dessus, mais cela doit absolument être réglé ici", insiste Alden Meyer, l'idée étant de revoir les ambitions à la hausse avant Paris pour ne pas avoir un accord au rabais.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.