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Transfert de Falcao : le prêt payant, l'arme fatale de ce mercato pour contourner le fair-play financier

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Ce n'est pas parce que vous avez une limitation au niveau du recrutement que vous ne pouvez pas la contourner... Sanctionnés dans le cadre du fair-play financier (PSG, Manchester City) par l'UEFA, ou du moins dans le viseur de l'organisation dirigée par Michel Platini, plusieurs grands clubs européens semblent avoir trouvé la parade alors que se clôt le mercato estival lundi à minuit. L'astuce a un nom: le prêt payant.

Comment ça fonctionne? Au lieu d'enchaîner les coûteux transferts qui seraient vus d'un mauvais œil par l'UEFA, les deux clubs s'entendent sur un prêt payant, généralement pour une saison et dont la somme équivaut à une année de salaire du joueur (plus les charges correspondantes et les frais administratifs). A la fin de la saison est proposé une option d'achat, élevée ou très élevée selon son standing.

L'exemple parfait: Manchester United. Le club anglais a déboursé 75 millions d'euros il y a une semaine pour acquérir l'Argentin Angel Di Maria (Real Madrid), l'une des stars du Mondial, un record pour la Premier League. Pas rassasié, "MU" s'est offert ce lundi un nouveau joueur de classe mondiale, Radamel Falcao, par le biais d'un prêt payant: entre 10 et 15 millions d'euros, selon L'Equipe, vont être directement versés à l'AS Monaco. Le joueur pourra ensuite être définitivement acheté par Manchester United à la fin de la saison pour 55 millions d'euros, l'option d'achat fixée dans ce cas.




Les transferts de demain?

Toujours d'après L'Equipe, l'agent de Falcao, le Portugais Jorge Mendes, ne s'en cache pas: il a lui-même déclaré que le prêt payant était destiné... à contourner les règles du fair-play financier, mais qu'il s'agissait bien, de fait, d'un transfert dont le coût serait étalé sur plusieurs saisons par le club mancunien.

Par ce modus operandi, le club anglais s'évite donc deux coûteux transferts en une semaine et les foudres de l'UEFA.

Cette nouvelle tendance, qui apparaît quelques mois seulement après les premières sanctions officielles prises contre le PSG et Manchester City, préfigure-t-elle les transferts de demain? L'UEFA pourrait-elle réagir rapidement afin de contrer cette pratique? Juridiquement, les clubs semblent - pour l'instant - inattaquables. En effet, dans le cadre d'un prêt, le joueur reste à la charge du club dans lequel il est en contrat.

De quoi permettre de contourner les règles du fair-play financier, qui prévoient depuis la saison 2013-2014 que les clubs doivent respecter un équilibre financier, c'est à dire ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent. Comme l'explique l'UEFA sur son site, les clubs peuvent en réalité "dépenser jusqu'à 5 millions d'euros de plus que ce qu'ils gagnent par période d'évaluation (trois ans). Et leurs pertes peuvent même dépasser ce seuil jusqu'à une certaine limite, si elles sont entièrement couvertes par une contribution ou un paiement direct par le(s) propriétaire(s) du club ou une partie liée".

La limite a été fixée à 45 millions d'euros pour les saisons 2013-14 et 2014-15 et sera abaissée par la suite.


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