Le patron d'un club de football professionnel d'Ankara a décidé d'interdire à ses joueurs de se présenter barbus sur les terrains sous peine d'amende, jugeant qu'ils n'avaient pas à ressembler aux élèves d'une école islamique.
"J'ai 80 ans et je me rase tous les matins", a tapé du poing sur la table Ilhan Cavcav, le président du Gençlerbirligi ("union de la jeunesse" en turc) d'Ankara, club dans lequel a évolué le Marocain Lahcen Abrami, actuellement neuvième du championnat de 1 ère division turque.
"Alors quoi? On est dans un lycée religieux?", a rouspété M. Cavcav dans un entretien accordé samedi à l'agence de presse Dogan, repris dans toute la presse turque.
"Vous êtes des sportifs, vous devez être des exemples pour la jeunesse", a-t-il lancé.
Le patron du club de la capitale turque a pointé du doigt quelques "mauvais exemples" à la barbe particulièrement fournie, comme l'entraîneur croate du Besiktas d'Istanbul Slaven Bilic, le gardien de Fenerbahçe et de l'équipe nationale turque Volkan Demirel ou encore le capitaine de Galatasaray, Selçuk Inan.
Pour inciter ses joueurs à redevenir glabres, M. Cavcav a décidé de leur infliger des amendes de 25 000 livres turques (environ 9 000 euros) à chaque apparition avec la barbe.
Le dirigeant turc a également confié avoir demandé au président de la Fédération turque de football (TFF) Yildirim Demirören d'interdire aux joueurs le port de la barbe dans tout le pays, jusqu'ici sans résultat.
"Il m'a dit qu'il ne pouvait pas imposer une telle restriction parce que l'UEFA (l'autorité européenne du football) ne le permettrait pas", s'est plaint M. Cavcav.
"J'en ai marre de l'UEFA, si seulement nous pouvions jouer au football ailleurs (que sous son autorité) !", a-t-il fulminé en indiquant qu'il avait saisi ses collègues de la question.
Le débat sur la place de la religion va bon train depuis quelques années en Turquie, dont la République a été fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk comme une entité laïque.
L'actuel gouvernement islamo-conservateur, qui dirige le pays sans partage depuis 2002, est régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir islamiser la société.
Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a flirté dans sa jeunesse avec une carrière de footballeur professionnel, a été éduqué dans un lycée religieux. Il ne porte pas de barbe mais une épaisse moustache, comme de nombreux Turcs.
"J'ai 80 ans et je me rase tous les matins", a tapé du poing sur la table Ilhan Cavcav, le président du Gençlerbirligi ("union de la jeunesse" en turc) d'Ankara, club dans lequel a évolué le Marocain Lahcen Abrami, actuellement neuvième du championnat de 1 ère division turque.
"Alors quoi? On est dans un lycée religieux?", a rouspété M. Cavcav dans un entretien accordé samedi à l'agence de presse Dogan, repris dans toute la presse turque.
"Vous êtes des sportifs, vous devez être des exemples pour la jeunesse", a-t-il lancé.
Le patron du club de la capitale turque a pointé du doigt quelques "mauvais exemples" à la barbe particulièrement fournie, comme l'entraîneur croate du Besiktas d'Istanbul Slaven Bilic, le gardien de Fenerbahçe et de l'équipe nationale turque Volkan Demirel ou encore le capitaine de Galatasaray, Selçuk Inan.
Pour inciter ses joueurs à redevenir glabres, M. Cavcav a décidé de leur infliger des amendes de 25 000 livres turques (environ 9 000 euros) à chaque apparition avec la barbe.
Le dirigeant turc a également confié avoir demandé au président de la Fédération turque de football (TFF) Yildirim Demirören d'interdire aux joueurs le port de la barbe dans tout le pays, jusqu'ici sans résultat.
"Il m'a dit qu'il ne pouvait pas imposer une telle restriction parce que l'UEFA (l'autorité européenne du football) ne le permettrait pas", s'est plaint M. Cavcav.
"J'en ai marre de l'UEFA, si seulement nous pouvions jouer au football ailleurs (que sous son autorité) !", a-t-il fulminé en indiquant qu'il avait saisi ses collègues de la question.
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