Après l'expérience douloureuse des élections législatives, plusieurs candidats à la présidentielle tentent de rectifier le tir. Comment vaincre Beji Caïd Essebsi, favori à la présidence? A ce problème, Larbi Nasra, Ahmed Nejib Chebbi, Mohamed Hamdi et Mustapha Ben Jaâfar ont trouvé des stratégies différentes.
Nasra se dit militant et fondateur de Nida Tounes
Propriétaire de la chaine de télévision Hannibal TV, Larbi Nasra s'est consacré à partir de 2013 à la politique. Il est devenu le leader du parti "La Voix du peuple" qui n'a obtenu aucun siège aux dernières législatives.
Dans les médias, il n'hésite pas à se mettre en valeur par rapport à ses concurrents.
"Ceux qui (s'opposaient à Ben Ali) n'étaient pas visibles ou à l'étranger. Le seul qui était réellement présent, c'était Larbi Nasra. Il militait à travers la chaîne Hannibal TV", a-t-il assuré sur Jawhara FM.
"Ce n'était pas un moyen pour gagner de l'argent. J'ai fondé spécialement cette chaîne pour montrer ce qu'on voulait nous cacher", a-t-il précisé.
Par ailleurs, Larbi Nasra affirme que le mérite de la création de Nida Tounes, parti de Béji Caïd Essebsi, lui revient.
"J'ai pratiquement été à l'origine de la création de Nida Tounes", a-t-il en effet affirmé sur Shems FM
Ahmed Néjib Chebbi, l'homme de la situation
Ahmed Nejib Chebbi est le candidat du parti Al Joumhouri: 1 siège aux législatives. Lui aussi aime se mettre en valeur.
"C'est la 3ème fois que je me présente à la présidentielle. En 2004 qui pouvait s'imaginer concurrencer Ben Ali pour la présidentielle? Moi je l'ai fait. C'était des candidatures contestataires. A deux reprises, on a modifié la Constitution spécialement pour m'empêcher de me présenter", a-t-il assuré sur Nessma TV.
Le 31 octobre, une réunion entre plusieurs dirigeants de partis "centristes" historiques a eu lieu.
Le choix d'un candidat consensuel capable de concurrencer Beji Caïd Essebsi, était à l'ordre du jour. Certains ont soutenu Moncef Marzouki. Chebbi a été jugé par son parti comme le meilleur candidat.
"Ce n'est pas d'un président consensuel qu'il s'agit mais de qualités qui doivent être réunies pour être président de tous les Tunisiens, profil qui correspond à Ahmed Nejib Chebbi", a déclaré Maya Jribi, Secrétaire générale, à l'agence TAP.
Mohamed Hamdi, prêt à se sacrifier
Mohamed Hamdi est le chef du parti "Alliance démocratique". Lui aussi n'a obtenu qu'un siège aux législatives. Après les résultats du scrutin, Hamdi a fait part de son inquiétude.
Il a déclaré que le choix des Tunisiens de voter pour Nida Tounes et Ennahdha était "irrationnel" et "motivé par la peur".
Tout comme Ahmed Néjib Chebbi, il s'est joint à la grande réunion des "social-démocrates" et a annoncé d'emblée qu'il était prêt à se désister "pour donner de plus grandes chances à un candidat unique et afin que la démocratie ne soit pas absente de l'exécutif comme elle a fait défaut à l'appareil législatif".
Ben Jaâfar contre Caïd Essebsi et "le libéralisme sauvage"
Mustapha Ben Jaâfar avait avoué clairement que les résultats de son parti aux législatives (1 siège) constituaient un "choc". Le même jour, il a appelé d'urgence à ce que la famille centriste trouve un candidat consensuel pour éviter la bipolarité politique.
A propos de Marzouki et de Chebbi, concurrents au sein de la même "famille", il a déploré l'absence "d'une volonté de faire des concessions".
"Je comprends les ambitions personnelles de chacun et je ne veux pas me mettre dans le rôle d'un donneur de leçons. Mais le peuple nous a livré son message à travers les urnes et l'histoire nous jugera".
Cette "famille" doit selon lui "se réveiller" parce qu'il s'agit d'une question décisive pour le pays.
"Il y a des gens qui vivent dans la misère et qui n'attendent pas un programme libéral sauvage mais plutôt une force qui équilibre la balance et les défend lorsqu'ils sont en danger. Nida Tounes est incapable de les défendre car son programme ne va pas dans ce sens", a-t-il affirmé sur Mosaïque FM.
