Course de chameaux, fauconnerie, habits traditionnels: la population locale des Emirats arabes unis, ultra-minoritaire dans son propre pays, perpétue son identité tribale et bédouine pour marquer sa différence avec le style de vie de millions d'expatriés.
Les Emiratis, reconnaissables à la dishdasha, la traditionnelle robe blanche pour les hommes, et l'abaya noire pour les femmes, ne représentent que 11% des 8,5 millions d'habitants de leur pays, deuxième économie arabe et monarchie du Golfe la plus ouverte sur le plan économique et social.
Aucune tension n'est perceptible de prime abord aux Emirats qui se sont engagés militairement le 22 septembre contre le groupe Etat islamique aux côtés des Occidentaux, tout en restant une nation musulmane conservatrice.
Tiraillés entre la tentation de s'ouvrir davantage aux étrangers et le risque de perdre leur identité, les Emiratis ont préféré conserver la culture et les traditions bédouines, transmises de génération en génération.
Quel que soit le nombre d'années vécues dans le pays, les étrangers ne peuvent obtenir la nationalité des Emirats. Les Emiratis vivent généralement dans leurs quartiers et leurs enfants fréquentent des écoles publiques qui leur sont réservées, ne se mélangeant pas avec les immigrés.
Femmes voilées émiraties et étrangère en short partagent la rue à Dubai, le 15 septembre 2010
Aujourd'hui encore, les plus âgés, rassemblés dans des majlis ou salons de rencontre, passent leur temps à siroter du café et à raconter des histoires sur leur passé de misère et l'opulence d'aujourd'hui, attestée par les gratte-ciels qui ont émergé dans le désert.
L'Emirati s'identifie souvent à son habit, son parfum, ses traditions, ses relations sociales et l'appartenance à sa tribu. Sans oublier les courses de chameaux et la fauconnerie qui sont les sports favoris des autochtones et sont devenus des signes distinctifs de richesse.
Certains chameaux coûtent des millions de dollars et des courses, qui se déroulent non loin des gratte-ciel de Dubaï ou d'Abou Dhabi, offrent aux gagnants des voitures de luxe 4X4. Des technologies de pointe sont utilisées dans la fauconnerie qui consiste à capturer un gibier dans son milieu naturel à l'aide d'un faucon dressé.
Pour l'écrivain Saïd Hamdan, ces traditions ont "certes un côté folklorique, mais font partie de l'identité nationale des Emirats".
Des Emiratis se retrouvent dans un café traditionnel lors d'une foire internationale à Abu Dhabi, le 14 septembre 2014
"En édifiant un Etat moderne, devrions-nous changer pour nous adapter à la modernité ou préserver notre authenticité? Depuis quarante ans, nous sommes restés nous-mêmes et tout tourne autour de nous", ajoute-t-il avec fierté.
L'attachement des Emiratis à leur identité s'est renforcé face à l'afflux massif d'étrangers et à la modernisation du pays avec ses tours luxueuses et ses centres commerciaux gigantesques.
Selon M. Moussalam, "cette présence massive des non-Emiratis nous a poussés à nous attacher à notre identité. Nous nous sentons en difficulté au milieu de cette foule" d'expatriés.
Hospitalité bédouine
"Face à certaines communautés, si on n'est pas prêt à les affronter culturellement, on se fera écraser", souligne-t-il, en faisant allusion aux millions de ressortissants d'Asie du Sud (Inde, Pakistan), majoritaires parmi les expatriés dont les grandes communautés sont aussi iranienne et occidentale.
La tradition veut aussi que l'Emirati épouse une compatriote, même s'il peut envisager le mariage avec une étrangère, une question vivement débattue dans les médias locaux. L'étrangère sera de toutes façons souvent citoyenne d'un autre Etat du Golfe qui partage des liens tribaux avec son pays d'adoption. Quant au mariage d'une Emiratie avec un étranger, il est rarissime.
Deux Emiratis dans une rue de Dubaï le 15 septembre 2010
Pour l'expert en protocole Ghassan Hajjaj, les Emiratis se différencient également par leur préférence des parfums forts, à base d'oud, ambre, musc et roses, autant de produits historiquement transportés par les caravanes des commerçants de la région.
De grandes marques, comme Yves Saint-Laurent, Armani ou Chopard, fabriquent des parfums destinés spécialement à la région du Golfe, alors que d'autres marques de luxe produisent des tissus dédiés à l'abaya de la femme et au traditionnel couvre-chef des hommes, note M. Hajjaj.
Mais au-delà de la tradition, les Emiratis veulent être au diapason des technologies nouvelles afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des étrangers. Leur gouvernement a ainsi annoncé son intention d'envoyer une sonde sur Mars à l'horizon 2020.
