Début 2013, le reportage La Tunisie sous la menace salafiste de l'émission Envoyé Spécial avait provoqué la colère des Tunisiens. Les images de France 2 avaient été réalisées "avec une mauvaise foi hors-normes", dénonçait alors le journaliste Safwene Grira.
Depuis, les médias français semblent prendre la Tunisie avec des pincettes. Mais le 13 octobre 2014, l'Enquête Exclusive sur M6, autre chaîne du paysage audiovisuel français, a de nouveau déchaîné les ardeurs.
Coupé en deux parties qui n'ont en commun que le monteur, le reportage long-format Le trésor caché du dictateur se plonge d'abord dans les fortunes du clan de l'ancien président Ben Ali et de sa femme Leila Trabelsi avant de tracer un tableau actuel à travers des prismes en pagaille.
"Liberté sexuelle" au Carpe Diem, Dame de fer rieuse et siège inconfortable de Ben Ali, le journaliste Bernard de la Villardière y passe du coq à l'âne.
Le président Moncef Marzouki "retourne à l'internat" tous les lundis
Diffusé en pleine période électorale, le reportage s'attarde longuement sur un entretien avec le président tunisien Moncef Marzouki. La séquence a été mal perçue par un certain nombre d'internautes, qui dénoncent un acte de "promotion".
Satire publiée sur Facebook montrant le journaliste adhérent au parti de Moncef Marzouki
Sur les images, l'ambiance est chaleureuse et Marzouki confie des anecdotes personnelles. "Le lundi matin, je dis à ma femme qu'il faut que je retourne à l'internat", raconte-t-il en référence au palais de Carthage. Le weekend, il est rentre chez lui, à Sousse.
Quand au fauteuil réservé au président, sur lequel il a succédé à Ben Ali, Marzouki le trouvait "inconfortable" au début - "puis, on s'habitue". Le président et le journaliste semblent bien s'entendre.
Il y a un an, la présidence tunisienne mentionnait pourtant, dans le controversé Livre Noir, le journaliste Bernard de la Villardière, accusé d'avoir participé au système de propagande de Ben Ali.
S'ensuivent d'autres personnalités: la vice-présidente de l'Assemblée Meherzia Labidi en "Dame de Fer" rieuse et sa "principale adversaire parmi les femmes", la députée Karima Souid; la bloggeuse Lina Ben Mhenni qui dénonce l'islamisation de la société et une cliente du bar Carpe Diem qui demande plus de "liberté sexuelle".
À la fin, Bernard de la Villardière tente tout de même une synthèse dans "un modèle unique de démocratie laïque dans un pays musulman".
"L'histoire d'un papa qui s'est battu contre le roi méchant"
Si la première partie se concentre de manière plus unitaire sur les immenses richesses - et ce qu'il en est devenu - du clan familial de l'ancien régime, elle s'arrête également sur le parcours de l'homme d'affaires Faouzi Mahbouli.
Les caméras filment Mahbouli à table, faisant réciter à ses enfants "l'histoire d'un papa qui s'est battu contre le roi méchant".
En présentant le personnage, l'enquête exclusive omet pourtant de mentionner le "blog politique" de l'homme d'affaire. Sur La Tunisie de Dina, Faouzi Mahbouli explique notamment que "l'exécution de Hervé Gourdel en Algérie a été montée de toute pièce par les services secrets français".
En moins de 24 heures, les internautes tunisiens ont fait entendre leur voix en abreuvant plusieurs pages Facebook (celle du journaliste, mais aussi celle du Carpe Diem et celle de M6) de commentaires furieux.
Ils recadrent ainsi, par le biais d'internet, les approximations et les contradictions des émissions télévisées, une fois de plus dans l'oeil du cyclone.
Depuis, les médias français semblent prendre la Tunisie avec des pincettes. Mais le 13 octobre 2014, l'Enquête Exclusive sur M6, autre chaîne du paysage audiovisuel français, a de nouveau déchaîné les ardeurs.
Coupé en deux parties qui n'ont en commun que le monteur, le reportage long-format Le trésor caché du dictateur se plonge d'abord dans les fortunes du clan de l'ancien président Ben Ali et de sa femme Leila Trabelsi avant de tracer un tableau actuel à travers des prismes en pagaille.
"Liberté sexuelle" au Carpe Diem, Dame de fer rieuse et siège inconfortable de Ben Ali, le journaliste Bernard de la Villardière y passe du coq à l'âne.
Le président Moncef Marzouki "retourne à l'internat" tous les lundis
Diffusé en pleine période électorale, le reportage s'attarde longuement sur un entretien avec le président tunisien Moncef Marzouki. La séquence a été mal perçue par un certain nombre d'internautes, qui dénoncent un acte de "promotion".
Sur les images, l'ambiance est chaleureuse et Marzouki confie des anecdotes personnelles. "Le lundi matin, je dis à ma femme qu'il faut que je retourne à l'internat", raconte-t-il en référence au palais de Carthage. Le weekend, il est rentre chez lui, à Sousse.
Quand au fauteuil réservé au président, sur lequel il a succédé à Ben Ali, Marzouki le trouvait "inconfortable" au début - "puis, on s'habitue". Le président et le journaliste semblent bien s'entendre.
Il y a un an, la présidence tunisienne mentionnait pourtant, dans le controversé Livre Noir, le journaliste Bernard de la Villardière, accusé d'avoir participé au système de propagande de Ben Ali.
S'ensuivent d'autres personnalités: la vice-présidente de l'Assemblée Meherzia Labidi en "Dame de Fer" rieuse et sa "principale adversaire parmi les femmes", la députée Karima Souid; la bloggeuse Lina Ben Mhenni qui dénonce l'islamisation de la société et une cliente du bar Carpe Diem qui demande plus de "liberté sexuelle".
À la fin, Bernard de la Villardière tente tout de même une synthèse dans "un modèle unique de démocratie laïque dans un pays musulman".
"L'histoire d'un papa qui s'est battu contre le roi méchant"
Si la première partie se concentre de manière plus unitaire sur les immenses richesses - et ce qu'il en est devenu - du clan familial de l'ancien régime, elle s'arrête également sur le parcours de l'homme d'affaires Faouzi Mahbouli.
"Il a tout enduré sous le régime Ben Ali: Pression, extorsion, arrestation, et même une tentative d'assassinat", raconte le journaliste.
Les caméras filment Mahbouli à table, faisant réciter à ses enfants "l'histoire d'un papa qui s'est battu contre le roi méchant".
En présentant le personnage, l'enquête exclusive omet pourtant de mentionner le "blog politique" de l'homme d'affaire. Sur La Tunisie de Dina, Faouzi Mahbouli explique notamment que "l'exécution de Hervé Gourdel en Algérie a été montée de toute pièce par les services secrets français".
En moins de 24 heures, les internautes tunisiens ont fait entendre leur voix en abreuvant plusieurs pages Facebook (celle du journaliste, mais aussi celle du Carpe Diem et celle de M6) de commentaires furieux.
Ils recadrent ainsi, par le biais d'internet, les approximations et les contradictions des émissions télévisées, une fois de plus dans l'oeil du cyclone.
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