La campagne électorale des candidats à la présidentielle a débuté le 1er novembre. Vingt-sept candidats sont en lice pour le scrutin du 23 novembre. Parmi eux figurent la magistrate Kalthoum Kennou, l'ancien ministre de Ben Ali Mondher Zenaidi, le président sortant Moncef Marzouki et le leader de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi.
Kalthoum Kennou, une femme candidate
Kalthoum Kennou a entamé samedi une série d'entretiens télévisés sur Nessma TV consacrés à la présentation des candidats à la présidentielle, au grand public.
Connue notamment pour son opposition au régime Ben Ali et forte d'un passé de militante pour la réforme de la justice, elle est la seule femme à s'être portée candidate. Plusieurs personnalités telles que la journaliste Olfa Riahi ou la militante Naziha Rjiba lui ont ouvertement manifesté leur soutien. Une page Facebook intitulée "Yes we Kannou" fait la promotion de sa campagne.
Mais sa prestation médiatique n'a pas convaincu tout le monde et plusieurs internautes ont formulé des critiques cinglantes à son encontre.
Mondher Zenaïdi, une image à redorer
A l'opposé du parcours de Kennou, il y a Mondher Zenaidi. Ce candidat ancien ministre sous Ben Ali cherche une certaine réhabilitation avant les élections. Invité de l'émission "Li man yajro faqat" sur Al Hiwar Ettounsi, il a nié qu'il est parti en France après la révolution pour fuir la Tunisie et s'est défendu de toute accusation de corruption sous l'ancien régime.
L'émission a été ponctuée, en entre autres, par l'intervention de l'ancien opposant, Slim Bagga. Des déclarations telles que "Pourquoi voulez-vous forcer Monsieur Mondher à dire que Ben Ali est un dictateur?", "Ben Ali n'a jamais été un dictateur" ou un "Je suis avec vous" lancé à Zenaïdi, ont fini par faire croire à une tentative de blanchiment d'une personnalité qui a passé 16 ans dans les plus hautes sphères du pouvoir sous Ben Ali.
Marzouki contre la "contre-révolution"
S'opposer à la contre-révolution: voilà l'argument de campagne de Moncef Marzouki. Lors de son meeting dans la salle "Le Colisée" dans le centre-ville de Tunis, ses sympathisants donnent le ton en scandant: "A bas le bourreau du peuple, à bas le parti du Destour" ou encore "Fidèles, fidèles ni RCD, ni Nida (Tounes)".
La campagne du Président sortant est ainsi principalement axée sur la critique des figures de l'ancien régime et de son principal adversaire Béji Caïd Essesbsi, leader du parti Nida Tounes, vainqueur aux législatives.
Béji Caïd Essebsi ou la réincarnation de Bourguiba
Caïd Essebsi s'est au contraire montré fier de son image "destourienne". C'est à Monastir et devant le mausolée de Bourguiba, que sa campagne a démarré.
"Aujourd'hui, nous avons tous récité la Fatiha (verset du Coran) sur son mausolée. Mais moi, j'ai fait une pause contemplative et les souvenirs du jour où je l'ai rencontré m'ont envahi. Ce jour qui a changé le cours de ma vie...," a-t-il lancé devant une foule de supporters.
La campagne de l'ancien Premier ministre de 88 ans, plusieurs fois ministre sous Bourguiba, s'attache particulièrement à la symbolique de l'héritage du premier président de la République tunisienne après l'indépendance.
La campagne présidentielle se poursuit en Tunisie jusqu'au vendredi 21 octobre à minuit. Le premier tour du scrutin aura lieu le 23 novembre. Un deuxième tour aura lieu fin décembre si aucun des candidats ne remporte la majorité absolue des suffrages. La campagne pour le second tour de la présidentielle est enfin prévue au lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour.
Kalthoum Kennou, une femme candidate
Kalthoum Kennou a entamé samedi une série d'entretiens télévisés sur Nessma TV consacrés à la présentation des candidats à la présidentielle, au grand public.
