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Qui est Maxime Hauchard, le jihadiste français suspecté d'avoir participé à l'exécution de soldats syriens par l'Etat islamique?

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INTERNATIONAL - Il existe "une très forte probabilité qu'un ressortissant français ait pu participer directement" à la décapitation d'au moins 18 prisonniers syriens, a affirmé Bernard Cazeneuve lundi 17 novembre. Le ministre de l'Intérieur français confirmait ainsi les soupçons autour de Maxime Hauchard, alias Abou Abdallah Al Faransi.

La présence de ce Français parmi les combattants de l'Etat islamique montrés en train d'exécuter au moins 18 hommes présentés comme des soldats syriens avait été évoquée dimanche soir par plusieurs médias. Le groupe jihadiste ultra-radical a revendiqué la décapitation de l'otage américain Peter Kassig et d'au moins 18 soldats syriens.

Un jihadiste jeune

Dans la vidéo diffusée par l'organe médiatique de groupes jihadistes Al-Furqan, on voit un jihadiste jeune et barbu, ressemblant fortement à Maxime Hauchard, vêtu comme ses compagnons d'un treillis camouflé. Au milieu d'une file, il conduit de la main gauche un prisonnier au crâne dégarni avant de saisir un couteau de commando, pris dans un seau.

Puis, les prisonniers sont alignés à genoux, un jihadiste derrière chacun d'entre eux. L'homme ressemblant à Maxime Hauchard, porte un couteau dans la main droite et pose la gauche sur le col du prisonnier. On ne le voit pas exécuter l'otage mais on distingue ensuite la tête de la victime détachée de son corps.

Abou Abdallah Al Faransi comme nom de guerre

Comme l'explique BFMTV, Maxime Hauchard a pris le nom de guerre d'Abou Abdallah Al Faransi. En juillet, la chaîne avait interviewé via Skype ce jeune homme de 22 ans originaire de Normandie, parti faire le jihad en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie en 2012, comme l'a précisé le ministre de l'Intérieur lundi.

Dans cette vidéo, Maxime Hauchard racontait être parti en Syrie depuis Paris via Istanbul, après avoir acheté un billet "pas cher", sans prendre soin de se "cacher". "C'est pas les vacances, mais c'est comme des vacances ici. (...) La mort, je l'attends avec joie", y affirmait-il notamment.

Converti à l'âge de 17 ans

Converti à 17 ans à l'Islam, il expliquait s'être radicalisé avec des vidéos sur Internet et affirmait être parti seul puis avoir été rapidement pris en charge à son arrivée en Syrie. "Pour faire allégeance, il faut d'abord aller au camp d'entraînement, (...) un premier stage, c'est à peu près un mois. On fait l'entraînement, on part en opérations et après on retourne à l'entraînement. C'est pas que de la théorie", déclarait-il.

Il affirmait vivre dans une caserne, abritant une quarantaine de combattants "principalement des Arabes", des Egyptiens, des Marocains, des Algériens mais aussi des Français. "L'objectif personnel de chacun ici, c'est le chahid (celui qui tombe en martyr, ndlr). C'est la plus grande récompense", assure-t-il.

"Gentil" et intéressé par la spiritualité

Maxime Hauchard avait un casier judiciaire vierge avant son départ et n'avait pas de problème psychiatrique, selon BFMTV. D'éducation catholique, il se serait converti à l'islam puis radicalisé "seul sur Internet", à la surprise de ses proches qui le décrivaient comme "gentil" et intéressé par la spiritualité.

"Ça fait toujours froid dans le dos. Il a tué quelqu'un, en voulant défendre ses idées (...) C'est pas la bonne manière de faire", témoigne un de ses amis sur RTL après les révélations de BFMTV et du Figaro. "Il buvait il faisait la fête, il était avec ses amis. Tout ce qu'il y a de plus normal", explique-t-il, estimant que "tout le monde a le droit d'avoir sa propre religion, ce n'est pas ça le problème mais juste que lui, il va dans l'extrémiste".

Sa commune sous le choc

La commune de Bosc-Roger-en-Roumois (3.000 habitants, Eure), où habitait Maxime Hauchard, était sous le choc lundi matin. "Il n'était pas parti pour faire du mal", avance René, le voisin le plus proche de la maison des parents de Maxime, absents de chez eux en milieu de matinée.

"C'était un garçon gentil, qui ne posait aucun problème, ils ont dû le droguer", renchérit son épouse Jeannine. Tous deux habitent leur pavillon depuis quelque 25 ans. Ils ont connu Maxime tout petit et l'ont vu grandir. "Il venait s'amuser avec nos petits-enfants, tout se passait toujours bien", poursuit Jeannine, les larmes aux yeux.

Beaucoup ont pensé à lui

Devenu adulte, Maxime avait une attitude tout aussi irréprochable, selon les deux retraités. "Il tondait le gazon, coupait le bois. Quand il faisait un peu la fête avec ses copains, derrière la maison, tout se passait toujours bien", affirme René. Les deux retraités disent être bouleversés pour les parents. Ces derniers, pensent-ils, sont partis très tôt de leur domicile lundi matin. Les volets blancs du petit pavillon, un peu en retrait de la rue, étaient fermés, ont constaté les journalistes.

Si la stupéfaction que Maxime ait pu faire partie des bourreaux était totale, beaucoup ont néanmoins tout de suite pensé à lui quand ils ont appris qu'un "jihadiste de Normandie" était impliqué. "On en avait entendu parler un petit peu", indique le maire (sans étiquette) de la commune, Philippe Vanheule. Ces dernières années, avant son départ de la région, Maxime Hauchard ne cachait pas qu'il s'était converti à l'islam, portant une barbe et une djellaba.

Lire aussi : Daech revendique la décapitation de Peter Kassig

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