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Avec l'accord de la France, la coalition contre l'Etat islamique se profile

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Le président Barack Obama a salué jeudi le vote du Congrès américain en faveur du soutien aux rebelles syriens et la décision de la France de mener des frappes en Irak, jugeant que la coalition contre les jihadistes de l'Etat islamqiue prenait forme.

"Les Etats-Unis sont en train de bâtir une large coalition internationale pour affaiblir et, à terme, détruire l'EI", s'est félicité le président américain au moment où les raids américains ont, pour la première fois, visé un camp d'entraînement du groupe Etat islamique (EI).

"La France, qui est l'un de nos alliés les plus anciens et les plus proches, est un partenaire solide dans nos efforts contre le terrorisme", a déclaré Obama au cours d'une brève allocution à la Maison Blanche.

Le président s'est aussi félicité du vote "rapide" du Congrès en faveur du plan de soutien aux rebelles syriens "qui combattent à la fois la brutalité des terroristes de l'EI et la tyrannie du régime Assad".

Outre la menace qu'il présente au plan régional, l'EI, responsable de viols, rapts, exécutions et persécutions en Irak et en Syrie, fait craindre aux pays occidentaux que leurs ressortissants partis combattre dans ses rangs constituent un danger potentiel une fois revenus au pays.

Pour la première fois depuis le début, le 8 août, de la campagne aérienne américaine qui a aidé les forces irakiennes et kurdes à reprendre certains secteurs aux jihadistes, des frappes ont visé ces dernières 24 heures un camp d'entraînement de l'EI au sud-est de Mossoul, selon le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom).

La frappe a détruit "un véhicule armé, deux bâtiments occupés par l'EI et une unité" militaire, a-t-il précisé. Selon un officier américain, quelque 40 jihadistes étaient présents sur le secteur visé.

Le Centcom a fait également état d'une frappe aérienne contre l'EI au sud-est de Bagdad. Ces derniers jours, les troupes d'élite irakiennes, appuyées par des raids américains, ont combattu les jihadistes à moins de 50 km au sud de Bagdad, dans le secteur de Fadhiliya.

Le plan adopté jeudi soir par le Congrès américain prévoit l'équipement et l'entraînement de rebelles syriens modérés, destinés à conduire l'offensive terrestre contre l'EI en Syrie, Barack Obama ayant assuré qu'il n'enverrait pas de soldats américains au combat au sol, que ce soit en Irak ou en Syrie.


Ce plan ne donne cependant pas carte blanche au président américain. Il impose à l'administration de soumettre au Congrès tous les 90 jours un rapport sur son exécution, le nombre de combattants formés, la sélection des groupes syriens bénéficiaires de l'aide, et l'utilisation des armes et équipements livrés.

Dans la capitale irakienne, 19 personnes ont été tuées et 40 blessées dans deux attentats et la chute d'obus dans des quartiers chiites, des attaques régulièrement attribuées aux jihadistes.

A Paris, le président François Hollande, a annoncé qu'il avait décidé de "répondre à la demande des autorités irakiennes" en autorisant des raids aériens contre l'EI.


Il a néanmoins prévenu que la France n'enverrait pas de troupes au sol et n'interviendrait qu'en Irak, se démarquant sur ce dernier point des Etats-Unis, dont la stratégie implique également des raids aériens contre les fiefs de l'EI en Syrie voisine.

Les vols de reconnaissance menés par les Rafale français se sont poursuivis jeudi.

Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU est prévue vendredi. Présidée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, elle aura pour objectif de "renforcer la coalition" anti-EI et "d'être plus précis" dans les attributions de chacun. Le général John Allen, qui dirigera la coalition, y participera.

L'Australie a annoncé avoir arrêté 15 personnes et déjoué des assassinats sur son sol projetés par l'EI. Les députés français ont eux adopté un projet de loi qui crée une interdiction de sortie du territoire pour empêcher le départ de candidats au "jihad".

Le groupe Etat islamique a diffusé une vidéo du Britannique John Cantlie qui annonce avoir été enlevé après son arrivée en novembre 2012 en Syrie. Seul face à la caméra, cet ancien collaborateur du Sunday Times et de l'AFP affirme qu'il dévoilera dans "de prochains épisodes" "la vérité sur les motivations" de l'EI.


En anticipation de possibles frappes américaines en Syrie, les jihadistes se sont retirés de plusieurs positions dans la province de Deir Ezzor (est).

Mais ils se sont emparés de seize villages dans le nord près de la frontière turque, encerclant Aïn al-Arab, 3e ville kurde du pays défendue par des milliers de combattants kurdes, selon une ONG syrienne.

LIRE AUSSI: Les Etats-Unis vont frapper les "sanctuaires" et infrastructures de l'Etat islamique


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