La Banque Mondiale a fait paraître jeudi 2 octobre un rapport sur la situation des jeunes en Tunisie intitulé "Surmonter les obstacles à l'inclusion des jeunes", en collaboration avec l'Observatoire National de la Jeunesse et le Centre pour l'intégration en Méditerranée.
Ce rapport évoque les difficultés des jeunes tunisiens à s'intégrer, que ce soit dans l'accès à l'éducation, la participation politique en passant par l'emploi et la culture.
En 2013, soit deux ans après le déclenchement de la révolution en Tunisie, le taux de chômage avait atteint 15.7%, dont une majorité de jeunes. Mais ce n'était qu'un des nombreux facteurs qui avaient poussé ces jeunes à participer à la révolution.
Gloria La Cava, co-coordinatrice et spécialiste sénior en sciences politiques à la Banque Mondiale, région MENA, a indiqué que la révolution de 2011 avait aidé à identifier les différents dynamismes d'exclusion des jeunes à savoir le chômage, l'exclusion de la vie politique, culturelle...
Un article adopté dans la nouvelle constitution tunisienne dispose que : L'Etat veille à assurer aux jeunes les conditions nécessaires au développement de leurs capacités, de leur prise des responsabilités et à élargir et généraliser leur participation à l’essor social, économique, culturel et politique.
Ces dispositions n'empêchent pas une exclusion importante des jeunes de 15 à 29 ans, touchant particulièrement les jeunes inactifs.
Mohamed Jouili, Directeur général de l'observatoire National de la Jeunesse, a insisté lors de cette conférence sur la nécessité de répondre à la demande sociale des jeunes, d'un marché répondant à leurs besoins en termes d'emploi et enfin une aide à l'accompagnement de ces jeunes afin d'éviter les conflits avec les familles.
Une jeunesse qui souffre!
Dans le chapitre relatif à l'inactivité et le chômage des jeunes, le rapport de la Banque mondiale révèle qu'un jeune Tunisie sur trois dans le milieu rural et un jeune sur cinq en milieu urbain appartiennent à la catégorie des NEET (ni dans le système d'éducation ni dans l'emploi, ni en formation). Dans cette catégorie, une grande majorité n'a pas terminé l'enseignement secondaire ou supérieur.
Népotisme, disparités régionales, sentiment d'exclusion ou d'humiliation découragent ces jeunes dans leur longue recherche de travail.
"Beaucoup de jeunes dénoncent ce qu'ils perçoivent comme un manque total d'empathie de la part des employeurs potentiels, qui selon un jeune 'vous traitent comment un mendiant ou vous disent (que) Dieu pourvoira à vos besoins'", cite le rapport de la BM.
A cela, viennent s'ajouter des obstacles sociétaux pour les jeunes femmes inactives, particulièrement dans l'intérieur et le Sud du pays "où les traditions patriarcales sont profondément enracinées".
Gloria La Cava a ajouté qu'en 2013 les jeunes tunisiens avaient moins, voire aucune confiance dans leur gouvernement, avec seulement 8,8% des jeunes qui affichent leur confiance. Désormais plus de jeunes font confiance aux associations et au volontariat.
En marge des futures élections législatives et présidentielle, de moins en moins de jeunes hommes et femmes sont bien informés sur la politique et a participation des jeunes est très faible.
Gloria La Clava a enfin déclaré que la Banque mondiale avait réuni de nombreuses idées discutées avec les jeunes concernés et que toutes ces propositions avaient été envoyées à l'Assemblée nationale constituante afin de garantir une revalorisation de la place des jeunes dans la société tunisienne.
Ce rapport évoque les difficultés des jeunes tunisiens à s'intégrer, que ce soit dans l'accès à l'éducation, la participation politique en passant par l'emploi et la culture.
En 2013, soit deux ans après le déclenchement de la révolution en Tunisie, le taux de chômage avait atteint 15.7%, dont une majorité de jeunes. Mais ce n'était qu'un des nombreux facteurs qui avaient poussé ces jeunes à participer à la révolution.
Gloria La Cava, co-coordinatrice et spécialiste sénior en sciences politiques à la Banque Mondiale, région MENA, a indiqué que la révolution de 2011 avait aidé à identifier les différents dynamismes d'exclusion des jeunes à savoir le chômage, l'exclusion de la vie politique, culturelle...
Un article adopté dans la nouvelle constitution tunisienne dispose que : L'Etat veille à assurer aux jeunes les conditions nécessaires au développement de leurs capacités, de leur prise des responsabilités et à élargir et généraliser leur participation à l’essor social, économique, culturel et politique.
Ces dispositions n'empêchent pas une exclusion importante des jeunes de 15 à 29 ans, touchant particulièrement les jeunes inactifs.
Mohamed Jouili, Directeur général de l'observatoire National de la Jeunesse, a insisté lors de cette conférence sur la nécessité de répondre à la demande sociale des jeunes, d'un marché répondant à leurs besoins en termes d'emploi et enfin une aide à l'accompagnement de ces jeunes afin d'éviter les conflits avec les familles.
Une jeunesse qui souffre!
Dans le chapitre relatif à l'inactivité et le chômage des jeunes, le rapport de la Banque mondiale révèle qu'un jeune Tunisie sur trois dans le milieu rural et un jeune sur cinq en milieu urbain appartiennent à la catégorie des NEET (ni dans le système d'éducation ni dans l'emploi, ni en formation). Dans cette catégorie, une grande majorité n'a pas terminé l'enseignement secondaire ou supérieur.
Népotisme, disparités régionales, sentiment d'exclusion ou d'humiliation découragent ces jeunes dans leur longue recherche de travail.
"Beaucoup de jeunes dénoncent ce qu'ils perçoivent comme un manque total d'empathie de la part des employeurs potentiels, qui selon un jeune 'vous traitent comment un mendiant ou vous disent (que) Dieu pourvoira à vos besoins'", cite le rapport de la BM.
A cela, viennent s'ajouter des obstacles sociétaux pour les jeunes femmes inactives, particulièrement dans l'intérieur et le Sud du pays "où les traditions patriarcales sont profondément enracinées".
Gloria La Cava a ajouté qu'en 2013 les jeunes tunisiens avaient moins, voire aucune confiance dans leur gouvernement, avec seulement 8,8% des jeunes qui affichent leur confiance. Désormais plus de jeunes font confiance aux associations et au volontariat.
En marge des futures élections législatives et présidentielle, de moins en moins de jeunes hommes et femmes sont bien informés sur la politique et a participation des jeunes est très faible.
Gloria La Clava a enfin déclaré que la Banque mondiale avait réuni de nombreuses idées discutées avec les jeunes concernés et que toutes ces propositions avaient été envoyées à l'Assemblée nationale constituante afin de garantir une revalorisation de la place des jeunes dans la société tunisienne.
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