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Indice de perception de la corruption 2014: La note de la Tunisie en baisse

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L'organisation anti-corruption Transparency International a récemment publié sa 20ème édition de l'Indice de perceptions de la corruption, qui mesure le niveau de corruption dans le secteur public.

La Tunisie y figure à la 79ème place avec une note de 40 sur 100, alors qu'en 2013, elle avait obtenu une note de 41.

Elle est suivie de près du Maroc (80éme place: 39 points) et de l'Algérie (100éme place: 36 points). La Libye, elle, se situe loin derrière (166ème place: 18 points).

Plus de deux tiers des 175 pays figurant dans l'Indice 2014 ont obtenu une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 à 100.


Le pays le moins corrompu du classement 2014 est le Danemark, avec une note de 92 sur 100. La Corée du Nord et la Somalie ferment la marche, avec une note de 8 sur 100 seulement. La Chine (36 sur 100), la Turquie (45 sur 100) et l'Angola (19 sur 100) figurent parmi les pays enregistrant la plus forte régression, avec une chute de 4 à 5 points par rapport à l'année précédente.

Les améliorations les plus significatives sont à chercher du côté de la Côte d'Ivoire, de l'Egypte, de l'Afghanistan, de la Jordanie ou encore du Mali, tous remontés de 4 ou 5 points.

"L’Indice de perceptions de la corruption 2014 montre que les abus de pouvoir des responsables politiques et des hauts fonctionnaires entravent la croissance économique et les efforts de lutte contre la corruption", affirme José Ugaz, président de Transparency International.


"Certains élus corrompus font passer des capitaux d’origine frauduleuse dans des territoires pratiquant le secret bancaire par l’intermédiaire de sociétés offshore en toute impunité", poursuit Ugaz.

"Les pays les moins bien classés de l’indice doivent adopter des mesures anti-corruption radicales tournées vers leur population. Les pays les mieux classés doivent faire en sorte de ne pas exporter des pratiques de corruption dans les pays les moins avancés", recommande-t-il.

Selon Transparency International, la corruption en politique est le défi principal des pays du Maghreb et du Moyen-Orient. L'organisation dénonce le fait que les réformes institutionnelles qui devaient avoir lieu après 2011 ne se soient pas produites.

"Assurer la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif devrait être une priorité pour les élus au pouvoir", affirme l'organisation en prenant la Tunisie en exemple positif.


En outre, des systèmes judiciaires indépendants dépourvus de toute ingérence politique font partie intégrante de la justice transitionnelle et ont cruellement besoin de réformes démocratiques.

L'un des principaux problèmes dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient est le manque important de lois qui donnent au public la possibilité de surveiller la façon dont leur argent est dépensé. Seuls trois pays ont une loi d'accès à l'information et quatre assurent la protection des dénonciateurs.

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