Une campagne d'affichage lancée à Tunis, par l'agence de publicité "Karoui & Karoui" a été retirée sur décision de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). La chaîne de télévision Nessma TV, dont le président, Nebil Karoui, est un dirigeant de "Karoui & Karoui", s'est indignée contre cette décision qu'elle considère comme "une atteinte à la liberté d'expression".
Les passants pouvaient voir dans ces affiches, entre autres, une photo d'une rue envahie par les poubelles accompagnée du texte: "La saleté provisoire" ou une autre montrant une femme en train de mendier avec le texte: "La pauvreté provisoire".
Ces affiches ont été retirées par l'ISIE parce qu'elle constituaient une "infraction électorale", selon Chafik Sarsar, président de l'Instance.
Nessma TV a consacré, le 3 décembre, une émission à ce sujet. Un "reportage" explique d'abord les raisons pour lesquelles les Tunisois ont pu voir ces affiches.
Il s'agirait "d'une campagne de sensibilisation" et "d'une initiative humanitaire".
Le but de cette campagne est de "remonter le moral des Tunisiens" et de leur montrer que "tous les phénomènes de violence, de pauvreté et d'extrémisme qui se sont développés en Tunisie durant la période provisoire sont temporaires et disparaitront avec la fin de la période de transition par la mise en place d'institutions stables".
"Ces affiches visent à encourager les gens à aller voter massivement pour sortir de cette situation provisoire", explique-t-on dans cette séquence.
Le "reportage" indique ensuite que les agents de la municipalité, les forces de l'ordre et des membres des Ligues de protection de la révolution (LPR) ont enlevé ces affiches sur ordre de l'ISIE.
Chafik Sarsar est également intervenu dans la même émission. La journaliste de Nessma TV le presse de répondre à ses questions: "De quel droit avez-vous enlevé les affiches publicitaires de 'Karoui & Karoui' sans informer ou demander la permission de leurs propriétaires?", demande-t-elle.
"Cela s'est fait au nom de la loi", répond alors le président de l'ISE. "Avec la loi, il n'y a pas de demande de permission. Nous (l'ISIE) avons le droit de prendre la décision de retirer ces affiches".
La journaliste accusera Chafik Sarsar d'avoir permis de retirer les affiches avant la parution de l'arrêté. Elle l'accusera également d'avoir pris cette décision sous la pression du président de la République, Moncef Marzouki.
"Corrigez-moi si je me trompe mais ces instructions ont été données après votre visite chez Moncef Marzouki. Est-ce que Moncef Marzouki vous a donné ces instructions? Nous pensions que vous étiez une instance électorale neutre et que ce type d'instructions étaient parties avec l'ancien régime", accuse-t-elle. "Nous sommes concernés par cette affaire, il est de mon droit de lire l'arrêté en question", insiste la journaliste.
M. Sarsar réplique alors qu'il n'y eu aucune pression et qu'il est possible de recourir à la justice pour contrer cette décision.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le chargé de communication de l'ISIE, Lassaad Ben Ahmed a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'une "campagne neutre". "Lorsqu'elle utilise le terme 'provisoire', elle est dirigée contre un candidat en particulier faisant partie du gouvernement provisoire, pour que les gens n'aillent pas voter pour lui. C'est une campagne contre un candidat, en l'occurrence Moncef Marzouki", a-t-il ajouté.
Il a ensuite déclaré que les affiches avaient été retirées en vertu de l'article 57 de la loi électorale qui interdit la publicité politique durant la période de pré-campagne électorale du second tour. Cette période s'étend, selon la Loi électorale, jusqu'aux résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle.
De son côté, l'avocat de la société "Karoui & Karoui", Hédi Bougaras, a affirmé sur Nessma TV, que l'ISIE ne pouvait pas ordonner de retirer ces affiches. Pour justifier ses propos, il se base sur l'article 154 de la loi électorale qui précise que la publicité politique en période de pré-campagne électorale est punie d'une amende allant de 5.000 à 10.000 dinars.
En réaction à la décision de l'ISIE, une nouvelle campagne vient d'être lancée par "Karoui & Karoui". Une des affiches de cette campagne montre une ancienne affiche en train d'être décollée, avec le texte: "La répression provisoire".
Une amende avait déjà été infligée à Nessma TV pour cause de publicité politique. La Haute instance pour la communication audiovisuelle (HAICA) avait considéré qu'un reportage diffusé sur la chaîne était en faveur de l'un des candidats à l'élection, Béji Caid Essebsi.