Connue notamment pour son opposition au régime Ben Ali et forte d'un passé de militante pour la réforme de la justice, elle est la seule femme à s'être portée candidate. Plusieurs personnalités telles que la journaliste Olfa Riahi ou la militante Naziha Rjiba lui ont ouvertement manifesté leur soutien. Une page Facebook intitulée "Yes we Kannou" fait la promotion de sa campagne.
Mais sa prestation médiatique n'a pas convaincu tout le monde et plusieurs internautes ont formulé des critiques cinglantes à son encontre.
Bon, au cas où il resterait un doute: #Kannou est bien gentille, et sans doute une honnête femme, mais de niveau très médiocre. #Exit
— Meryem Marzouki (@meryemmarzouki) 3 Novembre 2014
J'ai rarement vu une candidature aussi creuse que celle de la juge Kalthoum Kannou (ex militante du Watad),... http://t.co/cZFhJinHqO
— Seif Soudani (@Seif_Soudani) 2 Novembre 2014
Mondher Zenaïdi, une image à redorer
A l'opposé du parcours de Kennou, il y a Mondher Zenaidi. Ce candidat ancien ministre sous Ben Ali cherche une certaine réhabilitation avant les élections. Invité de l'émission "Li man yajro faqat" sur Al Hiwar Ettounsi, il a nié qu'il est parti en France après la révolution pour fuir la Tunisie et s'est défendu de toute accusation de corruption sous l'ancien régime.
"Il y a des gens comme moi, intègres, compétents, patriotiques, qui ont aimé et servi ce pays", a-t-il assuré.
L'émission a été ponctuée, en entre autres, par l'intervention de l'ancien opposant, Slim Bagga. Des déclarations telles que "Pourquoi voulez-vous forcer Monsieur Mondher à dire que Ben Ali est un dictateur?", "Ben Ali n'a jamais été un dictateur" ou un "Je suis avec vous" lancé à Zenaïdi, ont fini par faire croire à une tentative de blanchiment d'une personnalité qui a passé 16 ans dans les plus hautes sphères du pouvoir sous Ben Ali.
Slim Bagga entrain de blanchir Monther Znaidi. Mella ..... la contre révolution en marche. Jusqu'où nous allons... http://t.co/oYKp7OBDhJ
— Aïda bergaoui (@aidabergaoui) 2 Novembre 2014
Marzouki contre la "contre-révolution"
S'opposer à la contre-révolution: voilà l'argument de campagne de Moncef Marzouki. Lors de son meeting dans la salle "Le Colisée" dans le centre-ville de Tunis, ses sympathisants donnent le ton en scandant: "A bas le bourreau du peuple, à bas le parti du Destour" ou encore "Fidèles, fidèles ni RCD, ni Nida (Tounes)".
La campagne du Président sortant est ainsi principalement axée sur la critique des figures de l'ancien régime et de son principal adversaire Béji Caïd Essesbsi, leader du parti Nida Tounes, vainqueur aux législatives.
Béji Caïd Essebsi ou la réincarnation de Bourguiba
Caïd Essebsi s'est au contraire montré fier de son image "destourienne". C'est à Monastir et devant le mausolée de Bourguiba, que sa campagne a démarré.
"Aujourd'hui, nous avons tous récité la Fatiha (verset du Coran) sur son mausolée. Mais moi, j'ai fait une pause contemplative et les souvenirs du jour où je l'ai rencontré m'ont envahi. Ce jour qui a changé le cours de ma vie...," a-t-il lancé devant une foule de supporters.
La campagne de l'ancien Premier ministre de 88 ans, plusieurs fois ministre sous Bourguiba, s'attache particulièrement à la symbolique de l'héritage du premier président de la République tunisienne après l'indépendance.
La campagne présidentielle se poursuit en Tunisie jusqu'au vendredi 21 octobre à minuit. Le premier tour du scrutin aura lieu le 23 novembre. Un deuxième tour aura lieu fin décembre si aucun des candidats ne remporte la majorité absolue des suffrages. La campagne pour le second tour de la présidentielle est enfin prévue au lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour.
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