Détenu depuis deux ans et demi en Suisse, l'homme d'affaire canado-tunisien Riadh Ben Aïssa pourrait plaider coupable aux accusations de corruption de fonctionnaire étranger, de gestion déloyale, et de blanchiment d'argent, révèle une enquête conjointe de Radio-Canada, la Radio Télévision Suisse et CBC.
Vice-président de la division construction de la société SNC-Lavalin jusqu'en 2012, Riadh Ben Aïssa aurait détourné plusieurs dizaines de millions de dollars au profit du fils Saadi Kadhafi afin de s'adjuger des contrats en Libye. Après sa détention préventive record en Suisse, Ben Aïssa devrait être extradé vers le Canada pour y répondre à de nouvelles accusations de corruption.
Tunisie, prochaine étape?
Décrit par un ex-employé tunisien d'homme "qui manquait d'humanité", il est également sous les projecteurs de la Commission d'investigation sur la corruption et les malversations (CICM) tunisienne. Selon La Presse canadienne, Ben Aïssa est suspecté depuis 2012 d'avoir entretenu des liens avec le gendre de Zine El-Abidine Ben Ali Sakher El-Materi (qui habite ici), par le biais de Kébir Ratnani, alors vice-président de SNC-Lavalin Maroc, et a été accusé par d'ancien employés d'avoir été en contact avec le beau-frère de Ben Ali, Belhassen Trabelsi. Les accusations avaient immédiatement été réfutées par l'avocat de Ben Aïssa.
En 2010, SNC-Lavalin avait obtenu, en partenariat avec Ansaldo Energia, le contrat de construction de la nouvelle centrale thermale de Sousse devant la compagnie française Alstom, laquelle avait pourtant assuré la construction des deux sites précédents.
SNC-Lavallin, qui devrait récupérer l'argent détourné de ses opérations, nie avoir eu connaissance des activités de l'ancien vice-président de leur division construction.
La société se présente comme une "référence en matière d'éthique":
Vice-président de la division construction de la société SNC-Lavalin jusqu'en 2012, Riadh Ben Aïssa aurait détourné plusieurs dizaines de millions de dollars au profit du fils Saadi Kadhafi afin de s'adjuger des contrats en Libye. Après sa détention préventive record en Suisse, Ben Aïssa devrait être extradé vers le Canada pour y répondre à de nouvelles accusations de corruption.
Tunisie, prochaine étape?
Décrit par un ex-employé tunisien d'homme "qui manquait d'humanité", il est également sous les projecteurs de la Commission d'investigation sur la corruption et les malversations (CICM) tunisienne. Selon La Presse canadienne, Ben Aïssa est suspecté depuis 2012 d'avoir entretenu des liens avec le gendre de Zine El-Abidine Ben Ali Sakher El-Materi (qui habite ici), par le biais de Kébir Ratnani, alors vice-président de SNC-Lavalin Maroc, et a été accusé par d'ancien employés d'avoir été en contact avec le beau-frère de Ben Ali, Belhassen Trabelsi. Les accusations avaient immédiatement été réfutées par l'avocat de Ben Aïssa.
En 2010, SNC-Lavalin avait obtenu, en partenariat avec Ansaldo Energia, le contrat de construction de la nouvelle centrale thermale de Sousse devant la compagnie française Alstom, laquelle avait pourtant assuré la construction des deux sites précédents.
SNC-Lavallin, qui devrait récupérer l'argent détourné de ses opérations, nie avoir eu connaissance des activités de l'ancien vice-président de leur division construction.
La société se présente comme une "référence en matière d'éthique":
"Comment une entreprise se réinvente-t-elle en une référence en matière d’éthique et de conformité dans son domaine? Pour SNC-Lavalin, c’est d’abord s’assurer que ses dirigeants donnent le ton, puis fournir à tout le personnel des lignes de conduite et une formation pratiques", peut-on lire sur son site.
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