Une conductrice saoudienne en provenance des Emirats arabes unis a été arrêtée lundi 1er décembre, après avoir été bloquée pendant 24 heures à la frontière où elle s'était vu refuser le droit de passer au volant de sa voiture, ont indiqué des militants.
L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.
Des défenseurs des droits des femmes ont indiqué qu'elle avait été arrêtée dans l'après-midi, mais le ministère de l'Intérieur n'a pas commenté dans l'immédiat cette affaire.
Une journaliste saoudienne basée aux Emirats, Maysaa Alamoudi, qui était allée à la frontière soutenir sa compatriote, a également été arrêtée, a indiqué un autre militant.
"Ils (les) ont transférées (...) au bureau des investigations" dans un poste de police saoudien, a ajouté ce militant qui a requis l'anonymat.
Les deux femmes étaient injoignables en début de soirée.
Elle a précisé que son permis de conduire était "valide dans tous les pays du CCG", à savoir les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe, dont l'Arabie saoudite est membre.
Elle a aussi posté des détails sur son confinement dans sa voiture à la frontière, indiquant qu'une femme était venue lui apporter "une brosse à dents" ou qu'elle avait assez de carburant dans sa voiture pour "ne pas mourir de froid la nuit ou perdre la charge de son téléphone portable".
Frustrée par sa situation, elle a écrit, sur le ton de l'ironie: "Si quelqu'un m'apportait un cheval ou un chameau jusqu'à la frontière, je serais peut-être autorisée à entrer" au pays.
En octobre, des dizaines de femmes avaient conduit et mis des photos d'elles-mêmes au volant, dans le cadre d'une campagne en ligne pour le droit des Saoudiennes à conduire dans le royaume.
Ces dernières années, des Saoudiennes au volant avaient été arrêtées et leurs véhicules saisis, selon des militantes. Ces dernières affirment que la tradition et des coutumes sont à l'origine de l'interdiction, qui n'obéit à aucun texte islamique ou une décision judiciaire.
L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.
"Je suis à la frontière depuis 24 heures. Ils ne veulent pas me remettre mon passeport, ni me laisser passer", a annoncé Loujain Hathloul dans un tweet en milieu de journée, avant qu'elle ne cesse d'écrire sur Twitter.
وتميت ٢٤ ساعة على الحدود السعودية. لا هم اللي معطيني جوازي ولا هم اللي مخليني أقطع ولا الداخلية تحدثت. صمت تام من كل المسؤولين.
— لجين هذلول الهذلول (@LoujainHathloul) 1 Décembre 2014
Des défenseurs des droits des femmes ont indiqué qu'elle avait été arrêtée dans l'après-midi, mais le ministère de l'Intérieur n'a pas commenté dans l'immédiat cette affaire.
"Ils ne veulent pas qu'elle rentre parce qu'elle conduit une voiture", a indiqué à l'AFP un militant sous couvert d'anonymat.
Une journaliste saoudienne basée aux Emirats, Maysaa Alamoudi, qui était allée à la frontière soutenir sa compatriote, a également été arrêtée, a indiqué un autre militant.
"Ils (les) ont transférées (...) au bureau des investigations" dans un poste de police saoudien, a ajouté ce militant qui a requis l'anonymat.
Les deux femmes étaient injoignables en début de soirée.
"Les douaniers n'ont pas le droit de m'interdire l'entrée (dans le royaume) même si, à leurs yeux, je suis 'une contrevenante' car je suis une Saoudienne", a écrit Mme Hathloul dans un tweet lundi matin.
Elle a précisé que son permis de conduire était "valide dans tous les pays du CCG", à savoir les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe, dont l'Arabie saoudite est membre.
للتذكير:
١. ما يحق للجوازات منعي من الدخول حتى لو كنت بوجهة نظرهم"مخالفة"؛لأني سعودية.
٢. رخصتي صالحة في كل دول مجلس التعاون حسب الإتفاقية.
— لجين هذلول الهذلول (@LoujainHathloul) 1 Décembre 2014
Elle a aussi posté des détails sur son confinement dans sa voiture à la frontière, indiquant qu'une femme était venue lui apporter "une brosse à dents" ou qu'elle avait assez de carburant dans sa voiture pour "ne pas mourir de froid la nuit ou perdre la charge de son téléphone portable".
وصلت @maysaaX وجابت لي معاها فرشة أسنان .. #انتعااااااش لول
— لجين هذلول الهذلول (@LoujainHathloul) 1 Décembre 2014
الحمدلله باقي ع البنزين. لولا الله ثم هو كان مت برد أمس وكان جوالي قد طفى. يلا قربت أتم ال٢٠ ساعة ع الحدود السعودية pic.twitter.com/hofVJT1EyK
— لجين هذلول الهذلول (@LoujainHathloul) 1 Décembre 2014
Frustrée par sa situation, elle a écrit, sur le ton de l'ironie: "Si quelqu'un m'apportait un cheval ou un chameau jusqu'à la frontière, je serais peut-être autorisée à entrer" au pays.
En octobre, des dizaines de femmes avaient conduit et mis des photos d'elles-mêmes au volant, dans le cadre d'une campagne en ligne pour le droit des Saoudiennes à conduire dans le royaume.
Mais le ministère de l'Intérieur avait prévenu qu'il appliquerait "avec fermeté les règlements contre quiconque contribuera (...) à violer la cohésion sociale".
Ces dernières années, des Saoudiennes au volant avaient été arrêtées et leurs véhicules saisis, selon des militantes. Ces dernières affirment que la tradition et des coutumes sont à l'origine de l'interdiction, qui n'obéit à aucun texte islamique ou une décision judiciaire.
LIRE AUSSI: Une Saoudienne prend le volant à Riyad, sa copilote tweete l'aventure en direct
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