L’Etat islamique (EI) a exécuté 160 soldats syriens dans le nord du pays, et pour contrer ces jihadistes galvanisés par leurs victoires en Syrie et en Irak, la France a proposé jeudi une large alliance internationale mais sans Bachar al-Assad.
En Irak, les États-Unis envisagent de venir au secours d'Amerli, une ville peuplée majoritairement de Turcomans chiites, assiégée depuis plus de deux mois par les jihadistes, selon des hauts responsables américains.
Dans le nord de la Syrie, l'EI a "exécuté entre hier et aujourd’hui à l'aube plus de 160 soldats syriens dans trois lieux différents de la province de Raqa qu'ils contrôlent", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon lui, ces soldats ont été capturés lors de la prise de la base 17 fin juillet, de l'aéroport militaire de Tabqa dimanche, et lors de leur fuite de l'aéroport dans la nuit de mercredi à jeudi vers la localité d'Esraya, dans la province de Hama, aux mains du régime.
D'après M. Abdel Rahmane, 1.400 soldats défendaient la base de Tabqa, conquise dimanche par l'EI. Durant les combats, près de 200 soldats sont morts, alors qu'environ 700 ont réussi à rejoindre des secteurs contrôlés par le régime.
Sur les 500 qui restaient, outre ceux capturés puis exécutés, une partie continue à se battre près de la base de Tabqa, et une autre se cache, a-t-il précisé.
"Chefs de l'EI tués dans un raid"
Des comptes jihadistes ont posté une vidéo, qui n'a pas pu être authentifiée, montrant des jeunes en slip marchant pieds nus sur une route désertique encadrés par des jihadistes armés, dont l'un porte l'étendard de l'EI. Ces comptes font état de l'exécution de 200 prisonniers.
Dans l'est du pays, des chasseurs bombardiers syriens ont tué plusieurs chefs de l'EI qui étaient réunis dans une maison de la localité de Mou Hassan, près de Deir Ezzor, a indiqué l'OSDH.
"Plusieurs chefs de l'EI, religieux et militaires, ont été tués dans un raid des forces du régime sur une maison où ils étaient réunis", a dit Rami Abdel Rahmane.
Par ailleurs, des combats intenses opposaient jeudi l'armée aux rebelles à Jobar, un quartier stratégique de l'est de Damas, selon des habitants.
Face à la montée en puissance des jihadistes dans la région, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire" mais a refusé toute coopération avec le régime de Bachar al-Assad.
"Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires: Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l'allié objectif des jihadistes", a souligné François Hollande, lors d'un discours annuel devant les ambassadeurs français.
Puits pétroliers incendiés
Depuis le début de la crise en Syrie en 2011, les Occidentaux et certains pays arabes du Golfe soutiennent l'opposition syrienne dite modérée.
L’EI, apparu en Syrie à la faveur de la guerre civile entre les rebelles et le régime, a proclamé fin juin un "califat" sur les régions qu'il contrôle en Syrie et en Irak. Il y a commis de nombreuses exactions, comme des exécutions, des lapidations, viols.
Dans sa lutte contre les jihadistes, le régime de Damas s'est dit récemment prêt à coopérer avec Washington, qui mène déjà depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord de l'Irak.
Mais la Maison Blanche a exclu toute coordination avec Damas, même si le président Barack Obama a donné son feu vert à des missions de reconnaissance au-dessus du territoire syrien.
En Irak, pour desserrer l'étau autour d'Amerli, les États-Unis envisagent une intervention qui pourrait prendre la forme de largages humanitaires et/ou de frappes contre les insurgés, a expliqué un haut responsable du Pentagone sous couvert d'anonymat.
Située à 160 km au nord de Bagdad, cette ville est cernée par les combattants de l'EI depuis juin, lorsque l'EI a lancé une offensive à la faveur de laquelle il s'est emparé de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et l'est de Bagdad.
L'Irak a massé mercredi des troupes en vue d'une opération visant à briser le siège de la ville, où les habitants affirment que leurs ressources ne cessent de diminuer et que l'électricité est coupée.
