Deux sites internet tunisiens proposent aux électeurs des questionnaires pour les aider à trouver les partis qui conviennent (plus ou moins) à leurs convictions économiques, sociales et politiques: il s'agit de ikhtiartounes.org et dlilek.tn.
Crée en 2011, Ikhtiartounes a été élaboré par le collectif Jeunes Indépendants Démocrates (JID). Le site Dlilek a été lancé le 2 octobre 2014 et élaboré par l'organisation non gouvernementale l'Institut National Démocratique.
Chaque plateforme se base sur les réponse à un questionnaire proposé aux partis politiques comprenant 30 ou 35 questions. Le même questionnaire est proposé aux utilisateurs du site. A la fin de l'opération, un algorithme compare les résultats des utilisateurs avec ceux des partis politiques et un classement des partis politiques, selon la correspondance des réponses de l'électeur est affiché.
Les limites de la simulation
Ces deux initiatives ont été proposées afin de permettre de confronter directement une personne à des partis politiques nombreux et parfois peu médiatisés.
Pour autant, elles trouvent leur limite dans le type de questions posées et le nombre de partis participants.
Les listes qu'elles proposent ne sont en effet pas exhaustives car avec seulement 13 et 14 partis, sur plus de 90 partis officiellement candidats aux législatives, le dispositif se révèle incomplet.
Ikhtiartounes explique cette lacune par l'indisponibilité ou le refus de certains partis de participer à l'initiative:
"Nous avons contacté 94 partis. Certains ont refusé d’y répondre comme Nida Tounes ou Wafa, d'autres sont injoignables, avec des adresses mails invalides ou des numéros de téléphone qui ne fonctionnent pas. D’autres encore ne nous ont jamais répondu", explique Zied Boussen, un des responsables de l'initiative.
Dlilek révèle sur son site que l'Alliance démocratique et le Mouvement Echaâb ont refusé de répondre au questionnaire, tandis que huit autres partis sont en attente de confirmation.
D'autre part, les proposition émises dans le questionnaire sont parfois trop restrictives et imposent des choix orientés. "La lutte contre la délinquance est plus importante que celle contre le terrorisme", peut-on ainsi lire sur Dlilek.tn. "Les directeurs des médias publics doivent être nommés sur proposition du Syndicat National des Journalistes Tunisiens", lit-on sur IkhtiarTounes.org.
Zied Boussen affirme au HuffPost Maghreb que ce genre de restriction permet d'éviter les thèmes trop généraux qui produisent une uniformité à la fois dans les réponses des partis politiques et celles des internautes:
"Si on propose 'Il faut une égalité entre homme et femme', presque tous les partis politiques répondront 'd'accord'. Mais si l'on fait une restrictions en proposant 'L’égalité entre hommes et femmes dans l’héritage doit être garantie par la Loi', les chances d'uniformité des réponse baisseront", indique M. Boussen.
Ces simulateurs ont été mis en place en Tunisie depuis les élections d'octobre 2011 et sont répandus ailleurs dans le monde. S'ils ne sont pas forcément révélateurs des affinités des électeurs avec les différentes offres politiques, ils permettent, de manière ludique, d'avoir une idée des positions des partis politiques sur certains sujets.
Crée en 2011, Ikhtiartounes a été élaboré par le collectif Jeunes Indépendants Démocrates (JID). Le site Dlilek a été lancé le 2 octobre 2014 et élaboré par l'organisation non gouvernementale l'Institut National Démocratique.
Chaque plateforme se base sur les réponse à un questionnaire proposé aux partis politiques comprenant 30 ou 35 questions. Le même questionnaire est proposé aux utilisateurs du site. A la fin de l'opération, un algorithme compare les résultats des utilisateurs avec ceux des partis politiques et un classement des partis politiques, selon la correspondance des réponses de l'électeur est affiché.
Les limites de la simulation
Ces deux initiatives ont été proposées afin de permettre de confronter directement une personne à des partis politiques nombreux et parfois peu médiatisés.
Pour autant, elles trouvent leur limite dans le type de questions posées et le nombre de partis participants.
Les listes qu'elles proposent ne sont en effet pas exhaustives car avec seulement 13 et 14 partis, sur plus de 90 partis officiellement candidats aux législatives, le dispositif se révèle incomplet.
Ikhtiartounes explique cette lacune par l'indisponibilité ou le refus de certains partis de participer à l'initiative:
"Nous avons contacté 94 partis. Certains ont refusé d’y répondre comme Nida Tounes ou Wafa, d'autres sont injoignables, avec des adresses mails invalides ou des numéros de téléphone qui ne fonctionnent pas. D’autres encore ne nous ont jamais répondu", explique Zied Boussen, un des responsables de l'initiative.
Dlilek révèle sur son site que l'Alliance démocratique et le Mouvement Echaâb ont refusé de répondre au questionnaire, tandis que huit autres partis sont en attente de confirmation.
D'autre part, les proposition émises dans le questionnaire sont parfois trop restrictives et imposent des choix orientés. "La lutte contre la délinquance est plus importante que celle contre le terrorisme", peut-on ainsi lire sur Dlilek.tn. "Les directeurs des médias publics doivent être nommés sur proposition du Syndicat National des Journalistes Tunisiens", lit-on sur IkhtiarTounes.org.
Zied Boussen affirme au HuffPost Maghreb que ce genre de restriction permet d'éviter les thèmes trop généraux qui produisent une uniformité à la fois dans les réponses des partis politiques et celles des internautes:
"Si on propose 'Il faut une égalité entre homme et femme', presque tous les partis politiques répondront 'd'accord'. Mais si l'on fait une restrictions en proposant 'L’égalité entre hommes et femmes dans l’héritage doit être garantie par la Loi', les chances d'uniformité des réponse baisseront", indique M. Boussen.
Ces simulateurs ont été mis en place en Tunisie depuis les élections d'octobre 2011 et sont répandus ailleurs dans le monde. S'ils ne sont pas forcément révélateurs des affinités des électeurs avec les différentes offres politiques, ils permettent, de manière ludique, d'avoir une idée des positions des partis politiques sur certains sujets.
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