Difficile d'imaginer un lieu plus sinistre pour vivre que celui d'el-Arafa. Le quartier s'étend sur plusieurs kilomètres dans la banlieue du Caire et répond au nom de "The City of the Dead" en anglais. Il s'agit d'un cimetière devenu quartier résidentiel, où vivent quelques 500.000 habitants égyptiens.
Datées du VIIe siècle, les tombes du cimetière d'el-Arafa ne ressemblent pas aux cercueils traditionnels. Elles se trouvent dans des pièces autonomes, qui ressemblent étrangement à de petites maisons munies chacune d'un jardin individuel . La communauté qui s'y est établie dispose de l'électricité, de l'eau courante et même d'un centre de soins et d'un bureau de poste.
La photographe irakienne Tamara Abdul Hadi se renseignait sur les cimetières qui jonchent le monde arabe quand elle est tombée sur celui-ci. "J'ai naturellement voulu en savoir plus" a-t-elle écrit par mail au HuffPost.
Munie de son appareil photo, Tamara Abdul Hadi a capturé de véritables fragments de vie dans ce décor inhabituel. Elle photographie autant les jeunes que les vieux résidents, des enfants en train de jouer aux femmes âgées, dont la posture semble attester des difficultés de la vie à el-Arafa.
Compte tenu des réalités au Caire, certains habitants d'el-Arafa estiment avoir de la chance. De par son manque d’hébergements et sa démographie croissante, cette alternative à la ville est presque tentante pour les plus pauvres. Même les hébergements moyens au Caire sont en deçà des avantages d'el-Arafa, tels que la lumière, l'espace ou les jardins.
Bien sûr, partager les lieux avec un cadavre n'est pas une mince affaire. Alors que certains affirment apprécier cette proximité avec les ancêtres (des restes de la culture égyptienne de respect des morts), d'autres disent avoir peur d'être traités de parias par les personnes extérieures.
Quoi qu'il en soit, tous partagent les mêmes difficultés. Le quartier est mal sécurisé par la police et la criminalité y est en progression. Dans ce contexte, la toile de fond lugubre n'est alors qu'une simple banalité. Une mère de trois enfants ironise sur sa situation auprès d'un reporter venu visiter les tombes: "Je n'ai pas peur des morts, j'ai peur des vivants".
Datées du VIIe siècle, les tombes du cimetière d'el-Arafa ne ressemblent pas aux cercueils traditionnels. Elles se trouvent dans des pièces autonomes, qui ressemblent étrangement à de petites maisons munies chacune d'un jardin individuel . La communauté qui s'y est établie dispose de l'électricité, de l'eau courante et même d'un centre de soins et d'un bureau de poste.
La photographe irakienne Tamara Abdul Hadi se renseignait sur les cimetières qui jonchent le monde arabe quand elle est tombée sur celui-ci. "J'ai naturellement voulu en savoir plus" a-t-elle écrit par mail au HuffPost.
Munie de son appareil photo, Tamara Abdul Hadi a capturé de véritables fragments de vie dans ce décor inhabituel. Elle photographie autant les jeunes que les vieux résidents, des enfants en train de jouer aux femmes âgées, dont la posture semble attester des difficultés de la vie à el-Arafa.
Compte tenu des réalités au Caire, certains habitants d'el-Arafa estiment avoir de la chance. De par son manque d’hébergements et sa démographie croissante, cette alternative à la ville est presque tentante pour les plus pauvres. Même les hébergements moyens au Caire sont en deçà des avantages d'el-Arafa, tels que la lumière, l'espace ou les jardins.
Bien sûr, partager les lieux avec un cadavre n'est pas une mince affaire. Alors que certains affirment apprécier cette proximité avec les ancêtres (des restes de la culture égyptienne de respect des morts), d'autres disent avoir peur d'être traités de parias par les personnes extérieures.
Quoi qu'il en soit, tous partagent les mêmes difficultés. Le quartier est mal sécurisé par la police et la criminalité y est en progression. Dans ce contexte, la toile de fond lugubre n'est alors qu'une simple banalité. Une mère de trois enfants ironise sur sa situation auprès d'un reporter venu visiter les tombes: "Je n'ai pas peur des morts, j'ai peur des vivants".
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