Plus au nord, les jihadistes ont mis le feu jeudi à un champ pétrolier qu'ils contrôlaient, avant de battre en retraite, alors que les forces kurdes les attaquaient dans le même secteur, selon des responsables locaux.
En Irak, les États-Unis envisagent de venir au secours d'Amerli, une ville peuplée majoritairement de Turcomans chiites, assiégée depuis plus de deux mois par les jihadistes, selon des hauts responsables américains.
Dans le nord de la Syrie, l'EI a "exécuté entre hier et aujourd’hui à l'aube plus de 160 soldats syriens dans trois lieux différents de la province de Raqa qu'ils contrôlent", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon lui, ces soldats ont été capturés lors de la prise de la base 17 fin juillet, de l'aéroport militaire de Tabqa dimanche, et lors de leur fuite de l'aéroport dans la nuit de mercredi à jeudi vers la localité d'Esraya, dans la province de Hama, aux mains du régime.
D'après M. Abdel Rahmane, 1.400 soldats défendaient la base de Tabqa, conquise dimanche par l'EI. Durant les combats, près de 200 soldats sont morts, alors qu'environ 700 ont réussi à rejoindre des secteurs contrôlés par le régime.
Sur les 500 qui restaient, outre ceux capturés puis exécutés, une partie continue à se battre près de la base de Tabqa, et une autre se cache, a-t-il précisé.
"Chefs de l'EI tués dans un raid"
Des comptes jihadistes ont posté une vidéo, qui n'a pas pu être authentifiée, montrant des jeunes en slip marchant pieds nus sur une route désertique encadrés par des jihadistes armés, dont l'un porte l'étendard de l'EI. Ces comptes font état de l'exécution de 200 prisonniers.
Dans l'est du pays, des chasseurs bombardiers syriens ont tué plusieurs chefs de l'EI qui étaient réunis dans une maison de la localité de Mou Hassan, près de Deir Ezzor, a indiqué l'OSDH.
"Plusieurs chefs de l'EI, religieux et militaires, ont été tués dans un raid des forces du régime sur une maison où ils étaient réunis", a dit Rami Abdel Rahmane.
Par ailleurs, des combats intenses opposaient jeudi l'armée aux rebelles à Jobar, un quartier stratégique de l'est de Damas, selon des habitants.
Face à la montée en puissance des jihadistes dans la région, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire" mais a refusé toute coopération avec le régime de Bachar al-Assad.
"Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires: Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l'allié objectif des jihadistes", a souligné François Hollande, lors d'un discours annuel devant les ambassadeurs français.
Puits pétroliers incendiés
Depuis le début de la crise en Syrie en 2011, les Occidentaux et certains pays arabes du Golfe soutiennent l'opposition syrienne dite modérée.
L’EI, apparu en Syrie à la faveur de la guerre civile entre les rebelles et le régime, a proclamé fin juin un "califat" sur les régions qu'il contrôle en Syrie et en Irak. Il y a commis de nombreuses exactions, comme des exécutions, des lapidations, viols.
Dans sa lutte contre les jihadistes, le régime de Damas s'est dit récemment prêt à coopérer avec Washington, qui mène déjà depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord de l'Irak.
Mais la Maison Blanche a exclu toute coordination avec Damas, même si le président Barack Obama a donné son feu vert à des missions de reconnaissance au-dessus du territoire syrien.
En Irak, pour desserrer l'étau autour d'Amerli, les États-Unis envisagent une intervention qui pourrait prendre la forme de largages humanitaires et/ou de frappes contre les insurgés, a expliqué un haut responsable du Pentagone sous couvert d'anonymat.
Située à 160 km au nord de Bagdad, cette ville est cernée par les combattants de l'EI depuis juin, lorsque l'EI a lancé une offensive à la faveur de laquelle il s'est emparé de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et l'est de Bagdad.
L'Irak a massé mercredi des troupes en vue d'une opération visant à briser le siège de la ville, où les habitants affirment que leurs ressources ne cessent de diminuer et que l'électricité est coupée.
Plus au nord, les jihadistes ont mis le feu jeudi à un champ pétrolier qu'ils contrôlaient, avant de battre en retraite, alors que les forces kurdes les attaquaient dans le même secteur, selon des responsables locaux.
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