Le gouvernement burkinabé a annulé jeudi 30 octobre le vote controversé qui aurait permis au président Blaise Compaoré de se présenter à nouveau en 2015. Il donne ainsi gain de cause aux manifestants qui ont saccagé l'Assemblée et pris d'assaut la télévision nationale dans la matinée. Mais malgré la décision d'annulation du vote, la situation continue de dégénéré. Déjà les manifestants se rapprochent du palais présidentiel. Les forces de l'ordre font barrage, et les affrontements s'intensifient. Les gardes de la présidence ont eu recours à des tirs de sommation, rapporte l'AFP.
Par ailleurs, les manifestations se répandent aussi en dehors de la capitale. A Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, le siège du palais présidentiel a été brûlé. Les manifestants s'en sont également pris au maire de la ville, pro Compaoré, en incendiant son domicile ainsi que la mairie.
Après les premières protestations du début de semaine, le pays est entré mercredi en grève générale à l'appel des syndicats burkinabés. Un mouvement qui avait succédé aux violences et à la répression policière survenues mardi. Plusieurs milliers de manifestants avaient défilé dans les rues de Ouagadougou, la capitale.
A quelques centaines de mètres du domicile de François Compaoré, le frère du chef de l'Etat, un homme d'une trentaine d'années a été retrouvé mort jeudi, un trou dans la tempe, a constaté un journaliste de l'AFP.
Au pouvoir depuis 27 ans
Blaise Compaoré, le président burkinabé, est au pouvoir depuis le putsch qu'il a mené en 1987. Il souhaite briguer un cinquième mandat en 2015. Une réélection rendue impossible par la Constitution du pays. Pour arriver à ses fins, Blaise Compaoré souhaite porter de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Deux solutions s'offrent à lui pour cette réforme constitutionnelle: le recours à un référendum ou un vote à l'Assemblée.
Depuis plusieurs mois, c'est la première option que le président Blaise Compaoré laissait entrevoir aux Burkinabés. Mais ayant rassemblé le nombre de parlementaires suffisant pour modifier la Constitution, le président a changé d'avis. Une décision très mal accueillie par les Burkinabés.
Les opposants au pouvoir dénoncent un "coup d'Etat" et un "tripatouillage constitutionnel" rapporte RFI. Ils appellent le président à "tirer les conséquences de l'assaut de l'Assemblée". Le peuple a montré qu'il est un peuple volontaire et intègre", a observé Bénéwendé Sankara, un des leaders de l'opposition qui avait personnellement appelé la population burkinabè à "marcher sur le Parlement".
Pour le régime en place dans ce pays sahélien très pauvre, c'est la crise la plus grave depuis l'immense vague de mutineries de 2011, qui avait fait trembler le pouvoir de Blaise Compaoré.
Des images des violences au Burkina :
Par ailleurs, les manifestations se répandent aussi en dehors de la capitale. A Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, le siège du palais présidentiel a été brûlé. Les manifestants s'en sont également pris au maire de la ville, pro Compaoré, en incendiant son domicile ainsi que la mairie.
Après les premières protestations du début de semaine, le pays est entré mercredi en grève générale à l'appel des syndicats burkinabés. Un mouvement qui avait succédé aux violences et à la répression policière survenues mardi. Plusieurs milliers de manifestants avaient défilé dans les rues de Ouagadougou, la capitale.
A quelques centaines de mètres du domicile de François Compaoré, le frère du chef de l'Etat, un homme d'une trentaine d'années a été retrouvé mort jeudi, un trou dans la tempe, a constaté un journaliste de l'AFP.
Au pouvoir depuis 27 ans
Blaise Compaoré, le président burkinabé, est au pouvoir depuis le putsch qu'il a mené en 1987. Il souhaite briguer un cinquième mandat en 2015. Une réélection rendue impossible par la Constitution du pays. Pour arriver à ses fins, Blaise Compaoré souhaite porter de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Deux solutions s'offrent à lui pour cette réforme constitutionnelle: le recours à un référendum ou un vote à l'Assemblée.
Depuis plusieurs mois, c'est la première option que le président Blaise Compaoré laissait entrevoir aux Burkinabés. Mais ayant rassemblé le nombre de parlementaires suffisant pour modifier la Constitution, le président a changé d'avis. Une décision très mal accueillie par les Burkinabés.
Les opposants au pouvoir dénoncent un "coup d'Etat" et un "tripatouillage constitutionnel" rapporte RFI. Ils appellent le président à "tirer les conséquences de l'assaut de l'Assemblée". Le peuple a montré qu'il est un peuple volontaire et intègre", a observé Bénéwendé Sankara, un des leaders de l'opposition qui avait personnellement appelé la population burkinabè à "marcher sur le Parlement".
Pour le régime en place dans ce pays sahélien très pauvre, c'est la crise la plus grave depuis l'immense vague de mutineries de 2011, qui avait fait trembler le pouvoir de Blaise Compaoré.
Des images des violences au Burkina :
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