Malgré le discours rassurant de Nida Tounes, parti intégrant notamment d'anciens membres du parti de Ben Ali, son éventuelle prééminence politique fait craindre à certains un retour vers l'ancien régime.
Nasra se dit militant et fondateur de Nida Tounes
Propriétaire de la chaine de télévision Hannibal TV, Larbi Nasra s'est consacré à partir de 2013 à la politique. Il est devenu le leader du parti "La Voix du peuple" qui n'a obtenu aucun siège aux dernières législatives.
Dans les médias, il n'hésite pas à se mettre en valeur par rapport à ses concurrents.
"Ceux qui (s'opposaient à Ben Ali) n'étaient pas visibles ou à l'étranger. Le seul qui était réellement présent, c'était Larbi Nasra. Il militait à travers la chaîne Hannibal TV", a-t-il assuré sur Jawhara FM.
"Ce n'était pas un moyen pour gagner de l'argent. J'ai fondé spécialement cette chaîne pour montrer ce qu'on voulait nous cacher", a-t-il précisé.
Par ailleurs, Larbi Nasra affirme que le mérite de la création de Nida Tounes, parti de Béji Caïd Essebsi, lui revient.
"J'ai pratiquement été à l'origine de la création de Nida Tounes", a-t-il en effet affirmé sur Shems FM
Ahmed Néjib Chebbi, l'homme de la situation
Ahmed Nejib Chebbi est le candidat du parti Al Joumhouri: 1 siège aux législatives. Lui aussi aime se mettre en valeur.
"C'est la 3ème fois que je me présente à la présidentielle. En 2004 qui pouvait s'imaginer concurrencer Ben Ali pour la présidentielle? Moi je l'ai fait. C'était des candidatures contestataires. A deux reprises, on a modifié la Constitution spécialement pour m'empêcher de me présenter", a-t-il assuré sur Nessma TV.
Le 31 octobre, une réunion entre plusieurs dirigeants de partis "centristes" historiques a eu lieu.
Le choix d'un candidat consensuel capable de concurrencer Beji Caïd Essebsi, était à l'ordre du jour. Certains ont soutenu Moncef Marzouki. Chebbi a été jugé par son parti comme le meilleur candidat.
"Ce n'est pas d'un président consensuel qu'il s'agit mais de qualités qui doivent être réunies pour être président de tous les Tunisiens, profil qui correspond à Ahmed Nejib Chebbi", a déclaré Maya Jribi, Secrétaire générale, à l'agence TAP.
Mohamed Hamdi, prêt à se sacrifier
Mohamed Hamdi est le chef du parti "Alliance démocratique". Lui aussi n'a obtenu qu'un siège aux législatives. Après les résultats du scrutin, Hamdi a fait part de son inquiétude.
Il a déclaré que le choix des Tunisiens de voter pour Nida Tounes et Ennahdha était "irrationnel" et "motivé par la peur".
Tout comme Ahmed Néjib Chebbi, il s'est joint à la grande réunion des "social-démocrates" et a annoncé d'emblée qu'il était prêt à se désister "pour donner de plus grandes chances à un candidat unique et afin que la démocratie ne soit pas absente de l'exécutif comme elle a fait défaut à l'appareil législatif".
Ben Jaâfar contre Caïd Essebsi et "le libéralisme sauvage"
Mustapha Ben Jaâfar avait avoué clairement que les résultats de son parti aux législatives (1 siège) constituaient un "choc". Le même jour, il a appelé d'urgence à ce que la famille centriste trouve un candidat consensuel pour éviter la bipolarité politique.
A propos de Marzouki et de Chebbi, concurrents au sein de la même "famille", il a déploré l'absence "d'une volonté de faire des concessions".
"Je comprends les ambitions personnelles de chacun et je ne veux pas me mettre dans le rôle d'un donneur de leçons. Mais le peuple nous a livré son message à travers les urnes et l'histoire nous jugera".
Cette "famille" doit selon lui "se réveiller" parce qu'il s'agit d'une question décisive pour le pays.
"Il y a des gens qui vivent dans la misère et qui n'attendent pas un programme libéral sauvage mais plutôt une force qui équilibre la balance et les défend lorsqu'ils sont en danger. Nida Tounes est incapable de les défendre car son programme ne va pas dans ce sens", a-t-il affirmé sur Mosaïque FM.
Malgré le discours rassurant de Nida Tounes, parti intégrant notamment d'anciens membres du parti de Ben Ali, son éventuelle prééminence politique fait craindre à certains un retour vers l'ancien régime.
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