C'est une condamnation unanime. L'annonce de l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie par un groupe jihadiste relié à l'Etat islamique (appelé Daesh) a suscité l'émoi au sein de la communauté musulmane de France. Entre horreur et colère, plusieurs représentants musulmans ont dénoncé cet acte barbare.
"La France, c'est notre famille républicaine. Nous les musulmans de France, sommes tous Hervé Gourdel", a déclaré l'imam de Drancy Hassen Chalgoumi. "On ne peut pas soutenir des malades mentaux qui salissent notre religion, on n'a pas le droit de massacrer au nom de l'islam quelqu'un qui croit à la vie", s'est-il indigné avant d'ajouter: "Les musulmans français sont touchés dans leur chair". Hassen Chalgoumi a également exhorté à la mobilisation: "Il faut user de tous les moyens pour condamner la haine et éviter les amalgames. C'est le moment pour les musulmans de s'afficher, de sortir dans la rue. Il faut lancer une marche contre la haine".
"Rien à voir ni avec l'islam ni avec les musulmans"
Abdhallah Zekri, membre exécutif du Conseil français du culte musulman, a lui aussi fait part avec vigueur de sa colère. "C'est une révolte que j'ai à l'intérieur de moi-même, un dégoût, une colère, une rage, contre ces criminels. Qu'on puisse les appeler Daesh ou Etat islamique, ils n'ont rien à voir ni avec l'islam ni avec les musulmans. Ce sont des terroristes qu'il faut combattre, qu'il faut éradiquer", a-t-il martelé sur France Info.
Avant même l'assassinat d'Hervé Gourdel, les principaux représentants des différents courants de l'islam en France ont signé ensemble un appel pour condamner les exactions de Daesh sur les minorités en Irak. Dans ce texte, les signataires ont tenu à souligner que les agissements de Daesh "sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane". Selon Libération, pour aller plus loin que ce texte, les fédérations musulmanes "souhaitent également organiser un rassemblement qui pourrait avoir lieu dans les semaines à venir à Paris".
Rejet et inquiètude
A l'instar de leur représentant, les musulmans français condamnent et rejettent fermement l'idéologie de Daesh. Interrogés par Le Parisien, plusieurs d'entre eux ont affirmé être choqués. "La décapitation, c'est la pire des choses qui puisse arriver à un homme, il faut être privé de coeur, avoir pris des drogues pour tuer comme ça. Ils n'ont rien compris à l'islam parce que notre religion, c'est la paix", dénonce Aziz. Ce dernier s'inquiète également de l'image que cela renvoie de la foi musulmane. "Les musulmans sont déjà suffisamment stigmatisés dans notre pays. Mais maintenant ça va être encore pire", regrette-t-il.
Comme lui, ils sont nombreux à condamner les jihadistes mais aussi à s'inquiéter d'une possible montée d'islamophobie. Alors pour rappeler qu'il faut éviter les amalgames, les musulmans français connectés commencent à rejoindre la campagne web #NotInMyName ("Pas en mon nom").
Lancée par Active Change Foundation, une fondation britannique pour la charité qui lutte contre l'extrémisme sous toutes ses formes, cette initiative avait pour but de donner une voix aux jeunes musulmans du Royaume-Uni s'opposant à la haine et la violence adoptée par le groupe terroriste. Désormais, les musulmans français se sont également emparés du mot-clé #NotInMyName:
Ailleurs en Europe, la communauté musulmane a aussi souhaité rappeler qu'elle ne cautionnait aucunement Daesh. En Allemagne, où habitent environ 4 millions de musulmans, près de 2000 mosquées à travers tout le pays ont participé à une journée "Musulmans contre la haine et l'injustice", à l'appel de l'une des principales organisations de la communauté. Fin août en Norvège, 5000 personnes ont défilé au cours d'une marche à la suite de l'appel de jeunes musulmans, marche ralliée par les principales organisations musulmanes de Norvège.