Les Emiratis, reconnaissables à la dishdasha, la traditionnelle robe blanche pour les hommes, et l'abaya noire pour les femmes, ne représentent que 11% des 8,5 millions d'habitants de leur pays, deuxième économie arabe et monarchie du Golfe la plus ouverte sur le plan économique et social.
Dans la cité-Etat de Dubaï, il est courant de voir des Occidentales ou des Asiatiques en mini-jupe ou en jean déchiré côtoyer des Emiraties habillées selon les coutumes locales.
Aucune tension n'est perceptible de prime abord aux Emirats qui se sont engagés militairement le 22 septembre contre le groupe Etat islamique aux côtés des Occidentaux, tout en restant une nation musulmane conservatrice.
Tiraillés entre la tentation de s'ouvrir davantage aux étrangers et le risque de perdre leur identité, les Emiratis ont préféré conserver la culture et les traditions bédouines, transmises de génération en génération.
Quel que soit le nombre d'années vécues dans le pays, les étrangers ne peuvent obtenir la nationalité des Emirats. Les Emiratis vivent généralement dans leurs quartiers et leurs enfants fréquentent des écoles publiques qui leur sont réservées, ne se mélangeant pas avec les immigrés.
Aujourd'hui encore, les plus âgés, rassemblés dans des majlis ou salons de rencontre, passent leur temps à siroter du café et à raconter des histoires sur leur passé de misère et l'opulence d'aujourd'hui, attestée par les gratte-ciels qui ont émergé dans le désert.
L'Emirati s'identifie souvent à son habit, son parfum, ses traditions, ses relations sociales et l'appartenance à sa tribu. Sans oublier les courses de chameaux et la fauconnerie qui sont les sports favoris des autochtones et sont devenus des signes distinctifs de richesse.
Certains chameaux coûtent des millions de dollars et des courses, qui se déroulent non loin des gratte-ciel de Dubaï ou d'Abou Dhabi, offrent aux gagnants des voitures de luxe 4X4. Des technologies de pointe sont utilisées dans la fauconnerie qui consiste à capturer un gibier dans son milieu naturel à l'aide d'un faucon dressé.
Pour l'écrivain Saïd Hamdan, ces traditions ont "certes un côté folklorique, mais font partie de l'identité nationale des Emirats".
"L'habit, le style de vie à la maison et les arts populaires liés aux chameaux et à la fauconnerie sont des piliers essentiels de l'identité nationale qu'on veut sauvegarder", explique Abdel Aziz al-Moussalam, directeur du Patrimoine au département de la Culture et de l'Information à Charjah, l'un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis.
"En édifiant un Etat moderne, devrions-nous changer pour nous adapter à la modernité ou préserver notre authenticité? Depuis quarante ans, nous sommes restés nous-mêmes et tout tourne autour de nous", ajoute-t-il avec fierté.
L'attachement des Emiratis à leur identité s'est renforcé face à l'afflux massif d'étrangers et à la modernisation du pays avec ses tours luxueuses et ses centres commerciaux gigantesques.
Selon M. Moussalam, "cette présence massive des non-Emiratis nous a poussés à nous attacher à notre identité. Nous nous sentons en difficulté au milieu de cette foule" d'expatriés.
Hospitalité bédouine
"Face à certaines communautés, si on n'est pas prêt à les affronter culturellement, on se fera écraser", souligne-t-il, en faisant allusion aux millions de ressortissants d'Asie du Sud (Inde, Pakistan), majoritaires parmi les expatriés dont les grandes communautés sont aussi iranienne et occidentale.
"Mais, ajoute M. Moussalam, l'Emirati préserve son identité sans pour autant empiéter sur celle des expatriés" qui ont leurs propres écoles et bénéficient d'une liberté de culte notamment.
La tradition veut aussi que l'Emirati épouse une compatriote, même s'il peut envisager le mariage avec une étrangère, une question vivement débattue dans les médias locaux. L'étrangère sera de toutes façons souvent citoyenne d'un autre Etat du Golfe qui partage des liens tribaux avec son pays d'adoption. Quant au mariage d'une Emiratie avec un étranger, il est rarissime.
Pour l'expert en protocole Ghassan Hajjaj, les Emiratis se différencient également par leur préférence des parfums forts, à base d'oud, ambre, musc et roses, autant de produits historiquement transportés par les caravanes des commerçants de la région.
De grandes marques, comme Yves Saint-Laurent, Armani ou Chopard, fabriquent des parfums destinés spécialement à la région du Golfe, alors que d'autres marques de luxe produisent des tissus dédiés à l'abaya de la femme et au traditionnel couvre-chef des hommes, note M. Hajjaj.
Mais au-delà de la tradition, les Emiratis veulent être au diapason des technologies nouvelles afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des étrangers. Leur gouvernement a ainsi annoncé son intention d'envoyer une sonde sur Mars à l'horizon 2020.
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