Les passants pouvaient voir dans ces affiches, entre autres, une photo d'une rue envahie par les poubelles accompagnée du texte: "La saleté provisoire" ou une autre montrant une femme en train de mendier avec le texte: "La pauvreté provisoire".
Campagne d'affichage (Karoui & Karoui) j'espère qu'ils ont bien assuré leurs panneaux... Va y avoir de la casse... pic.twitter.com/OjjgU1gZq2
— Mascarpone (@7Mascarpone) 30 Novembre 2014
Ces affiches ont été retirées par l'ISIE parce qu'elle constituaient une "infraction électorale", selon Chafik Sarsar, président de l'Instance.
Nessma TV a consacré, le 3 décembre, une émission à ce sujet. Un "reportage" explique d'abord les raisons pour lesquelles les Tunisois ont pu voir ces affiches.
Il s'agirait "d'une campagne de sensibilisation" et "d'une initiative humanitaire".
Le but de cette campagne est de "remonter le moral des Tunisiens" et de leur montrer que "tous les phénomènes de violence, de pauvreté et d'extrémisme qui se sont développés en Tunisie durant la période provisoire sont temporaires et disparaitront avec la fin de la période de transition par la mise en place d'institutions stables".
"Ces affiches visent à encourager les gens à aller voter massivement pour sortir de cette situation provisoire", explique-t-on dans cette séquence.
Le "reportage" indique ensuite que les agents de la municipalité, les forces de l'ordre et des membres des Ligues de protection de la révolution (LPR) ont enlevé ces affiches sur ordre de l'ISIE.
Chafik Sarsar est également intervenu dans la même émission. La journaliste de Nessma TV le presse de répondre à ses questions: "De quel droit avez-vous enlevé les affiches publicitaires de 'Karoui & Karoui' sans informer ou demander la permission de leurs propriétaires?", demande-t-elle.
"Cela s'est fait au nom de la loi", répond alors le président de l'ISE. "Avec la loi, il n'y a pas de demande de permission. Nous (l'ISIE) avons le droit de prendre la décision de retirer ces affiches".
La journaliste accusera Chafik Sarsar d'avoir permis de retirer les affiches avant la parution de l'arrêté. Elle l'accusera également d'avoir pris cette décision sous la pression du président de la République, Moncef Marzouki.
"Corrigez-moi si je me trompe mais ces instructions ont été données après votre visite chez Moncef Marzouki. Est-ce que Moncef Marzouki vous a donné ces instructions? Nous pensions que vous étiez une instance électorale neutre et que ce type d'instructions étaient parties avec l'ancien régime", accuse-t-elle. "Nous sommes concernés par cette affaire, il est de mon droit de lire l'arrêté en question", insiste la journaliste.
M. Sarsar réplique alors qu'il n'y eu aucune pression et qu'il est possible de recourir à la justice pour contrer cette décision.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le chargé de communication de l'ISIE, Lassaad Ben Ahmed a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'une "campagne neutre". "Lorsqu'elle utilise le terme 'provisoire', elle est dirigée contre un candidat en particulier faisant partie du gouvernement provisoire, pour que les gens n'aillent pas voter pour lui. C'est une campagne contre un candidat, en l'occurrence Moncef Marzouki", a-t-il ajouté.
Il a ensuite déclaré que les affiches avaient été retirées en vertu de l'article 57 de la loi électorale qui interdit la publicité politique durant la période de pré-campagne électorale du second tour. Cette période s'étend, selon la Loi électorale, jusqu'aux résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle.
De son côté, l'avocat de la société "Karoui & Karoui", Hédi Bougaras, a affirmé sur Nessma TV, que l'ISIE ne pouvait pas ordonner de retirer ces affiches. Pour justifier ses propos, il se base sur l'article 154 de la loi électorale qui précise que la publicité politique en période de pré-campagne électorale est punie d'une amende allant de 5.000 à 10.000 dinars.
En réaction à la décision de l'ISIE, une nouvelle campagne vient d'être lancée par "Karoui & Karoui". Une des affiches de cette campagne montre une ancienne affiche en train d'être décollée, avec le texte: "La répression provisoire".
Une amende avait déjà été infligée à Nessma TV pour cause de publicité politique. La Haute instance pour la communication audiovisuelle (HAICA) avait considéré qu'un reportage diffusé sur la chaîne était en faveur de l'un des candidats à l'élection, Béji Caid Essebsi.
LIRE AUSSI: Tunisie: La HAICA inflige 10.000 dinars d'amende à Nessma TV pour un reportage sur Béji Caïd Essebsi
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