LIRE AUSSI: En Algérie, la décapitation d'Hervé Gourdel ravive le souvenir macabre des années noires
"La France, c'est notre famille républicaine. Nous les musulmans de France, sommes tous Hervé Gourdel", a déclaré l'imam de Drancy Hassen Chalgoumi. "On ne peut pas soutenir des malades mentaux qui salissent notre religion, on n'a pas le droit de massacrer au nom de l'islam quelqu'un qui croit à la vie", s'est-il indigné avant d'ajouter: "Les musulmans français sont touchés dans leur chair". Hassen Chalgoumi a également exhorté à la mobilisation: "Il faut user de tous les moyens pour condamner la haine et éviter les amalgames. C'est le moment pour les musulmans de s'afficher, de sortir dans la rue. Il faut lancer une marche contre la haine".
"Rien à voir ni avec l'islam ni avec les musulmans"
Abdhallah Zekri, membre exécutif du Conseil français du culte musulman, a lui aussi fait part avec vigueur de sa colère. "C'est une révolte que j'ai à l'intérieur de moi-même, un dégoût, une colère, une rage, contre ces criminels. Qu'on puisse les appeler Daesh ou Etat islamique, ils n'ont rien à voir ni avec l'islam ni avec les musulmans. Ce sont des terroristes qu'il faut combattre, qu'il faut éradiquer", a-t-il martelé sur France Info.
Avant même l'assassinat d'Hervé Gourdel, les principaux représentants des différents courants de l'islam en France ont signé ensemble un appel pour condamner les exactions de Daesh sur les minorités en Irak. Dans ce texte, les signataires ont tenu à souligner que les agissements de Daesh "sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane". Selon Libération, pour aller plus loin que ce texte, les fédérations musulmanes "souhaitent également organiser un rassemblement qui pourrait avoir lieu dans les semaines à venir à Paris".
Rejet et inquiètude
A l'instar de leur représentant, les musulmans français condamnent et rejettent fermement l'idéologie de Daesh. Interrogés par Le Parisien, plusieurs d'entre eux ont affirmé être choqués. "La décapitation, c'est la pire des choses qui puisse arriver à un homme, il faut être privé de coeur, avoir pris des drogues pour tuer comme ça. Ils n'ont rien compris à l'islam parce que notre religion, c'est la paix", dénonce Aziz. Ce dernier s'inquiète également de l'image que cela renvoie de la foi musulmane. "Les musulmans sont déjà suffisamment stigmatisés dans notre pays. Mais maintenant ça va être encore pire", regrette-t-il.
Comme lui, ils sont nombreux à condamner les jihadistes mais aussi à s'inquiéter d'une possible montée d'islamophobie. Alors pour rappeler qu'il faut éviter les amalgames, les musulmans français connectés commencent à rejoindre la campagne web #NotInMyName ("Pas en mon nom").
Lancée par Active Change Foundation, une fondation britannique pour la charité qui lutte contre l'extrémisme sous toutes ses formes, cette initiative avait pour but de donner une voix aux jeunes musulmans du Royaume-Uni s'opposant à la haine et la violence adoptée par le groupe terroriste. Désormais, les musulmans français se sont également emparés du mot-clé #NotInMyName:
#NotInMyName
#France pic.twitter.com/RAjQ2aMseJ
— Nabilakoff ي ن م (@nabilakoff) September 24, 2014
Pour faire une différence entre des Monsres et des Musulmans Tuer ne fait pas parti des 5 piliers ! #NotInMyName http://t.co/dtyCPeBBat
— thouraya (@ThourayaCoach) September 25, 2014
Ailleurs en Europe, la communauté musulmane a aussi souhaité rappeler qu'elle ne cautionnait aucunement Daesh. En Allemagne, où habitent environ 4 millions de musulmans, près de 2000 mosquées à travers tout le pays ont participé à une journée "Musulmans contre la haine et l'injustice", à l'appel de l'une des principales organisations de la communauté. Fin août en Norvège, 5000 personnes ont défilé au cours d'une marche à la suite de l'appel de jeunes musulmans, marche ralliée par les principales organisations musulmanes de Norvège.
LIRE AUSSI: L'armée et le gouvernement algérien disent que tout a été fait pour sauver Hervé Gourdel
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.