Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a insisté lundi en Egypte sur la nécessité de garantir la liberté d'expression lors d'une rencontre avec le président Abdel Fattah al-Sissi, artisan d'une implacable répression de l'opposition.
Le chef de la diplomatie américaine était venu au Caire pour assister dimanche à la conférence des donateurs qui ont promis une aide de 5,4 milliards de dollars pour la reconstruction de la bande de Gaza, l'enclave palestinienne ravagée par 50 jours de guerre avec Israël cet été.
Lors de son entretien avec Sissi, John Kerry a rappelé "l'importance des relations bilatérales américano-égyptiennes" et promis que les Etats-Unis feraient "davantage pour aider l'Egypte à retrouver croissance économique et prospérité".
Le président Sissi, l'ancien chef de l'armée qui a destitué et fait arrêter en juillet 2013 l'islamiste Mohamed Morsi, premier chef de l'Etat démocratiquement élu en Egypte, mène depuis une sanglante répression de l'opposition islamiste puis libérale et laïque.
Depuis la chute de Morsi, quelque 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par la police et l'armée, dont 700 en une seule journée au centre du Caire le 14 août 2013, et plus de 15.000 partisans du président déchu ont été emprisonnés. Des centaines ont été condamnés à mort ou à de très lourdes peines dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés de "sans précédent dans l'histoire récente" du monde par l'ONU.
L'ex-maréchal Sissi a été élu président confortablement en mai, après avoir éliminé toute opposition de la scène politique. Morsi, comme la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, sa confrérie islamiste, sont jugés dans divers procès pour lesquels ils encourent la peine de mort.
Les Etats-Unis sont confrontés à un dilemme avec l'Egypte depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011: Washington exprime régulièrement son "effroi" sur le bilan des droits de l'Homme, mais doit aussi compter sur son alliance militaire avec cette pièce maîtresse de la diplomatie américaine dans le monde arabe.
Le chef de la diplomatie américaine était venu au Caire pour assister dimanche à la conférence des donateurs qui ont promis une aide de 5,4 milliards de dollars pour la reconstruction de la bande de Gaza, l'enclave palestinienne ravagée par 50 jours de guerre avec Israël cet été.
Lors de son entretien avec Sissi, John Kerry a rappelé "l'importance des relations bilatérales américano-égyptiennes" et promis que les Etats-Unis feraient "davantage pour aider l'Egypte à retrouver croissance économique et prospérité".
Mais il a aussi "insisté sur l'importance d'une société civile dynamique et la nécessité de donner la possibilité à tous les égyptiens de faire entendre leur voix", a indiqué à l'AFP un haut responsable du département d'Etat américain.
Le président Sissi, l'ancien chef de l'armée qui a destitué et fait arrêter en juillet 2013 l'islamiste Mohamed Morsi, premier chef de l'Etat démocratiquement élu en Egypte, mène depuis une sanglante répression de l'opposition islamiste puis libérale et laïque.
Depuis la chute de Morsi, quelque 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par la police et l'armée, dont 700 en une seule journée au centre du Caire le 14 août 2013, et plus de 15.000 partisans du président déchu ont été emprisonnés. Des centaines ont été condamnés à mort ou à de très lourdes peines dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés de "sans précédent dans l'histoire récente" du monde par l'ONU.
L'ex-maréchal Sissi a été élu président confortablement en mai, après avoir éliminé toute opposition de la scène politique. Morsi, comme la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, sa confrérie islamiste, sont jugés dans divers procès pour lesquels ils encourent la peine de mort.
Sissi et Kerry ont également parlé de la menace posée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) dans la région, de la sécurité en Libye et des moyens d'enrayer la progression du virus Ebola, selon le responsable américain.
Les Etats-Unis sont confrontés à un dilemme avec l'Egypte depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011: Washington exprime régulièrement son "effroi" sur le bilan des droits de l'Homme, mais doit aussi compter sur son alliance militaire avec cette pièce maîtresse de la diplomatie américaine dans le monde arabe.
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